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Définition: AIL, AULX, substantif masculin.

Publié le 31/10/2015

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Définition: AIL, AULX, substantif masculin. I.— BOTANIQUE et. langue commune. A.— Plante dont la partie sous terre est un bulbe arrondi (tête), composé de la réunion de plusieurs bulbilles ou caïeux (connus sous le nom vulgaire de gousses), serrés et enrobés dans une enveloppe parchemineuse, généralement utilisé comme condiment et, dans certaines régions ou dans certains pays, comme aliment ou comme médicament; par métonymie ce bulbe : Ø 1.... qu'est-ce qu'un berger? un malheureux en haillons et mourant de faim, qui gagne cinq sous à conduire quelques brebis galeuses sur le pavé des grandes routes. Qu'est-ce qu'une bergère? un gros morceau de chair qui a le visage roux, les mains rouges, les cheveux gras, qui sent le beurre et l'ail. JULES JANIN, L'Âne mort et la femme guillotinée, 1829, page 37. Ø 2. Nos cavaliers de Naplouse entrent seuls dans la ville, et vont avertir le gouverneur de notre arrivée. Pendant qu'ils portent notre message, nous ôtons nos souliers, nos bottes et nos sous-pieds de drap, qui sont susceptibles de prendre la peste, et nous chaussons des babouches de maroquin, nous nous frottons d'huile et d'ail, préservatif que j'ai imaginé d'après le fait connu à Constantinople, que les marchands et les porteurs d'huile sont moins sujets à la contagion. ALPHONSE DE LAMARTINE, Souvenirs, impressions, pensées et paysages pendant un voyage en Orient (1832-1833) ou Note d'un voyageur, tome 1, 1835, page 436. Ø 3. Revenu par un froid cinglant — Fait allumer du feu. — Dîné avec des viandes froides et de l'ail. Ai remarqué que l'ail influe beaucoup sur la pureté de la voix, ce qui justifierait jusqu'à un certain point l'emploi effréné de l'oignon par Mlle. Mars, ce timbre de cristal de roche. JULES BARBEY D'AUREVILLY, Deuxième Memorandum, 1839, page 402. Ø 4. Si votre mari peut réaliser ce programme, il fera certainement fortune plus rapidement que par l'imprimerie, et je ne m'étonne plus de lui voir négliger cet établissement, reprit Boniface en se tournant vers l'atelier désert où Kolb assis sur un ais frottait son pain avec une gousse d'ail;... HONORÉ DE BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, page 568. Ø 5. L'ail est riche en huile volatile sulfureuse. FRANÇOIS-LAURENT-MARIE DORVAULT, L'Officine, ou Répertoire général de pharmacie pratique, 1844, page 37. Ø 6. Dès l'arrivée de l'orchestre, il se répandit dans le salon un vague parfum d'ail qui se précisa de plus en plus. C'est une odeur locale qui se retrouve dans presque tous les bals. On pense, dans le pays, que sans un peu d'ail les bals sont fades comme les gigots. EDMOND ABOUT, La Grèce contemporaine, 1854, page 429. Ø 7. L'ail possède des propriétés médicales très nombreuses; sa vertu vermifuge est connue. On le considère en outre comme fébrifuge, diurétique, antiseptique, antiscorbutique. Dictionnaire universel des Sciences, des Lettres etd es Arts (MARIE-NICOLAS BOUILLET) 1859. Ø 8. 20 septembre 1850. Propriétés de l'ail. Des hémorragies capillaires nocturnes de la muqueuse buccale sont arrêtées par de l'ail broyé. Les hémorragies plus graves seront-elles arrêtées? L'ail exerce-t-il une influence directe sur le sang? CLAUDE BERNARD, , Cahier de notes (1850-1860), 1860, page 31. Ø 9. En rentrant chez nous, j'ôtai mon habit noir et ma culotte, mes souliers à boucles, et mon chapeau. Le père Gérard monta, puis le curé. Notre journée était perdue; mais Marguerite avait préparé pour nous un gigot à l'ail, dont nous mangeâmes la moitié de bon appétit, en vidant un cruchon de cidre et causant de nos affaires. ÉMILE ERCKMANN ET ALEXANDRE CHATRIAN, DITS ERCKMANN-CHATRIAN, Histoire d'un paysan, tome 1, 1870, page 216. Ø 10. Son haleine, bien que venue de loin, apporta au baron ce souffle d'ail qu'exhalent les gens du midi ainsi que des fleurs leur parfum. GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, Duchoux, 1887, page 703. Ø 