Devoir de Philosophie

Définition: AMBLE, substantif masculin.

Publié le 21/10/2015

Extrait du document

Définition: AMBLE, substantif masculin. A.— [Ne s'emploie qu'au singulier] Allure naturelle ou acquise d'un quadrupède, entre le pas et le trot, consistant à avancer en levant alternativement les deux jambes d'un même côté. Aller l'amble, mettre un cheval à l'amble : Ø 1. Lorsque le pied de devant droit part pour soutenir le corps poussé en avant par le pied de derrière droit, cette marche se nomme l'amble. Le corps étant porté alternativement sur deux pieds de même côté, est obligé de se balancer à droite et à gauche pour ne pas tomber; et c'est ce balancement qui rend cette allure douce et agréable pour les femmes et les personnes foibles. GEORGES CUVIER, Leçons d'anatomie comparée, tome 1, 1805, page 490. Ø 2. Je reprends mon allure, l'amble d'un cheval de curé, ou le trot de la jument de maître Pierre, ou le galop de cette rosse sublime, appelée jadis Pégase, maintenant à l'équarissage! HONORÉ DE BALZAC, Œuvres diverses, tome 2, 1850, page 240. Ø 3.... quand on s'est tant excité soi-même et calmé tour à tour, et qu'on a employé toute sa jeunesse à se faire manoeuvrer l'âme, comme un cavalier fait de son cheval qu'il force à galoper à travers champs, à coups d'éperon, à marcher à petits pas, à sauter les fossés, à courir au trot et à l'amble, le tout rien que pour s'amuser et en savoir plus... GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1850, page 268. Ø 4. MERCURE. — Les battements trop espacés maintenant C'est le rythme des poissons... là... là... voilà ce galop moyen, cette amble, auquel Amphitryon reconnaît ses chevaux et Alcmène le coeur de son mari... JEAN GIRAUDOUX, Amphitryon 38, 1929, I, 5, page 58. Ø 5. Tania Balachova qui dresse un caméléon d'Égypte le pose sur le pont. Le caméléon avance. Il meut au ralenti les haricots de ses pattes prudentes. Il va l'amble. JEAN COCTEAU, Maalesh, 1949, page 137. Remarque : 1. L'amble est une allure naturelle au chameau, à la girafe et à l'ours; c'est une allure acquise par l'âne, le cheval et le mulet. 2. Noter l'emploi rare du mot au féminin chez J. Giraudoux (exemple 4). 3. Pour aller l'amble il existe une variante aller à l'amble (exemple 9), confer aussi courir à l'amble (exemple 3) et fuir à l'amble : Ø 6. Adieu Paris mon grand théâtre Adieu viaduc de Passy Adieu tout ce qu'on voit d'ici Les deux rives fuyant à l'amble Ce qui se cache et ce qui tremble LOUIS ARAGON, Le Roman inachevé, 1956, page 48. Remarque : 4. Autres syntagmes a) amble rompu, " Allure plus généralement appelée traquenard, et qui consiste, pour le cheval, à trotter du devant et à galoper de l'arrière-train " (Nouveau Larousse illustré); b) allonger l'amble (PAUL ADAM, L'Enfant d'Austerlitz, 1902, page 530), marcher l'amble (A. DUMAS Père, Le Comte de Monte-Cristo, tome 1, 1846, page 308), prendre l'amble (ALPHONSE DAUDET, Lettres de mon moulin, 1869, page 62; JEAN GIONO, Bonheur fou, 1957, page 323), trotter l'amble (GUSTAVE FLAUBERT, Madame Bovary, tome 1, 1857, page 62; GUSTAVE FLAUBERT, Salammbô, tome 2, 1863, page 33). B.— Par extension. Allure modérée : Ø 7. S'il fait nuit s'il fait tard L'autobus et le cafard Marchent ensemble Marchent l'amble... RAYMOND QUENEAU, Si tu t'imagines, 1952, page 227. 1. Au figuré, généralement familier et ironique : Ø 8. Il y a des esprits fatigués, qui vont l'amble et le traquenard; mais leur allure ne déplaît pas à tous les goûts. On se luxe l'esprit comme le corps. JOSEPH JOUBERT, Pensées, tome 1, 1824, page 174. Ø 9. On a dit de Fontenelle, écrivain, qu'il allait à l'amble, là où d'autres couraient et se déployaient avec force ou gravité. Cette sorte d'allure, on le sait, est surtout agréable aux femmes et aux délicats. CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, tome 3, 1851-1862, page 334. 2. Vieux, expression proverbiale. Mettre (quelqu'un) à l'amble (ou aux ambles). " Le corriger, le ranger à son devoir. " (Jean-François Rolland, Dictionnaire du mauvais langage, 1813, page 8); (Confer aussi Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842 et Dictionnaire universel de la langue française (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845). DÉRIVÉS : Amblier, -ière, adjectif et substantif masculin. MANÈGE. " Il se dit d'un cheval qui va l'amble " (Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842); « Valerio s'empressa de rejoindre Lucie avec son nouveau serviteur et il lui expliqua ce qui venait d'arriver. Le petit cheval amblier de Kerbelay-Houssein arriva, et Lucie l'ayant monté, le trouva fort à son goût. Valerio, comme d'ordinaire, se mit à sa gauche. Le Shemsiyèh allait à pied de l'autre côté, quelques domestiques suivaient; quand le soleil se leva tout grand, il éclaira la caravane en pleine marche. » (JOSEPH ARTHUR COMTE DE GOBINEAU, Nouvelles asiatiques, La Vie de voyage, 1876, page 312 ). Ambleur, -euse, adjectif et substantif masculin. 1. Adjectif. a) Qui va l'amble; synonymes : amblier (confer Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842, etc.) ou ambleux, euse (dans le Dictionnaire encyclopédique Quillet 1965 seulement); cheval ambleur, jument, mule ambleuse (Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse));); girafe ambleuse (Grand Larousse encyclopédique en dix volumes). b) Par extension. VÉNERIE. [En parlant d'un cerf] " Dont les allures sont droites et dont le pied de derrière dépasse de quatre doigts celui de devant ". (Traité général des Eaux et Forêts - Chasses et pêches (JACQUES-JOSEPH BAUDRILLART) 1834); (Confer en outre Dictionnaire universel de la langue française (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845). 2. Substantif. a) VÉNERIE. Cerf ambleur (Confer 1 b et Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842, etc.). b) Officier attaché autrefois à la grande et à la petite écurie du roi. — Argot " Voleur, larron " (Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842); ambleur est un autre mot (confer ambler remarque 2). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : Amble. 24. Amblier. 1. Forme dérivée du verbe "ambler" ambler AMBLER, verbe intransitif. A.— Vieux. [En parlant d'un quadrupède et en particulier du cheval] Aller l'amble. Une haquenée qui amble bien (Dictionnaire de l'Académie Française). — Au figuré : Ø 1.... Ah! certes, si quelqu'un, entre autres, avait à se louer de lui, c'était l'intéressant blondin qu'il avait entretenu, soigné, dorloté comme une mère et qu'il portait aux nues. Sans doute, ils n'avaient point amblé d'accord, dès le principe, eux deux, mais à présent c'était une autre paire de manches! Unis ainsi que la chair et l'ongle, ils respiraient ensemble à telles enseignes que l'un ne se mouchait pas sans l'autre, et quiconque eût entrepris d'empêcher ce commerce aurait passé positivement un mauvais quart d'heure. LÉON CLADEL, Ompdrailles, le tombeau des lutteurs, 1879, page 170. B.— Par extension " Fuir. " (Dictionnaire historique, étymologique et anecdotique de l'argot parisien (LORÉDAN LARCHEY), nouveau supplément, 1889). Remarque : 1. Ambler par aphérèse peut devenir bler dans l'argot (confer François Vidocq, Les Voleurs, 1836, pages 26, 267; Dictionnaire de la langue verte (HECTOR FRANCE) 1907) : Ø 2. Bler. Source de Jacquinot : « Blons trestous avec la rapiolle (...) allons tous avec la fille », Royer et Barbier, Les Mauvais garçons, (1830), t. II, page 132. GASTON ESNAULT, Commentaire du Dictionnaire historique d'argot, 2e. supplément (L. Larchey) lors du dépouillement I.G.L.F, 1946. Remarque : 2. Le sens vieux de " Voler, ravir " (Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842) appartient à un homonyme (ancien français embler, latin involare, avec attraction paronymique de ambler). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1.

