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Définition: AMOLLI, -IE, participe passé et adjectif.

Publié le 21/10/2015

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Définition: AMOLLI, -IE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de amollir* II.— Emploi adjectival. A.— Devenu mou : Ø 1. Mais Choulette, que fatiguait l'élégante sécheresse de la nature toscane, regrettait la verte Ombrie et son ciel humide. Il se rappelait Assise, debout et priant sur la plaine grasse, au milieu d'une terre plus amollie et plus humble. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Lys rouge, 1894, page 275. — Au figuré : Ø 2. Le plus jeune des deux, d'abord prince de la Roche-sur-Yon, devenu prince de Conti à la mort de son aîné, est célèbre par ses débordements, comme du reste toute race oisive, amollie et brillante. CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 3, 1848, page 491. B.— Par extension. Estompé : Ø 3. C'était le ciel d'automne, non point blanc, ni terne et durci, comme il est souvent en été, mais d'un bleu doux et amolli, très pur jusque sur la montagne, et presque vert sur la montagne. CHARLES-FERDINAND RAMUZ, Aimé Pache, peintre vaudois, 1911, page 277. — Spécialement. GRAVURE. " Se dit, en gravure, des contours équivoques, qui ne sont pas assez ressentis. " (Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ)). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 174. Forme dérivée du verbe "amollir" amollir AMOLLIR, verbe transitif. I.— Emploi transitif. A.— [Le complément d'objet désigne une chose concrète] Rendre moins dur, plus malléable : Ø 1.... Ainsi une tendre colombe amollit d'abord dans son bec le froment qu'elle présente à ses petits. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Le Génie du christianisme, tome 2, 1803, page 319. Ø 2. — C'est ici notre grande averse de septembre qui balaye la moisson et qui amollit la terre pour le labourage. PAUL CLAUDEL, L'Otage, 1911, I, 2, page 239. B.— Au figuré. [Le complément d'objet désigne une personne ou une faculté humaine] 1. Rendre moins ferme, plus vulnérable : Ø 3. Voulez-vous gouverner aisément les hommes, amollissez-les par la volupté. La vertu ne vous vaut rien, elle nourrit la force : épuisons-la plutôt par la corruption. FÉLICITÉ-ROBERT DE LAMENNAIS, Les Paroles d'un croyant, 1834, page 140. — Emploi absolu : Ø 4. « Soyons durs », proclamait Nietzsche. La femme amollit, la faiblesse est une tare. « Non, elle est une vertu. La force m'émeut quand elle se laisse vaincre par l'amour et la grâce... » MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 14, février -juillet 1922, page 62. 2. Vieilli. Affaiblir, faire fléchir : Ø 5. « Les français nous ont fait bien du tort par leur air engageant, par toutes leurs recherches en tout ce qui peut flatter les sens, et par l'art qu'ils ont naturellement d'amolir notre courage pour mieux exercer leur tyrannie... » GÉNÉRAL LOUIS-NARCISSE BAUDRY DES LOZIÈRES, Voyage à la Louisiane et sur le continent de l'Amérique septentrionale, 1802, page 40. Ø 6. Sois confiante en lui, il t'a donné son amour, il t'est resté fidèle, sur Dieu et sa parole, il est à toi pour la vie. Ne sois ni soupçonneuse, ni jalouse, et c'est à tes pieds qu'il viendra déposer cet or... Pleure, pleure, n'espère pas m'amollir. Adieu!... PETRUS BOREL, Champavert, les contes immoraux, Three Fingered Jack, l'obi, 1833, page 92. II.— Emploi pronominal. A.— [Le sujet désigne une chose concrète] Devenir mou, moins ferme : Ø 7. Et bientôt, machinalement, accablé par la morne journée et la perspective d'un triste lendemain, je portai à mes lèvres une cuillerée du thé où j'avais laissé s'amollir un morceau de madeleine. MARCEL PROUST, À la recherche du temps perdu, Du côté de chez Swann, 1913, page 45. — En particulier. 1. MÉTÉOROLOGIE. [En parlant du temps, du vent...] Vieilli (resté vivant au Canada : confer Canada 1930). Devenir moins dur, s'adoucir, se calmer : Ø 8. Enfin, au déclin du soleil, le vent s'amollit... ALPHONSE DE LAMARTINE, Souvenirs, impressions, pensées et paysages pendant un voyage en Orient (1832-1833) ou Note d'un voyageur, tome 1, 1835, page 124. Ø 9. Voilà enfin le temps qui semble s'amollir; je voudrais bien, cher ami, qu'il s'adoucît tout à fait, un peu pour moi, beaucoup pour vous. JEAN-JACQUES AMPÈRE, Correspondance, Lettre de Jean-Jacques Ampère à Alexis de Tocqueville, 1855, page 257. 2. PEINTURE ou GRAVURE. [En parlant des contours d'une figure] Devenir moins net, s'estomper : Ø 10. Passée la feuille du premier plan et la brique du mur, les tons commencent à s'embrumer, les contours à s'amollir... ANDRÉ LHOTE, La Peinture, le coeur et l'esprit, 1950, page 223. B.— Au figuré. Devenir moins ferme, s'affaiblir : Ø 11. Quand son pied toucha le sol, sa démarche s'amollit tout à coup et se fit si lente qu'elle mit trois minutes à descendre en scène, à pas menus d'une indolence scandée, avec des moues de tout le corps. JOSÉPHIN PÉLADAN, Le Vice suprême, 1884, page 212. Ø 12. Tout est paradoxal chez l'homme, on le sait bien. On assure le pain de celui-là pour lui permettre de créer et il s'endort, le conquérant victorieux s'amollit, le généreux, si on l'enrichit, devient ladre. Que nous importent les doctrines politiques qui prétendent épanouir les hommes, si nous ne connaissons d'abord quel type d'homme elles épanouiront. ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY, Terre des hommes, 1939, page 244. — Par extension. Fléchir, s'attendrir : Ø 13. L'aînée de ces tantes s'appelait Mlle. de Lamartine. C'était une nature angélique plus que féminine, elle avait été la favorite de sa mère, la reine de la maison sous ma grand'mère, qui ne s'amollissait que pour elle, la tutrice de ses soeurs plus jeunes, la médiatrice de ses frères; tout le monde l'adorait. ALPHONSE DE LAMARTINE, Nouvelles Confidences, 1851, page 67. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 258. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 368, b) 516; XXe. siècle : a) 402, b) 263.

