catacombe n.

catacombe n. f. (du lat. chrét. catacumbe, de tumba «tombe» et du gr. kata «en bas»). [Le plus souvent au pl.] Cimetière souterrain constitué par des galeries dont les parois étaient creusées de tombes superposées. / Par ext. Anciennes carrières souterraines où l'on a réuni des ossements. Encycl. Les chrétiens (pour ne plus être inhumés parmi les païens) ne furent pas les seuls à ensevelir leurs morts dans des catacombes; les Étrusques et les Juifs ont également utilisé ce type de sépulture. Les plus célèbres catacombes sont celles de Rome. Contrairement à une opinion longtemps répandue (d'où l'expression «église des catacombes»), elles n'ont pas ou n'ont que très rarement servi de lieu de culte ou de rassemblement, surtout à cause de leur exiguïté. Creusées dans un tuf granulaire qui durcissait en séchant, les catacombes romaines furent utilisées approximativement jusqu'au règne de Constantin (IVe s.). Par la suite, elles ne furent plus que des lieux de vénération. Les catacombes de Paris sont d'anciennes carrières où l'on a entassé, à la fin du XVIIIe et au début du XIXe s., les ossements prélevés dans les cimetières de la ville, notamment dans celui des Innocents, qui fut supprimé en 1781. - ARTS. Les décorations de ces galeries, surtout à Rome, constituent les premiers exemples de l'art chrétien (les plus anciennes peintures dateraient du IIe s.). Proches, du point de vue du style, de l'art romain tardif et inspirées des formules décoratives païennes, elles illustrent cependant des thèmes chrétiens qui se répètent souvent: le Bon Pasteur, l'histoire de Jonas, l'image de l'Orante; par la suite (IVe s.), des thèmes relatifs au Salut et des épisodes de la vie du défunt firent également leur apparition. Le symbolisme y tient une grande place, et le Christ est représenté par Orphée ou par un poisson. Les catacombes romaines les plus remarquables sont celles de Saint-Sébastien, de Saint-Calliste, de Sainte-Priscille et de Domitille. V. aussi paléochrétien (art).