« ralenti les haricots de ses pattes prudentes.

Il va l'amble. JEAN COCTEAU, Maalesh, 1949, page 137.

Remarque?: 1.

L'amble est une allure naturelle au chameau, ? la girafe et ? l'ours; c'est une allure acquise par l'?ne, le cheval et le mulet.

2.

Noter l'emploi rare du mot au f?minin chez J.

Giraudoux (exemple 4).

3.

Pour aller l'amble il existe une variante aller ? l'amble (exemple 9), confer aussi courir ? l'amble (exemple 3) et fuir ? l'amble?: ? 6.

Adieu Paris mon grand th??tre Adieu viaduc de Passy Adieu tout ce qu'on voit d'ici Les deux rives fuyant ? l'amble Ce qui se cache et ce qui tremble LOUIS ARAGON, Le Roman inachev?, 1956, page 48.

Remarque?: 4.

Autres syntagmes a) amble rompu, " Allure plus g?n?ralement appel?e traquenard, et qui consiste, pour le cheval, ? trotter du devant et ? galoper de l'arri?re-train " (Nouveau Larousse illustr?); b) allonger l'amble (PAUL ADAM, L'Enfant d'Austerlitz, 1902, page 530), marcher l'amble (A.

DUMAS P?re, Le Comte de Monte-Cristo, tome 1, 1846, page 308), prendre l'amble (ALPHONSE DAUDET, Lettres de mon moulin, 1869, page 62; JEAN GIONO, Bonheur fou, 1957, page 323), trotter l'amble (GUSTAVE FLAUBERT, Madame Bovary, tome 1, 1857, page 62; GUSTAVE FLAUBERT, Salammb?, tome 2, 1863, page 33).

B.? Par extension.

Allure mod?r?e?: ? 7.

S'il fait nuit s'il fait tard L'autobus et le cafard Marchent ensemble Marchent l'amble... RAYMOND QUENEAU, Si tu t'imagines, 1952, page 227.

1.

Au figur?, g?n?ralement familier et ironique?: ? 8.

Il y a des esprits fatigu?s, qui vont l'amble et le traquenard; mais leur allure ne d?pla?t pas ? tous les. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles