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Coeur

Publié le 22/02/2012

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L'organe qui est le centre de la vie et passait pour le siège de la sensibilité; d'où, à la fois, ce qui, dans l'homme, est le plus individuel et ce qui s'oppose à la raison dont le centre est le cerveau. A (XVIIe s.) 1 La sensibilité (2) par opposition à la raison. BOILEAU : « Il faut que le coeur seul parle dans l'élégie ». 2 Le sentiment moral intérieur, la conscience (3). BOILEAU : « Le vers se sent toujours des bassesses du coeur ». 3 La force d'âme, le courage. CORNEILLE « Rodrigue, as-tu du coeur? ». 4 Chez PASCAL: a) le sentiment immédiat, l'intuition purement intellectuelle d'une vérité : « Le coeur sent qu'il y a trois dimensions dans l'espace et que les nombres sont infinis »; b) l'intuition'', dans une conscience individuelle, de l'existence de Dieu, intuition qui s'accompagne toujours d'amour et permet à l'homme d'accéder à l'ordre de la grâce : « C'est le coeur qui sent Dieu et non la raison. Voilà ce qu'est la foi. Dieu sensible au coeur, non ri la raison... Je dis que le coeur aime l'être universel naturellement ». B (XVIIIe s.) 5 Les sens 1 et 2 ont tendance à se confondre, car on pense que la sensibilité, plus près de la nature que la raison, est la source des valeurs morales les plus authentiques. VAUVENARGUES : « Les grandes pensées viennent du coeur ». C (XIXe s.) 6 Les romantiques croient que la sensibilité, exprimant les sentiments lés plus personnels de l'homme, est chez lui la source de la poésie. Dès lors coeur signifie inspiration et s'oppose à l'art , fruit de la raison. CHENIER avait déjà écrit : « L'art ne fait que des vers, le coeur seul est poète »; MUSSET reprend la même idée : « Ah! frappe-toi le coeur, c'est là qu'est le génie ».

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