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Brésil État de l'Amérique du Sud, situé presque entièrement au S.

Publié le 03/05/2014

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Brésil État de l'Amérique du Sud, situé presque entièrement au S. de l'équateur; bordé à l'E. par l'océan Atlantique; limité au N. par le Venezuela, le Guyana, le Surinam et la Guyane française, à l'O. par la Colombie, le Pérou et la Bolivie, au S. par le Paraguay, l'Argentine et l'Uruguay. V. ATLAS. Le Brésil, qui s'étend sur 4 300 km du N. au S., est le 5e pays du monde par son étendue et le 6e par sa population. Encycl. Géographie physique et humaine. La vaste cuvette équatoriale de l'Amazone (fleuve le plus puissant du monde), humide et couverte de forêt dense, occupe le N. du pays. Au S., lui succèdent les plateaux plus secs du Mato Grosso, domaines de la savane (les campos). Le reste du pays est constitué de plateaux qui s'inclinent à l'O. vers la gouttière du Paraguay mais sont fortement redressés vers le littoral atlantique où des hauteurs (les serras) dominent une étroite plaine côtière. Le climat tropical d'alizés de la façade atlantique prend des nuances tempérées au S., alors que le Nord-Est intérieur, le Sertão, est un îlot de sécheresse couvert d'une végétation aride (la caatinga). La population, aux trois quarts citadine et dont la croissance annuelle atteint 2 %, se concentre sur la façade atlantique et surtout dans le Sudeste, coeur économique du pays, mais la colonisation pionnière progresse au Mato Grosso et en Amazonie. Économie. L'agriculture est toujours le secteur principal de l'économie, mais son développement est freiné par l'existence de vastes exploitations privées, vouées aux cultures d'exportation (est et sud-est du pays): café et cacao (1er rang mondial), coton, canne à sucre. Pour y remédier, la réforme agraire lancée en 1985 visait à attribuer 121 millions d'hectares en friche, provenant essentiellement des grands domaines et du patrimoine public, à 7 millions de familles, mais elle a été détournée à son profit par l'oligarchie financière. Les cultures vivrières - maïs, riz, manioc - tendent à s'accroître. L'élevage, surtout bovin, est pratiqué sur les plateaux intérieurs. Le sous-sol contient de grandes richesses, dont l'exploitation s'accélère grâce aux capitaux d'État et étrangers: pétrole (Amazonie et région de Bahia), fer (Minas Gerais), manganèse, nickel, or, diamants, etc. La production hydroélectrique est importante (barrage d'Itaipu à la frontière du Paraguay, le plus grand du monde; usine hydroélectrique de Tucurui). Un réacteur nucléaire expérimental fonctionne dans l'État de Rio de Janeiro. Aujourd'hui, l'industrie peut, en grande partie, satisfaire les besoins nationaux et se tourner vers l'exportation de produits manufacturés, notamment d'armements (4e rang mondial). Les grandes industries (sidérurgie, métallurgie, chimie, mécanique, textile) sont concentrées dans les villes de la façade atlantique. Cette inégalité dans la répartition géographique de la richesse économique s'accompagne de grandes inégalités sociales (fort prolétariat urbain et paysan, analphabétisme). Les voies de communication sont insuffisantes et les routes transamazoniennes, dangereuses pour l'équilibre naturel, n'ont pas l'utilité qu'on en espérait. Malgré le «miracle économique» (de 1967 à 1974), la dette extérieure (quoique réduite de 35 %, en 1992, en application du plan Brady) a conduit le Brésil à se plier aux exigences d'austérité du FMI. En 1990, un plan anti-inflationniste a été promulgué par le président Collor à peine élu: blocage (emprunt forcé) des avoirs financiers et de l'épargne des particuliers, remplacement du cruzado par une nouvelle monnaie, le cruzeiro, privatisations, licenciement d'un quart des fonctionnaires. La balance commerciale est excédentaire et les produits industrialisés sont devenus majoritaires dans les exportations. Histoire. Le Portugais Cabral aborda la côte du Brésil en 1500. La colonisation de la bordure atlantique fut faible jusqu'au XVIIe s., époque à laquelle elle se développa grâce à l'apport d'esclaves noirs astreints à cultiver la canne à sucre de Bahia à Recife. L'extension de la colonisation commença à la fin du XVIIe s., en raison de l'exploitation des mines d'or et de diamants du Minas Gerais (1696). Divisé en capitaineries dès 1548, le Brésil devint une vice-royauté (1720) qui, en 1808, accueillit la famille royale du Portugal, chassée par les conquêtes napoléoniennes. Il se constitua en empire constitutionnel indépendant en 1822, avec Pedro Ier, fils du roi Jean VI reparti au Portugal. De grands progrès économiques furent accomplis sous le règne de Pedro II (1831-1889): introduction de la culture du café (1860), «boom» du caoutchouc, ouverture du pays aux immigrants européens. L'esclavage fut définitivement aboli en 1888. Un coup d'État militaire instaura la république en 1889. De 1930 à 1945 et de 1951 à 1954, la vie politique fut dominée par le président G. Vargas, qui amorça l'essor industriel du pays. Au président J. Kubitschek (1956-1960) revient la création de Brasília. Après une période d'instabilité (présidences de J. Quadros, 1961, et de J. Goulart, 1961-1964), la prise du pouvoir par les militaires en 1964 ouvrit une période de progrès économiques, mais accentua aussi les inégalités sociales encore aggravées par le plan d'austérité du président Collor en 1990. Ce dernier, accusé de corruption, a été remplacé en 1992 par Itamar Franco, devenu «président par intérim».

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