11. Philippe et Ragotte vivent comme au temps de l'évangile. Une soupière sur une petite table, pas une goutte de bouillon dans la soupe; après, une tête d'ail, et de l'eau à boire : le vin tombe dans les jambes à Ragotte. On cherche leur tente. Les chameaux ne doivent pas être loin. L'ail leur donne appétit pour manger beaucoup de pain. JULES RENARD, Journal, 1903, page 833. Ø 12. La porte poussée, on se trouvait dans une resserre de brouettes et d'outils. Des tresses d'ail, des bottes de thym mettaient là une odeur rustique et vive. HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, Le Pavillon des amourettes, 1930, page 121. Remarque : 1. Syntagmes indiquant des plats ou des préparations où l'ail tient une place importante : gigot à l'ail, morue à l'ail, saucisson à l'ail, sauce à l'ail, soupe à l'ail, etc. 2. Pluriel de ail, ails ou aulx (surtout littéraire) : Ø 13. Dans la rue de Tournon toute noire, un trou de lumière sous un auvent, où pendent des choux-fleurs et des paquets d'aulx. Un rassemblement devant C'est une fruitière,... EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, octobre 1870, page 647. Ø 14.... parce que je m'embête et que je veux voir de petites bêtes rouges sur les choux, les ails (on dit aulx), les lys. Je m'embête. FRANCIS JAMMES. De l'angélus de l'aube à l'angélus du soir, 1898, page 234. Ø 15. Rien ne menaçait pourtant mon heureux été de sel bleu et de cristal, mon été à fenêtres ouvertes, à portes battantes, mon été à colliers de jeunes aulx d'un blanc de jasmin... GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Naissance du jour, 1928, page 33. Certains grammairiens recommandent l'emploi du singulier de préférence au pluriel : Ø 16. On est souvent embarrassé dans l'emploi de ce mot au nombre pluriel. Doit-on dire : Craignez-vous les ails, ou craignez-vous les aulx? Ce substantif et presque tous ceux qui finissent en ail, en al et en eau, changent au pluriel cette terminaison en aux, et le mot dont il s'agit ne souffre pas d'exception; mais il vaut mieux l'employer au singulier. On a mis de l'ail dans cette salade. ÉTIENNE MOLARD, Le Mauvais langage corrigé, 1810, page 12. Ø 17. Locutions vicieuses. J'ai acheté des ails, des aulx; Locutions correspondantes. J'ai acheté de l'ail, des têtes d'ail. L. PLATT, Dictionnaire critique et raisonné du langage vicieux ou réputé vicieux, 1835, page 14. — CHIMIE. Essence d'ail. " Essence complexe tirée de l'ail (...) elle comprend trois constituants principaux dont le premier serait le bisulfure d'allyle et de propyle, les autres le bisulfure et le trisulfure d'allyle. " (Larousse du XXe. siècle en six volumes). B.— Spécialement. Genre de plantes comprenant l'ail proprement dit (l'ail cultivé, l'ail commun, supra A), l'échalote, l'oignon, le poireau, la ciboule, la civette, etc. : Ø 18. Ail. Les botanistes réunissent sous ce nom plusieurs plantes potagères que nous distinguons les unes d'avec les autres par des noms particuliers. Dictionnaire usuel de chimie, de physique et d'histoire naturelle (CYPRIEN PROSPER BRARD) 1838. Ø 19. Chez diverses espèces du genre Ail (Allium), on trouve pêle-mêle dans une même inflorescence (...) des fleurs pédonculées et de petits bulbes sessiles. LUCIEN PLANTEFOL, Cours de botanique et de biologie végétale, tome 1, 1931, page 555. Ø 20. Les Allium (Ail, Poireau, Oignon, Échalotte, Ciboule, etc.) produisent des essences sulfurées à l'odeur « sui generis » qui les fait utiliser comme condiments. Botanique [Encyclopédie de La Pléiade] 1960, page 1208. · Ail sauvage, fleur d'ail : Ø 21. J'ai pris la liberté de vous envoyer de notre ail sauvage, qui est une fort jolie fleur. Il se peut qu'elle n'embaume pas en arrivant, mais mise dans l'eau elle n'a aucune odeur. PROSPER MÉRIMÉE, Lettres à Madame de Beaulaincourt, 1870, page 50. Ø 22. Tout est sec et propre dans cet horrible endroit incessamment lavé et brossé et rebrossé par la mer et par le vent. L'ail sauvage même, et les oeillets de sable, et les farigoulettes, n'y peuvent prendre racine. PAUL CLAUDEL, Protée, 1re version, 1914, I, 3, page 316. Ø 23. Un porteur nous apporte une des plus curieuses fleurs que j'aie vues. Une vingtaine de clochetons pentagonaux, largement ouverts, disposés autour d'un point central (comme la fleur d'ail), pédoncules mous et un peu retombés. ANDRÉ GIDE, Le Retour du Tchad, 1928, page 999. Remarque : Le mot entre aussi dans les syntagmes désignant différentes espèces d'ail : ail aux ours, ail de chien, ail rose, ail à toupet, ail Moly ou doré, etc. II.