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Définition: AFFERMI, -IE, participe passé et adjectif.

Publié le 07/10/2015

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Définition: AFFERMI, -IE, participe passé et adjectif. I.- Participe passé de affermir* II.- Adjectif. Devenu (plus) ferme. A.- [En parlant d'une chose concrète] 1. [D'une matière molle] : Ø 1. Telle de ces îles, étendue, agrandie et affermie, n'a pas moins de vingt-cinq lieues de circonférence. Il en est de plus grandes encore, fertiles, habitées, populeuses, comme sont plusieurs des Maldives. JULES MICHELET, L'Insecte, 1857, page 37. - Spécialement . domaine artistique ( céramique, etc.) : Ø 2. [Quand] la coulée de barbotine est devenue terne [c'est] qu'elle est (...) suffisamment affermie ... ADOLPHE BRONGNIART, Traité des arts céramiques ou des poteries considérées dans leur histoire, leur pratique et leur théorie, tome 1, 1844, page 152. 2. [D'une partie du corps, etc., avec généralement une caractérisation adverbe (mal, bien)] : Ø 3. Ici l'on entre dans la nombreuse série des animaux, dont le corps, et surtout les membres, sont articulés, et dont les tégumens sont fermes, crustacés, cornés ou coriaces. Les parties solides ou affermies de ces animaux sont toutes à l'extérieur :... JEAN-BAPTISTE LAMARCK, Philosophie zoologique, tome 1, 1809, page 176. B.- [En parlant d'un mouvement, d'une chose abstraite, avec généralement une caractérisation adverbe (mal, bien)] 1. [D'un aspect du comportement physique d'une personne] : Ø 4.... on le vit pendant quelques minutes étonné, chancelant, repousser, d'un bras mal affermi, les coups redoublés de son fougueux adversaire : mais bientôt, rassemblant et reprenant toutes ses forces, il déploie tant de vigueur et d'adresse, qu'il rassure les spectateurs qui venoient de trembler pour lui. STÉPHANIE FÉLICITÉ DUCREST DE SAINT-AUBIN, COMTESSE DE GENLIS, Les Chevaliers du Cygne, tome 1, 1795, page 16. Ø 5.... Son oeil humide et bleu laissait lire au plein jour La calme volupté d'un mutuel amour, Pour cacher une honte, une ombre, une pensée, Sa paupière aux longs cils n'était jamais baissée, Mais son regard posait confiant, affermi, Comme pose une main dans la main d'un ami. ALPHONSE DE LAMARTINE, Jocelyn, 1836, page 614. Ø 6. Céline lui jeta un regard de détresse et, s'approchant d'elle, souffla : - Allez-y, maman Teston, et ferme! La vieille tira solennellement un pan de culotte, une pièce qu'elle voulait y coudre, des aiguilles, un dé, et d'une voix mal affermie , elle commença :... GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Les Soeurs Vatard, 1879, page 186. 2. [D'un aspect du comportement moral d'une personne, d'une valeur spirituelle] : Ø 7. Ce sera en Dieu seul que nous goûterons une joie parfaite, que nous serons quittes de tout embarras, dans une pleine liberté, délivrés de toute peine d'esprit et de corps, jouissant d'une paix solide intérieure et extérieure, d'une paix affermie de toutes parts. MARIE-FRANÇOISE-PIERRE GONCTHIER DE BIRAN, DIT MAINE DE BIRAN, Journal, 1819, page 209. Ø 8. Magnus, prenez garde, votre foi n'est peut-être pas si affermie que je ne puisse l' ébranler d'un regard moqueur ou d'un doute audacieux. AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Lélia, 1833, page 275. 3. [D'une entité ou d'une valeur politique] : Ø 9. C'est dans la pratique des républiques les mieux ordonnées, les mieux affermies, que j'ai trouvé la trace de cette loi. Le Moniteur . tome 2, 1789, page 352. Ø 10. Les émigrés prennent-ils le parti de se dissiper sans retour? ce qui seroit l'hypothèse la plus favorable et la moins vraisemblable. Toute la gloire en appartient à la cour et à ses partisans; et dès-lors ils écrasent le corps législatif de leur ascendant; environnés des forces immenses qu'ils ont rassemblées, objets de l'enthousiasme et de la confiance universelle, ils peuvent poursuivre avec une incroyable facilité le projet de relever insensiblement leur puissance sur les débris de la liberté foible et mal affermie. MAXIMILIEN DE ROBESPIERRE, Discours, Sur la guerre, tome 8, 1792, page 101. Ø 11. Il y a eu des jours d'une splendeur sans doute plus épanouie et plus étalée dans ce long règne, mais aucun d'une gloire mieux assise et plus affermie. CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 3, 1848, page 216. - Par extension . [D'une personne, considérée dans sa réalité morale] : Ø 12. Je pense à la maison tranquille, ô mon ami, Où tu vivais parmi tes roses et tes livres, Songeur et souriant et robuste, affermi Dans le large bonheur d'être jeune et de vivre. CHARLES GUÉRIN, Le Coeur solitaire . 1904, page 149. Ø 13.... dans le cas que j'analyse ici, ce qui me trouble, c'est que mon voeu et aussi mon besoin seraient que la messe et la communion matinales me renvoyassent aussitôt dans la vie même, affermi, consolidé et comme joint, susceptible de porter et de faire face :... CHARLES DU BOS, Journal, janvier 1928, page 24. Ø 14.... il faudrait constituer patiemment une antihistoire de la philosophie. Il suffit de dire que la philosophie contemporaine date de peu. La crise de dépression de soixante et onze, l'horreur engendrée par la Commune, l'affaire Dreyfus, la guerre de mil neuf cent quatorze, marquèrent les étapes apparentes de la méditation française. Elle est l'aventure spirituelle du bourgeois menacé et inquiet sur sa droite et sur sa gauche, puis affermi, puis confiant dans la solidité de sa cause, l'avenir de la destinée et la valeur de sa mission. PAUL NIZAN, Les Chiens de garde, 1932, page 214.

« en appartient à la cour et à ses partisans; et dès-lors ils écrasent le corps législatif de leur ascendant; environnés des forces immenses qu'ils ontrassemblées, objets de l'enthousiasme et de la confiance universelle, ils peuvent poursuivre avec une incroyable facilité le projet de releverinsensiblement leur puissance sur les débris de la liberté foible et mal affermie. MAXIMILIEN DE ROBESPIERRE, Discours, Sur la guerre, tome 8, 1792, page 101.  11.

Il y a eu des jours d'une splendeur sans doute plus épanouie et plus étalée dans ce long règne, mais aucun d'une gloire mieux assise et plus. »

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