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CLAIRONNANT, -ANTE, participe présent et adjectif.

Publié le 13/11/2015

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CLAIRONNÉ, -ÉE, participe passé, adjectif et substantif féminin.  

I.—  Participe passé de claironner* 

II.—  Adjectif, figuré, littéraire.  Prononcé à voix haute et claire, tel le son d'un clairon. Quand je pense à ce qu'ils disaient avant l'épreuve La superbe l'éclat les refus claironnés (LOUIS ARAGON, Le Roman inachevé,  1956, page 17 ). 

III.—  Substantif féminin. Claironnée. 

—   [Par analogie avec le son clair et strident d'une sonnerie de clairon] :

Ø 1. Cela [des cris] venait de la ferme voisine, très calme cependant, s'éveillant à l'habitude parmi les appels de ses coqs, la claironnée des paons sur leur perchoir...

ALPHONSE DAUDET, La Petite paroisse,  1895, page 190. 

·    Par métaphore : 

Ø 2. [Charlexis] À l'hôtel m'attendait une lettre de mon père, martial appel de clairon à l'honneur, à la patrie (...) si demain la guerre éclatait, si la France avait besoin de ses fils, qui marcherait, chez nous? (...). Vous pensez si toute cette claironnée m'a laissé froid.

ALPHONSE DAUDET, La Petite paroisse,  1895, page 102. 

Remarque : Semble rare en dehors de l'usage attesté chez Alphonse Daudet. 

 

 

CLAIRONNANT, -ANTE, participe présent et adjectif.  

I.—  Participe présent de claironner* 

II.—  Adjectif.  Dont le son clair et strident rappelle celui du clairon. Des fanfares claironnantes (GERMAINE GUÈVREMONT, Le Survenant, 1945, page 216 ). Une voix claironnante (JULIEN GREEN, Moïra,  1950, page 20 ). 

—  Par métaphore. Une claironnante joie envahit le coeur d'Amédée (ANDRÉ GIDE, Les Caves du Vatican,  1914, page 810 ). 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 18. 

 

Forme dérivée du verbe \"claironner\"

 claironner

CLAIRONNER, verbe.  

A.—  Emploi intransitif.  Jouer du clairon. L'ennemi claironne aux portes [de la ville] (PAUL VALÉRY, Correspondance [avec André Gide] , 1891, page 90 ). 

—  Par analogie. Une voix claironne (ROGER MARTIN DU GARD, Jean Barois,  1913, page 383 ). Les coqs claironnaient (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Le Train de 8 h 47, 1888, 2e.  partie, 3, page 119 ). Claironner comme un âne (BLAISE CENDRARS, Le Lotissement du ciel,  1949, page 154 ). 

—  Figuré.  Clamer à tous vents. —  Un homme vierge est un homme qui a peur des femmes, claironna Mac Allister, et un homme qui a peur des femmes n'est bon à rien (JULIEN GREEN, Moïra,  1950, page 116 ). 

B.—  Emploi transitif (avec un complément d'objet interne), rare.  Sonner le rassemblement en jouant du clairon. Le 11 avril à 7 h. du soir, toutes les maisons de Berny vidèrent leurs hommes sur la place où Posier claironnait le rassemblement (PIERRE HAMP, Marée fraîche,  1909, page 162 ). 

—  Par analogie. Deux voix claironnèrent une chanson (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Les Soeurs Vatard,  1879, page 7 ). 

—  Figuré.  Clamer à tous vents. N'ayant pas besoin de claironner ses succès, Albertine garda le silence (MARCEL PROUST, À l'ombre des jeunes filles en fleurs,  1918, page 940 ). 

·    Emploi pronominal (avec valeur passive et une idée d'obligation) : 

Ø Ces affaires-là ne se claironnent pas aux quatre vents; elles se glissent dans le tuyau de l'oreille.

ALEXANDRE ARNOUX, Roi d'un jour,  1956, page 124. 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 

 

 Claironnement,  substantif masculin.  [Par analogie avec le son du clairon]  Fait de chanter ou de parler d'une manière haute et claire. Le claironnement des coqs (ÉMILE MOSELLY, Terres lorraines,  1907, page 19 ). Le claironnement de sa voix (ANDRÉ GIDE, Si le grain ne meurt,  1924, page 533 ). 

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