— Emplois et locutions figurées. A.— Populaire. [En parlant d'une chose, d'une attitude, etc.] Puer l'ail, être à l'ail. Être savoureux, quoique un peu vulgaire : Ø 24. La conversation va, menée par Sari et Lagier, à l'esprit des bas comiques, aux drôleries des Christian, des Alexandre Michel, des Bache : la fleur de la pourriture, quelque chose de plus bas et de plus avili que l'argot. Il y a, entre l'argot et cette langue faite d'idiotismes convenus, de phrases qui n'ont plus de sens, de mots dévoyés, de locutions de passe, la distance du bagne au foyer de cabot. L'argot, au moins, pue l'ail; cela sent la capote. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, février 1863, page 1238. Ø 25.... Giraud, donne à la princesse et à ses habitués du mercredi, un dîner tout provençal, commençant par la bouillabaisse, en passant par la brandade et finissant par l'aïoli. Un excellent, fin et curieux dîner, tel qu'on pouvait l'attendre de ce charmant vicieux de vieil universitaire, aspirant par la princesse aux 30.000 francs du Sénat. La princesse, qui est dans ses jours où elle ne boit, ni ne mange, est toute gaie dans cette gaieté un peu à l'ail qui l'entoure. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, avril 1868, page 423. Ø 26.... il fait sombre dans le grenier, et nous nous attardons à des images qui nous font rire, des Albert Guillaume, d'un raide! Tout d'un coup nous sursautons, car quelqu'un ouvre la porte en demandant d'un ton à l'ail : « hé! qui peut faire cet infernal tapage dans l'escalier? » Nous nous levons, graves, les bras chargés de livres, et nous disons posément : « bonjour, monsieur », maîtrisant une envie de rire qui nous tord. C'est le gros sous-maître à figure réjouie de tout à l'heure. GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Claudine à l'école, 1900, pages 24-25. B.— Sentir l'ail. 1. Proverbial : Ø 27. Les taverniers ne jouissent pas d'une réputation très avantageuse. On n'en voit guère de vieux, remarque un moraliste du temps : c'est que le métier les pourrit. Ils peuvent bien gagner de l'argent et devenir riches; mais, recommandait le même auteur, n'épousez jamais veuve ou fille de tavernier : « le mortier sent toujours l'ail qu'on y a broyé. » EDMOND FARAL, La Vie quotidienne au temps de Saint Louis, 1942, page 77. 2. IMPRIMERIE : Ø 28.... lorsqu'il [l'imprimeur] a bien corroyé ce cuir, et qu'il sent, en terme d'imprimerie, l'ail, c'est-à-dire, qu'il est bien échauffé, il prend de la mauvaise huile ou du cambuis de la grenouille de la presse, qu'il étend dessus,... ANTOINE-FRANÇOIS MOMORO, Traité élémentaire de l'imprimerie, ou le manuel de l'imprimeur. 1794, page 29. 3. Infra C (exemple 30). C.— Argot : Ø 29. Ail (à l'). Brillant, reluisant Terme militaire : un mors astiqué à l'ail. LUCIEN RIGAUD, Dictionnaire de l'argot moderne, supplément 1888, page 397. Ø 30. Le comble de la patience c'est d'astiquer une lame de sabre jusqu'à temps qu'elle sente l'ail. (Argot du peuple). CHARLES VIRMAÎTRE, Dictionnaire d'argot fin-de-siècle, Supplément 1899, page 74. Ø 31. Et de l'ail! Et plus. Ex. : Ça m'à coûté 25 pistoles et de l'ail. GLOSSAIRE ÉTYMOLOGIQUE ET HISTORIQUE DES PATOIS ET DES PARLERS DE L'ANJOU (ANATOLE-JOSEPH VERRIER, RENÉ ONILLION) TOME 1 1908, page 25. · L'ail. " Le monde des tripades [ripailles] . " (Dictionnaire français-argot (ARISTIDE BRUANT), 1901). D'où les expressions manger, bouffer de l'ail, taper l'ail. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 211. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 149, b) 317; XXe. siècle : a) 325, b) 404.

