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Définition: AÎTRES, ÊTRES, substantif masculin pluriel.

Publié le 03/02/2016

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Définition: AÎTRES, ÊTRES, substantif masculin pluriel. A.— Littéraire. Disposition des diverses parties d'une habitation. Connaître les aîtres d'une habitation : Ø 1. Avec ce tact parfait d'homme du monde qui sait se trouver à l'aise en quelque situation que le hasard le place, il prononça quelques paroles aimables, et, en peu d'instants, parut aux yeux de tous remplacer avec avantage Monsieur de Meillan, connaître mieux que lui les aîtres de sa maison. FRANCIS DE MIOMANDRE, Écrit sur de l'eau. 1908, page 243. Ø 2. On se sent à l'abri de tout, dans ces aîtres familiers, mieux que dans une sape profonde. Il suffit de tirer les gros rideaux et d'allumer la lampe pour se sentir chez soi et ne plus rien craindre. ROLAND LECALELÉ, DIT ROLAND DORGELÈS, Les Croix de bois, 1919, page 123. — Spécialement. Les diverses parties et notamment les dépendances ou appentis d'une maison : Ø 3. Tandis que Daniel s'affairait, Jacques, curieusement, examinait les aîtres. Les parois de l'atelier étaient d'un gris beige uniforme, sans aucune note de couleur. Deux réduits entresolés, cachés par des rideaux à demi-tirés, trouaient le mur du fond... ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, page 273. Ø 4. Albert s'aperçut alors que l'anormale disposition des aîtres que suggérait à l'imagination la vue de la façade n'était pas démentie par l'aménagement de l'intérieur. JULIEN GRACQ, Au château d'Argol, 1938, page 25. Remarque : Orthographié quelquefoi s être(s) : Ø 5. Il était au courant de toutes leurs habitudes et des êtres de l'habitation. JEAN RICHEPIN, Les Morts bizarres, 1876, page 58. B.— Par métaphore, rare. [En parlant d'une personne] 1. Ses propres aîtres. Son intimité : Ø 6.... il sentit une volonté s'insinuer dans la sienne, et il recula, inquiet de se voir ainsi géminé, de ne plus se trouver seul dans ses propres aîtres; puis il fut inexplicablement rassuré, s'abandonna,... GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, En route, tome 1, 1895, page 248. Ø 7. C'est bizarre, mais à force de se promener dans ses propres aîtres, à force de vivre sur soi-même, les jours coulent et l'on n'a le temps de rien faire ici! GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, En route, tome 1, 1895 page 263. 2. Par extension. Le for intérieur, le plus profond de soi-même : Ø 8. La question qui s'imposait était d'abord celle-ci : s'imprégner assez de l'esprit des psaumes pour se persuader qu'ils avaient été écrits à votre intention personnelle, tant ils correspondaient à vos pensées; les réciter, ainsi qu'une prière jaillie de ses aîtres, s'approprier, s'assimiler, en un mot, la parole du psalmiste... GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L'Oblat, tome 1, 1903, page 150. Ø 9. Comment remédier au désarroi de mes pauvres aîtres? Je suis moins sec cependant, moins aride et aussi moins fluent qu'à Chartres; mais je suis gavé de prières... GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L'Oblat, tome 1, 1903 page 153. Remarque : L'emploi métaphorique appartient, semble-t-il, à la langue de Huysmans.

« GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L'Oblat, tome 1, 1903, page 150. Ø 9.

Comment remédier au désarroi de mes pauvres aîtres? Je suis moins sec cependant, moins aride et aussi moins fluent qu'à Chartres; mais je suis gavé de prières... GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L'Oblat, tome 1, 1903 page 153. Remarque : L'emploi métaphorique appartient, semble-t-il, à la langue de Huysmans. 2. »

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