CLAIRSEMER, verbe transitif.

CLAIRSEMER, verbe transitif.  

A.—  Rare, au figuré.  Parsemer en espaçant. Au lieu des gros nuages voyageurs, çà et là des flocons d'un blanc d'acier clair-semaient seuls l'espace infini (FERDINAND FABRE, Julien Savignac,  1863, page 113 ). 

B.—  Emploi pronominal.  [En parlant de végétaux]  Devenir moins dense. Et peu à peu les petits arbres se clairsemèrent (MAURICE GENEVOIX, Raboliot,  1925, page 166 ). 

—  Par analogie.  Se raréfier. Les divertissements se clairsèment et les émotions se raréfient (LÉON BLOY, Journal,  1892, page 17 ). Peu à peu, sa clientèle se clairsema, et ses cheveux en firent autant (VALÉRY LARBAUD, A. O. Barnabooth,  1913, page 11) : 

Ø À partir de ce moment il [le phylum] va durer jusqu'à ce que, par affaiblissement interne ou par compétition externe, il se clairsème et se trouve finalement éliminé.

PIERRE TEILHARD DE CHARDIN, Le Phénomène humain,  1955, page 126. 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 7. 

CLAIRSEMÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.  

I.—  Participe passé de clairsemer. 

II.—  Emploi adjectival. 

A.—  [En parlant de végétaux]  Semé peu serré; épars, espacé. Blé, gazon clairsemé. Une prairie clairsemée d'arbustes (GUSTAVE FLAUBERT, Salammbô, tome 2, 1863, page 132 ). Sur la gauche, un petit bois clairsemé de sapins pareils à des cierges noirs (MAURICE BARRÈS, Mes cahiers d'Orient,  1914, page 14 ) 

—  Emploi comme substantif abstrait, rare. Le clairsemé de quelque chose Le fait que quelque chose est clairsemé : 

Ø 1. C'est à l'espacement des arbres d'un verger, aux pommiers d'une cour de ferme normande, aux ormes, (...) que j'aurais dû comparer le clairsemé des arbres dans la savane que nous traversons depuis tant de jours...

ANDRÉ GIDE, Voyage au Congo,  1927, page 796. 

B.—  Par analogie, souvent littéraire. 

1. [En parlant de choses] 

a) Dispersé, éparpillé dans l'espace. Barbe clairsemée, cheveux clairsemés; flocons de neige clairsemés; maisons clairsemées; une assistance clairsemée. Au pied de ces arbres (...) habite une population clairsemée, éparpillée en ces immensités (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Chez nous,  1921, page 121 ). 

b) Rare.  Dispersé dans le temps, peu fréquent. Je partirai bientôt. Après quoi, plus (que) des lettres clairsemées, timides (MAURICE DE GUÉRIN, Correspondance,  1837, page 285 ). 

2.  [En parlant d'une personne] 

a) Isolé et rare, original parce qu'isolé et rare : 

Ø 2.... je suis un de ces fous clairsemés pour qui le saint livre est un miroir, le miroir aux énigmes de saint Paul, miroir immense, infini où se précipitent leurs âmes, aussitôt qu'une parole les éveille, pour y vérifier leur identité...

LÉON BLOY, Journal,  1899, page 325. 

b) Au pluriel.  Peu nombreux, rare : 

Ø 3. Qu'il y ait encore dans ce bas monde des hommes instruits, judicieux, profonds, des génies créateurs, des sages; c'est ce que l'on ne saurait nier, sans un peu d'humeur; mais ils sont très clairsemés comme ils le furent de tout temps...

JEAN-PAUL MARA, DIT MARAT, Les Pamphlets, Les Charlatans modernes, 1791, page 279. 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 12 

Forme dérivée du verbe \"clairsemer\"

 clairsemer

CLAIRSEMER, verbe transitif.  

A.—  Rare, au figuré.  Parsemer en espaçant. Au lieu des gros nuages voyageurs, çà et là des flocons d'un blanc d'acier clair-semaient seuls l'espace infini (FERDINAND FABRE, Julien Savignac,  1863, page 113 ). 

B.—  Emploi pronominal.  [En parlant de végétaux]  Devenir moins dense. Et peu à peu les petits arbres se clairsemèrent (MAURICE GENEVOIX, Raboliot,  1925, page 166 ). 

—  Par analogie.  Se raréfier. Les divertissements se clairsèment et les émotions se raréfient (LÉON BLOY, Journal,  1892, page 17 ). Peu à peu, sa clientèle se clairsema, et ses cheveux en firent autant (VALÉRY LARBAUD, A. O. Barnabooth,  1913, page 11) : 

Ø À partir de ce moment il [le phylum] va durer jusqu'à ce que, par affaiblissement interne ou par compétition externe, il se clairsème et se trouve finalement éliminé.

PIERRE TEILHARD DE CHARDIN, Le Phénomène humain,  1955, page 126. 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 7.