« ? 4.

Si votre mari peut r?aliser ce programme, il fera certainement fortune plus rapidement que par l'imprimerie, et je ne m'?tonne plus de lui voir n?gliger cet ?tablissement, reprit Boniface en se tournant vers l'atelier d?sert o? Kolb assis sur un ais frottait son pain avec une gousse d'ail;... HONOR? DE BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, page 568.

? 5.

L'ail est riche en huile volatile sulfureuse. FRAN?OIS-LAURENT-MARIE DORVAULT, L'Officine, ou R?pertoire g?n?ral de pharmacie pratique, 1844, page 37.

? 6.

D?s l'arriv?e de l'orchestre, il se r?pandit dans le salon un vague parfum d'ail qui se pr?cisa de plus en plus.

C'est une odeur locale qui se retrouve dans presque tous les bals.

On pense, dans le pays, que sans un peu d'ail les bals sont fades comme les gigots. EDMOND ABOUT, La Gr?ce contemporaine, 1854, page 429.

? 7.

L'ail poss?de des propri?t?s m?dicales tr?s nombreuses; sa vertu vermifuge est connue.

On le consid?re en outre comme f?brifuge, diur?tique, antiseptique, antiscorbutique. Dictionnaire universel des Sciences, des Lettres etd es Arts (MARIE-NICOLAS BOUILLET) 1859.

? 8.

20 septembre 1850.

Propri?t?s de l'ail.

Des h?morragies capillaires nocturnes de la muqueuse buccale sont arr?t?es par de l'ail broy?.

Les h?morragies plus graves seront-elles arr?t?es? L'ail exerce-t-il une influence directe sur le sang? CLAUDE BERNARD, , Cahier de notes (1850-1860), 1860, page 31.

? 9.

En rentrant chez nous, j'?tai mon habit noir et ma culotte, mes souliers ? boucles, et mon chapeau.

Le p?re G?rard monta, puis le cur?.

Notre journ?e ?tait perdue; mais Marguerite avait pr?par? pour nous un gigot ? l'ail, dont nous mange?mes la moiti? de bon app?tit, en vidant un cruchon de cidre et causant de nos affaires. ?MILE ERCKMANN ET ALEXANDRE CHATRIAN, DITS ERCKMANN-CHATRIAN, Histoire d'un paysan, tome 1, 1870, page 216.

? 10.

Son haleine, bien que venue de loin, apporta au baron ce souffle d'ail qu'exhalent les gens du midi ainsi que des fleurs leur parfum. GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, Duchoux, 1887, page 703.. »

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