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bridge n.

Publié le 03/05/2014

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bridge n. m. Jeu dérivé du whist, qui se joue à quatre (deux contre deux) avec un jeu de cinquante-deux cartes. V. Encycl. Encycl. Le jeu actuel, dit bridge contrat, inventé aux États-Unis vers 1925, dérive du whist à travers l'auction bridge et le bridge plafond, qui sont pratiquement abandonnés. Quatre joueurs forment deux équipes, deux joueurs assis face à face étant partenaires. La partie comporte deux phases: les enchères, ou annonces, et le jeu de la carte. Les cinquante-deux cartes étant distribuées, chaque joueur, le donneur en premier, fait à tour de rôle une annonce. Chaque paire annonce le nombre de levées qu'elle croit pouvoir gagner avec l'atout de son choix. (En pratique, on annonce seulement les plis au-dessus de six: «deux coeurs» signifie que l'on tentera de faire huit levées, l'atout étant à coeur.) Les enchères constituent en même temps un langage codifié, grâce auquel les partenaires cherchent à échanger des informations sur la force de leurs jeux et la répartition des couleurs. Elles se terminent après trois passes consécutives, et la dernière annonce faite devient le contrat final. On peut contrer une annonce, ce qui veut dire qu'on croit pouvoir faire chuter le contrat. Le déclarant ou son partenaire peuvent surcontrer: dans ces deux cas, les points seront respectivement doublés et quadruplés. Une valeur conventionnelle est accordée, pendant les enchères, aux couleurs, dont la force, par ordre décroissant, est: sans-atout, pique, coeur, carreau, trèfle. Le premier joueur de la paire, ayant annoncé la couleur du contrat final, devient le déclarant et tentera de remplir son contrat. La paire adverse joue le flanc et tâchera de l'en empêcher, c'est-à-dire de le faire chuter. Après l'entame initiale, le partenaire du déclarant étale son jeu et n'intervient plus (c'est le mort): le déclarant joue à la fois ses propres cartes et celles du mort. En cas de réussite, le déclarant obtient pour son équipe des points selon le niveau du contrat; en cas de chute, le flanc marque des points de pénalité. Au cours du jeu de la carte, le but est de faire le maximum de levées. La carte la plus forte de la couleur entamée gagne la levée. Les joueurs sont tenus de fournir cette couleur tant qu'ils en ont; à défaut, ils peuvent ou couper (jouer un atout) ou se défausser (jouer une autre couleur). Valeur des cartes: d'abord les cinq honneurs (as, roi, dame, valet, dix), puis les autres cartes. Les levées annoncées sont marquées sur la feuille de score au-dessous d'une ligne horizontale, les levées supplémentaires, points de pénalité, bonifications, au-dessus de cette ligne. Dès qu'une paire atteint 100 points au-dessous de la ligne, elle a gagné une manche. Elle est alors dite vulnérable et les points de pénalité, de même que certaines bonifications, augmentent. L'équipe gagne la partie ou le robre en faisant deux manches et bénéficie alors d'une prime. Un contrat rempli de douze levées sur treize (petit chelem) ou de treize levées sur treize (grand chelem) donne droit également à des bonifications. Le succès du bridge moderne est dû, en grande partie, à quelques champions comme l'Américain Ely Culberston (avant la Seconde Guerre mondiale) et à un autre Américain, Charles Goren, ainsi qu'aux Français Pierre Albarran Jaïs et Lebel, qui ont élaboré, codifié et vulgarisé des systèmes d'enchères pratiqués par la majorité des joueurs du monde entier. Des compétitions ont été organisées dès la création du bridge. Actuellement, elles se déroulent, du niveau local jusqu'au niveau international, sous l'égide des fédérations nationales. Les compétitions se déroulent principalement selon deux formules: le tournoi par paires et le match par équipes de quatre ou duplicate. Dans le premier cas, il s'agit de faire mieux que les autres paires jouant dans la même ligne, la différence des points étant sans importance. Dans les matches par quatre, qui opposent deux équipes formées de deux paires chacune, on s'efforce d'éliminer le hasard: les mêmes jeux sont joués à toutes les tables. À la table une, l'équipe A est en NordSud, l'équipe B en Est-Ouest. À la table deux, la position des deux équipes est inversée, et l'on joue avec la même donne qu'à la table une. Le bridge de compétition, pendant la période allant de 1937 à 1940, a été marqué par la supériorité des équipes d'Autriche et de Hongrie, puis jusqu'en 1954, par celles des États-Unis. Ensuite, pendant une période presque ininterrompue d'une vingtaine d'années, c'est le célèbre Blue Team italien qui domine les compétitions internationales. Depuis lors, la hiérarchie est plus mouvante. La France a été championne du monde en 1980 et 1982, mais la Pologne, l'Autriche et la Suède ont contesté sa suprématie. Les Allemands ont gagné les championnats du monde 1990.

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