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Bretagne (en breton Breizh).

Publié le 03/05/2014

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Bretagne (en breton Breizh). 1. Région traditionnelle de l'ouest de la France, constituée par la péninsule du même nom, qui correspond aux départements des Côtes-d'Armor, du Finistère, d'Ille-et-Vilaine, du Morbihan et à une partie de la Loire-Atlantique. V. ATLAS. V. Encycl. 2. Région administrative groupant les départements du Finistère, des Côtes-d'Armor, d'Ille-et-Vilaine et du Morbihan. V. DOSS Bretagne. Encycl. Histoire. Les mégalithes, nombreux en Bretagne, témoignent d'une occupation largement antérieure à celles des Celtes, qui n'arrivèrent qu'au Ve s. av. J.-C. La conquête romaine toucha peu l'Armorique, où se réfugièrent, à partir du Ve s., des populations venues d'Angleterre - la Bretagne d'alors - cherchant refuge contre les Angles et les Saxons. C'est en raison de l'origine de cette population que l'Armorique devint la Britannia Minor, ou Bretagne. Les Bretons firent reconnaître leur indépendance par Charles le Chauve en 846 et réussirent à la conserver pendant le reste du Moyen Âge, malgré diverses vicissitudes. Pour éviter d'être assujettis par les Plantagenêts, ils acceptèrent, en 1213, un duc de la famille des Capétiens, Pierre Ier de Dreux. Ses descendants régnèrent jusqu'en 1341. À cette date éclata la guerre de la Succession de Bretagne, qui se termina en 1364 par la victoire de Jean IV de Montfort le Vaillant ou le Conquérant (1341-1399). En 1365, il prêta hommage au roi de France, mais le duché resta en fait indépendant. Il connut une période brillante au XVe s. sous Jean V (1399-1442). Anne, la fille de François II, le dernier duc de Bretagne, fut contrainte d'épouser en 1491 le roi de France, Charles VIII, puis son successeur, Louis XII, en 1499. Claude de France, née de ce second mariage, héritière du duché de Bretagne, l'apporta en dot au futur roi de France, François Ier, en 1514. L'intégration administrative de la Bretagne à la France fut réalisée dès 1532. Lors de la Révolution, la province fut l'un des foyers de la chouannerie. Le retard économique de la Bretagne au XIXe s. et dans la première moitié du XXe s. engendra un mécontentement qui se traduisit, à partir des années 60, par le développement d'un mouvement revendiquant l'indépendance: le FLB (Front de libération de la Bretagne). Linguistique. Le breton est une langue celtique (donc apparentée au gallois et au gaélique) encore parlée par environ 600 000 personnes dans la partie ouest de la Bretagne. On distingue quatre variétés de cette langue: le cornouaillais, le léonard et le trégorois (souvent regroupés sous le sigle KLT) et le vannetais. Le breton n'a cessé de reculer depuis la fin du siècle dernier; aujourd'hui, on ne le parle plus guère dans les villes. Cependant, on assiste à divers efforts visant à freiner ce déclin: le breton a une place réservée à la radio ou à la télévision locales, et il a acquis droit de cité dans des examens officiels (baccalauréat, université). Littérature. La littérature bretonne. Bien que la Bretagne et ses légendes aient inspiré des oeuvres appartenant au cycle d'Arthur*, on ne possède aucun texte en breton antérieur au XVe s. Pour la période s'étendant du XVe au XVIIIe s., il existe des drames sacrés, telle la Buhez sante Barba (Vie de Sainte Barbe, 1557), des poèmes, des noëls, des ouvrages édifiants (Templ consacret da Passion Jesus Christ, 1671, de Julien Maunoir). L'essor de la littérature bretonne moderne a pour origine les travaux de Th. de La Villemarqué (1815-1895), qui édita en 1839 le Barzaz-Breiz, recueil de chants populaires. Les deux genres les plus représentés sont la poésie, illustrée par Auguste Brizeux (la Harpe d'Armorique, 1839), et le roman historique, avec la Bataille de Kergidu (1877) de l'abbé Inizan. Le XIXe s. vit aussi la création de cercles et de confréries littéraires: le Breuriez Barzed Breiz en 1855; le Gorsedd des bardes de bretagne fédéré en 1901 avec une institution analogue au pays de Galles et en Cornouailles. Au XXe s. ce sont des revues qui prendront le relais de l'animation littéraire et culturelle bretonne: Dihunamb (1905) et Gwalarn (1925), où publièrent Jean-Pierre Calloc'h (1888-1917), Jakez Riou (1899-1937), G.B. Kerverziou (1908-1951), Roparz Hémon (1900-1978). Le théâtre, qui retrouve la double veine religieuse et satirique du Moyen Âge (on a joué les Mystères de la Passion jusqu'en 1940, notamment dans le Trégorois), est marqué par les personnalités de l'abbé Le Bayon (1876-1935) et de Tanguy Malmanche (1875-1953). Depuis les années 70, la littérature bretonne est en plein essor, avec des poètes comme Paol Keineg (né en 1944) et des conteurs comme Pierre-Jakez Hélias (le Cheval d'orgueil, 1975). - La matière de Bretagne. On donne le nom de matière de Bretagne à un ensemble de légendes et de chansons, diffusées à l'origine par des jongleurs gallois et armoricains, et qui alimentèrent, entre 1150 et 1250 environ, un certain nombre de romans appelés romans bretons. Cette matière se caractérise par la présence de thèmes merveilleux qui trahissent un fond païen et un mysticisme proprement celtique. La matière de Bretagne connut une fortune littéraire considérable après la publication en français de l'Historia regum Britanniae de Geoffroy de Monmouth, qui rendit populaires, avant 1150, des personnages comme le roi Arthur* et Merlin l'enchanteur. Les romans bretons font, avec les romans antiques (la «matière de Rome»), partie d'un ensemble qui se distingue de la chanson de geste (la «matière de France») par l'emploi de l'octosyllabe à rimes plates, puis de la prose, et par une inspiration qui cesse d'être nationale. On compte trois grands cycles de romans bretons. Le premier comprend les lais, inspirés par le répertoire des jongleurs bretons et les lais de Marie de France, écrits vers 1175. À ce premier cycle, consacré à l'amour, se rattachent également tous les romans inspirés par le personnage de Tristan. Le deuxième cycle a pour figure centrale Arthur ou Artus, roi légendaire de Bretagne, entouré de sa cour de chevaliers: c'est le cycle de la Table ronde qui déroule la série des «aventures» chevaleresques. Le Roman de Brut (1155) de Wace est le premier roman à présenter les personnages et le décor féerique de ce cycle. Mais c'est Chrétien* de Troyes qui a rendu célèbre la matière de Bretagne avec des récits qui seront imités dans toute l'Europe: Erec (v. 1162), Cligès (v. 1164), Yvain ou le Chevalier au Lion (v. 1170) et surtout Lancelot ou le Chevalier à la Charrette (v. 1168, terminé par Godefroy de Lagny). Toutes les aventures des chevaliers, dont Lancelot est le type, sont placées sous le signe de l'amour courtois. Le cycle du Graal, enfin, s'ouvre sur l'énorme poème de Perceval (63 000 vers), commencé par Chrétien de Troyes vers 1182. Il ne s'agit plus d'ici d'aventures et d'amour courtois, mais de quête et d'amour divin. Dans la suite du Perceval, composée par plusieurs auteurs, dont Wauchier de Denain, cette tendance mystique ira en s'accentuant. V. DOSS Chrétien de Troyes.
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« Jakez Riou (1899-1937), G.B.

