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casino.

Publié le 23/10/2013

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casino. n.m., établissement de jeux et de distractions, souvent dans une station balnéaire ou thermale. Les principaux jeux sont la boule, le baccara, le backgammon, la roulette, le blackjack et le chemin de fer. Aristocrates et mondains, mais aussi aventuriers et demi-mondains sont associés de manière emblématique à l'histoire des casinos depuis le XVIIIe siècle, tandis que se profilent aujourd'hui de nouvelles clientèles. Un plaisir des élites européennes. Pour contrôler l'explosion des jeux de cartes liés à sa fortune marchande, la République vénitienne légalisa les jeux en 1626, en les associant à la fête : on ne pouvait jouer qu'en période de carnaval (et au cours de sa préparation), en portant un masque, et en un seul lieu, le Ridotto (palais de San Moisé), ce qui permettait à la ville de prélever sa part sur les paris engagés. Point de rencontre des « chevaliers d'industrie « et des séducteurs (comme Casanova), Venise était malgré tout la cité qui contrôlait le mieux les débordements liés aux jeux. Ce fut le cas jusqu'en 1774, date à laquelle un décret les interdit. Pour continuer à jouer, l'aristocratie utilisa alors ses pied-à-terre à la campagne, les casini, qui donnèrent leur nom aux établissements de jeux. Tout au long du XIXe siècle, le succès des casinos fut lié à celui du thermalisme : Spa, Wiesbaden, Baden-Baden furent successivement les lieux privilégiés de la rencontre de la cure et du jeu. Le casino y devint une véritable entreprise industrielle qui s'adapta sans mal, lorsque la mode fut aux bains de mer, aux rivages de la Manche (Dieppe, Deauville, Trouville) et de la Méditerranée (Monte-Carlo, Cannes). C'est là que se forgea l'imaginaire contemporain du casino associant les princes, les stars et les intellectuels perdus. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats masque - Le carnaval Venise - Venise dans l'histoire - De l'apogée de la Renaissance au déclin Du baccara aux machines à sous. L'après-guerre, fin de la suprématie européenne, fut aussi pour les casinos le temps de la conquête de nouveaux hôtes privilégiés (les émirs et leurs pétrodollars) et de nouveaux horizons : les États-Unis (Las Vegas), Cuba (La Havane), le Sud-Est asiatique (Hongkong, Macao). Pourtant, l'évolution de ces établissements est moins marquée par cette dispersion géographique que par une transformation profonde de cet univers social. La continuité qui unissait, au-delà des époques, Venise et Spa à Las Vegas et Macao, s'est rompue avec l'apparition de nouveaux lieux comme Atlantic City (New Jersey) ou Sun City (Afrique du Sud). Le cérémonial d'Atlantic City est celui d'une immense salle de jeux, où six mille personnes, en tenue décontractée, circulent entre les machines à sous et les tables de jeu. Désormais, deux catégories de joueurs se côtoient dans les casinos : une minorité de riches « flambeurs «, clients assidus et passionnés, et une majorité de curieux issus des classes moyennes, qui dépensent sans doute beaucoup mais sont moins attachés au jeu lui-même qu'à son décorum. Complétez votre recherche en consultant : Les livres casino, page 893, volume 2 Des perspectives incertaines. La France détient le record du monde pour le nombre de casinos (près de 140), mais seule une dizaine d'entre eux, parmi lesquels Divonneles-Bains, Deauville, Cannes, Monte-Carlo, Aix-les-Bains et même Enghien (malgré l'interdiction de la roulette), ont une renommée internationale. En outre, la mainmise du « milieu « sur certains établissements et ce que l'on a appelé la « guerre des casinos « ont terni bon nombre de réputations. Les pays voisins, qui ont beaucoup moins de casinos, y développent un modèle qui tient davantage d'Atlantic City que de Deauville. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats baccara Deauville Divonne-les-Bains Enghien-les-Bains jeu Las Vegas Macao Monaco Monte-Carlo roulette Les livres Océanie - le casino de West Point, à Hobart, page 3518, volume 7

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