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Caravage (Michelangelo Merisi ou Amerighi.

Publié le 23/10/2013

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Caravage (Michelangelo Merisi ou Amerighi. dit en français le), vers 1571-1610, né à Caravaggio, peintre italien. Sa biographie comporte encore beaucoup de zones d'ombre. Son surnom provient de Caravaggio, le village lombard d'où ses parents étaient originaires et où il passa son enfance jusqu'à son entrée en apprentissage à Milan, auprès du peintre Peterzano, en 1584. C'est là qu'il fit indirectement connaissance avec la peinture vénitienne. Vers 1592, il se rendit à Rome, où il exécuta des travaux subalternes et peignit quelques tableaux pour une clientèle privée ; c'est de cette période que datent le Garçon mordu par un lézard et la Diseuse de bonne aventure. Il travailla quelques mois dans l'atelier du peintre maniériste à la mode, le Cavalier d'Arpin, avant d'être remarqué par le cardinal del Monte, qui l'invita à loger chez lui. Grâce à celui-ci, il accéda à la clientèle des connaisseurs. Il reçut en 1599 une commande pour décorer une chapelle de l'église Saint-Louis-desFrançais (Vocation de saint Matthieu) qui établit définitivement sa réputation. Les années suivantes lui fournirent l'occasion de développer sa vision religieuse : la Conversion de saint Paul, le Christ à Emmaüs. Mais sa carrière artistique devait compter avec sa nature violente à l'origine des rixes qui l'entraînèrent dans de nombreux démêlés avec la justice. Un meurtre l'obligea en 1606 à fuir Rome. Il demeura quelque temps à Naples avant de rejoindre Malte, où il exécuta le portrait d'Alof de Vignacourt, Grand Maître de l'ordre. Mais de nouveaux méfaits l'obligèrent à fuir en Sicile. Il repartit pour Rome, où il voulait demander son pardon au pape. Mais la malaria le prit en chemin, à Porto Ercole. La révolution du Caravage. Le Caravage n'a pas vécu quarante ans mais il bouleversa le cours de la peinture. D'après Félibien, Poussin, qui le détestait, aurait déclaré à son propos qu'« il était venu au monde pour détruire la peinture «. Il avait apporté des thèmes nouveaux et montré la poésie de scènes populaires que sut exploiter, entre autres, le Bamboche. Mais il avait appliqué aux scènes de genre et aux scènes religieuses un traitement radicalement différent, rompant avec les raffinements du maniérisme sans pour autant adopter les styles classique ou baroque. Ses espaces ignoraient la sophistication ; souvent les personnages étaient campés à mi-corps devant un fond uni, ou la scène se dressait sans détours devant le spectateur. Ses tableaux choquèrent parfois ses commanditaires ; ainsi la Mort de la Vierge heurta par son réalisme. Même si l'action figurée sur la toile offrait une tension dramatique extrême, elle évitait l'aspect théâtral du baroque. Enfin, le Caravage avait introduit la lumière et les ténèbres dans le tableau ; les contrastes violents de l'ombre et de la lumière, le clair-obscur, les éclairages latéraux jouaient un rôle essentiel. Jamais toutefois la source lumineuse ne se trouvait dans la composition, contrairement à ce que firent les peintres qui poursuivirent son esthétique. Le caravagisme. Rome était alors le centre européen de la peinture, et les artistes de tous les pays s'y retrouvaient. Cette communauté cosmopolite (Valentin, Finson...) étudiait les innovations du Caravage. Elle les diffusa ensuite en Italie et à l'étranger. Aux Pays-Bas, la thématique et les solutions plastiques du caravagisme (Van Honthorst, Ter Brugghen...) séduisirent la nouvelle société, née de la scission d'avec les Flandres. En France, le caravagisme ne pénétra pas à Paris, mais il se développa dans les métropoles régionales, à Toulouse, en Lorraine (Georges de La Tour). L'Espagne lui accorda une large place ; certaines toiles furent acquises dès le vivant de l'artiste par des églises de Séville ; Ribera découvrit ses oeuvres et celles de ses disciples à Naples. D'autres artistes encore surent développer son inspiration dramatique et réaliste. Cette diffusion a peut-être édulcoré le côté subversif de l'art du Caravage. Ses peintures, longtemps négligées, durent attendre le XXe siècle pour qu'en soit perçue toute la puissance. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats baroque - Beaux-arts - Introduction clair-obscur Contre-Réforme genre (peinture de) Italie - Arts - Beaux-arts Italie - Arts - Beaux-arts - L'âge du baroque nature morte réalisme - Le réalisme en art - Introduction Ter Brugghen Hendrik Jansz Les livres Caravage (Le), page 866, volume 2 mythologie - Bacchus adolescent, peinture due au Caravage (vers 1571-1610), page 3362, volume 6 Italie - Le Caravage, page 2629, volume 5

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