Kerverziou (1908-1951), Roparz Hémon (1900-1978).

Le théâtre, qui retrouve la double veine religieuse et satirique du Moyen Âge (on a joué les Mystères de la Passion jusqu'en 1940, notamment dans le Trégorois), est marqué par les personnalités de l'abbé Le Bayon (1876-1935) et de Tanguy Malmanche (1875-1953).

Depuis les années 70, la littérature bretonne est en plein essor, avec des poètes comme Paol Keineg (né en 1944) et des conteurs comme Pierre-Jakez Hélias (le Cheval d'orgueil, 1975).

– La matière de Bretagne.

On donne le nom de matière de Bretagne à un ensemble de légendes et de chansons, diffusées à l'origine par des jongleurs gallois et armoricains, et qui alimentèrent, entre 1150 et 1250 environ, un certain nombre de romans appelés romans bretons.

Cette matière se caractérise par la présence de thèmes merveilleux qui trahissent un fond païen et un mysticisme proprement celtique.

La matière de Bretagne connut une fortune littéraire considérable après la publication en français de l'Historia regum Britanniae de Geoffroy de Monmouth, qui rendit populaires, avant 1150, des personnages comme le roi Arthur* et Merlin l'enchanteur.

Les romans bretons font, avec les romans antiques (la «matière de Rome»), partie d'un ensemble qui se distingue de la chanson de geste (la «matière de France») par l'emploi de l'octosyllabe à rimes plates, puis de la prose, et par une inspiration qui cesse d'être nationale.

On compte trois grands cycles de romans bretons.

Le premier comprend les lais, inspirés par le répertoire des jongleurs bretons et les lais de Marie de France, écrits vers 1175.

À ce premier cycle, consacré à l'amour, se rattachent également tous les romans inspirés par le personnage de Tristan.

Le deuxième cycle a pour figure centrale Arthur ou Artus, roi légendaire de Bretagne, entouré de sa cour de chevaliers: c'est le cycle de la Table ronde qui déroule la série des «aventures» chevaleresques.

Le Roman de Brut (1155) de Wace est le premier roman à présenter les personnages et le décor féerique de ce cycle.

Mais c'est Chrétien* de Troyes qui a rendu célèbre la matière de Bretagne avec des récits qui seront imités dans toute l'Europe: Erec (v.

1162), Cligès (v. 1164), Yvain ou le Chevalier au Lion (v.

1170) et surtout Lancelot ou le Chevalier à la Charrette (v.

1168, terminé par Godefroy de Lagny).

Toutes les aventures des chevaliers, dont Lancelot est le type, sont placées sous le signe de l'amour courtois.

Le cycle du Graal, enfin, s'ouvre sur l'énorme poème de Perceval (63 000 vers), commencé par Chrétien de Troyes vers 1182.

Il ne s'agit plus d'ici d'aventures et d'amour courtois, mais de quête et d'amour divin. Dans la suite du Perceval, composée par plusieurs auteurs, dont Wauchier de Denain, cette tendance mystique ira en s'accentuant.

V.

DOSS Chrétien de Troyes.. »

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