« Forme d?riv?e du verbe "amollir" amollir AMOLLIR, verbe transitif.

I.? Emploi transitif.

A.? [Le compl?ment d'objet d?signe une chose concr?te] Rendre moins dur, plus mall?able?: ? 1....

Ainsi une tendre colombe amollit d'abord dans son bec le froment qu'elle pr?sente ? ses petits. FRAN?OIS-REN? DE CHATEAUBRIAND, Le G?nie du christianisme, tome 2, 1803, page 319.

? 2.

? C'est ici notre grande averse de septembre qui balaye la moisson et qui amollit la terre pour le labourage. PAUL CLAUDEL, L'Otage, 1911, I, 2, page 239.

B.? Au figur?.

[Le compl?ment d'objet d?signe une personne ou une facult? humaine] 1.

Rendre moins ferme, plus vuln?rable?: ? 3.

Voulez-vous gouverner ais?ment les hommes, amollissez-les par la volupt?.

La vertu ne vous vaut rien, elle nourrit la force?: ?puisons-la plut?t par la corruption. F?LICIT?-ROBERT DE LAMENNAIS, Les Paroles d'un croyant, 1834, page 140.

? Emploi absolu?: ? 4.

? Soyons durs ?, proclamait Nietzsche.

La femme amollit, la faiblesse est une tare.

? Non, elle est une vertu.

La force m'?meut quand elle se laisse vaincre par l'amour et la gr?ce...

? MAURICE BARR?S, Mes cahiers, tome 14, f?vrier -juillet 1922, page 62.

2.

Vieilli.

Affaiblir, faire fl?chir?: ? 5.

? Les fran?ais nous ont fait bien du tort par leur air engageant, par toutes leurs recherches en tout ce qui peut flatter les sens, et par l'art qu'ils ont naturellement d'amolir notre courage pour mieux exercer leur tyrannie...

? G?N?RAL LOUIS-NARCISSE BAUDRY DES LOZI?RES, Voyage ? la Louisiane et sur le continent de l'Am?rique septentrionale, 1802, page 40.

? 6.

Sois confiante en lui, il t'a donn? son amour, il t'est rest? fid?le, sur Dieu et sa parole, il est ? toi pour la vie.. »

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