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d e qqn » (XIVe s.

Publié le 29/04/2014

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d e qqn » (XIVe s.) et « envoyer en direction de qqn » (mil. XVIe s.), spécialement par un intermédiaire ou par la poste. ? L'emploi de adresser a qqn « lui parler » (1518) a été remplacé par le pronominal s'adresser à, q ui s'emploie aussi avec un sujet nom de chose, au sens d'« être destiné à ». ? Le dérivé 1 ADRESSE n. f . apparaît sous la forme adrece e t signifie d'abord « chemin direct » (1177-1179), « direction, bonne voie » (v. 1280), puis (XVe s.) abstraitement « action d'avoir recours à qqn ». Ce n'est qu'aux XVIe e t XVIIe s. que les deux sens modernes apparaissent, produisant deux mots aujourd'hui distincts. ? L'un, provenant de l'idée de bonne direction, est rattaché à l'adjectif adroit, d e d roit (ci-dessous 2 adresse ). ? L'autre, à partir de l'idée d'« indication » mais aussi de « bonne direction », se développe au début du XVIIe siècle. On passe d'« indication du lieu où l'on peut trouver qqn » (par exemple dans le bureau d'adresses d e Théophraste Renaudot, 1623) à « description du lieu où une personne vit » puis « suscription d'une lettre portant l'adresse ». ? La valeur du XVe s., « fait de recourir à qqn », passée en anglais (address), revient d'Angleterre (1656) avec un sens politique, « message d'une assemblée au roi » ; ce sens politique se diffuse en France avec la Révolution (1789, Mirabeau). ? Enfin, un autre sens de l'anglais est récemment passé en français : « signe sous lequel est classée une information ». ? En informatique apparaissent de nouveaux dérivés : un verbe transitif 2 ADRESSER (v. 1960), l'adjectif ADRESSABLE (v. 1960), le substantif ADRESSAGE n. m. (1968). ? au sens d'« habileté », provient (1559) de la contamination par adroit, d ont il est devenu le substantif, de 1 adresse (adrece) « chemin direct », d'où « manière d'aller droit au but ». 2 ADRESSE n. f ., ADRET n. m., attesté dans les dict. depuis 1927 comme terme de géographie, mais plus ancien en français régional, est un emprunt à l'ancien provençal adreg (v. 1300), adrech, adret, q ui correspond à a-droit, (-> 1 d roit). Le mot, usuel dans les Alpes françaises, désigne le versant exposé au soleil et s'oppose à ubac*. ADROIT , OITE a dj. e st formé (XIIe s.) de a- e t de l'adjectif d roit*. À n oter que le latin d exter, « situé à droite », signifie « habile » (-> dextre), d ès l'Empire ; mais l'ancien français adestre, « habilement » (XIIIe s.), n'a pas de correspondant sémantique dans l'adjectif d estre « q ui est à droite », à partir duquel il est formé. ? L'adjectif est attesté au XIIe s. à la fois au sens de « svelte, élégant » (Chrétien de Troyes) et de « habile au combat » (id.) ; c'est un mot du vocabulaire de la chevalerie qui évoque probablement la forme droite (Cf. d ressé, élancé...) e t aussi le coup au but (Cf. adresser). Il a aussi signifié, comme droit, « moralement juste » (XIIe -XIIIe s.). ? L'emploi moderne, « habile dans les exercices physiques » (adroit à, XVIe s.), est précédé par adroit de e mployé avec l'infinitif, « habile à » (2e moitié XIIe s.), emploi qui sert de passage. L'extension aux activités intellectuelles est attestée au XVIIe s. (1680) comme l'emploi pour « qui témoigne d'adresse ». ? Le dérivé ADROIT EMENT a dv. a suivi l'évolution de l'adjectif, depuis le sens de « correctement » (fin XIIe s.) à « de manière habile » (1306), aussi dans le domaine intellectuel (1641). ? Enfin, le substantif correspondant à adroit (-> 2 adresse) vient d'une autre origine, mais a été influencé par l'adjectif. ADSORBER -> ABSORBER ADULER v. t r. e st emprunté (1389) au latin adulari « flatter, caresser (les animaux) », ensuite appliqué aux hommes. S'est dit des animaux qui remuent la queue en signe de joie. On l'a rapproché du sanskrit v?la?, v?ra? « q ueue ». ? Le verbe signifie « flatter (qqn) à l'excès », souvent par intérêt, par bassesse ; après aduler a qqn (v. 1500, jusqu'au XVIIIe s.), le transitif l'emporte (fin XVIIIe s., Diderot). Un sens extensif, « combler de louanges » (mil. XIXe s.), témoigne d'une influence d'adorer. ? ADULAT ION n. f . e st un emprunt ancien (v. 1190) au dérivé latin adulatio. ADULAT EUR, T RICE n. e st emprunté (1370) au latin adulator, au féminin adulatrix, éliminant le dérivé français aduleur (d'abord adulierres, 1270). Le mot est aussi adjectif (1740). ? Le féminin adulatrice e st attesté au début du XVIIIe s. (1718), longtemps après l'emploi isolé de adulateuse (XIVe s.). ? ? ADULAT OIRE a dj., e mprunt (1477) au latin adulatorius, a vieilli, après l'apparition d'adulateur. ADULTE a dj. et n., réfection (XVIe s.) de aduls (1394), est emprunté au latin adultus, participe passé de adolescere (-> adolescent), n otamment dans adulta virgo « jeune fille nubile ». ? Le mot a jusqu'au XVIIe s. plutôt la valeur que adolescent a d e nos jours ; il s'emploie aussi comme nom (1570, à propos de Jupiter), et ne prend son sens actuel qu'à la fin du XVIIe siècle. Il se dit aussi des animaux (1699), puis des plantes (1814) et s'emploie parfois au figuré (langues adultes, 1845, métaphore vieillie). ? Le substantif, selon Furetière (1690), n'avait « guère d'usage qu'en théologie » ; il est entré dans la langue courante au début du XIXe s., mais peut alors encore désigner l'adolescent, opposé à l'homme mûr (1839, Balzac). ? Au XXe s., au contraire, adulte qualifie notamment la maturité psychique. Des emplois institutionnels, en éducation, apparaissent au XIXe s. (école, cours d'adultes, 1835) ; au XXe s., pour adultes se dit spécialement de ce qui implique la sexualité, le mot étant influencé par l'anglo-américain adult, « érotique, pornographique ». ? Le dérivé ADULT ISME n. m. (v. 1960) « caractère d'un comportement adulte » est didactique (psychologie). + ADULTÈRE n. e st emprunté (XIIe s.) de deux mots latins, adulter « (personne) qui a trompé son conjoint » et adulterium d ésignant l'acte lui-même. Ces noms sont dérivés du verbe adulterare, composé de alterare (-> altérer). ? 1 ADULT ÈRE n., réfection (1570) de adulteire (v. 1190), a éliminé les formes issues du latin adulter par voie orale : avoutre (XIIe s.), qui signifiait aussi « bâtard », aoutre (XIVe s.), avoitre, e tc. Le mot signifie secondairement (depuis le XVIe s.) « amant, maîtresse d'une personne mariée » et s'est employé comme adjectif (1546) avec la valeur figurée d'« impur, mêlé » (1787), lié à adultéré. (v. 1190) remplace avulterie (v. 1100), avoutiere (XIIIe s.) pour « violation de la foi conjugale ». On a longtemps distingué l'adultère simple (simple adultere, XVIe s.) du d ouble, selon qu'un seul était marié ou les deux. 2 ADULT ÈRE n. m. ? C es deux mots ont conservé leur valeur juridique et morale, comme ADULT ÉRIN, INE a dj., e mprunt (1327) au latin adulterinus q ui signifie « qui concerne l'adultère » et (1594) « qui est né d'un adultère » (enfant adultérin), d 'où l'emploi substantif (déb. XVIIe s., d'Aubigné). ? C ependant l'adjectif a eu en moyen français le sens de « parjure » (Marguerite de Navarre) et de « hybride, impur » (1553, d'une plante). ? Deux autres emprunts sont surtout figurés. ADULT ÉRAT ION n. f ., e mprunt au dérivé latin adulteratio, signifie à la fois « détournement de la foi, abjuration » (1374, emploi isolé) et (1551) « adultère ». L'emploi pour « falsification » (1579) en droit (d'abord des monnaies) l'a emporté. ? ADULT ÉRAT EUR n. m., e mprunt (1552) au bas latin adulterator « falsificateur (de monnaies) », est peu usité. ? ? ADULT ÉRER v. t r., e mprunt (1350) au latin adulterare, signifie d'abord « commettre un adultère », puis « inciter (qqn) à l'adultère », sens disparus. ? Depuis le XVIe s. (1532), il a pris, d'après adultération, la valeur d'« altérer la pureté de, falsifier ». ADVECTION n. f . e st un emprunt récent (mil. XXe s. ?) au latin advectio, d u supin de advehere, formé de ad- (-> à) e t de vehere « transporter » (-> véhicule), ou plus probablement à l'anglais advection (1909). ? C e mot de météorologie, formé sur le modèle de convection, d ésigne le déplacement de l'air chaud horizontalement.

« phy siq ues » ( ad ro it à , XV I e s .) , e st p ré céd é p ar ad ro it d e e m plo yé a v ec l 'i n fin iti f , « h ab ile à » ( 2 e moiti é XII e s .) , e m plo i q ui s e rt d e p assa g e.

L 'e xte n sio n a u x a cti v ité s i n te lle ctu elle s e st a tte sté e a u XV II e s .

( 1 680) c o m me l 'e m plo i p our « q ui té m oig ne d 'a d re sse » . ❏ L e d ériv é AD RO IT EM ENT adv. a s u iv i l 'é v olu ti o n d e l 'a d je cti f , d epuis l e s e n s d e « c o rre cte m en t » (fin XII e s .) à « d e m an iè re h ab ile » ( 1 306), a u ssi d an s l e d om ain e i n te lle ctu el ( 1 641).

◆ E nfin , l e su bsta n ti f c o rre sp on dan t à ad ro it (→ 2 a d re sse ) v ie n t d 'u n e a u tr e o rig in e, m ais a é té i n flu en cé p ar l'a d je cti f .. »

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