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Définition: ANGÉLUS, substantif masculin.

Publié le 22/10/2015

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Définition: ANGÉLUS, substantif masculin. RELIGION CATHOLIQUE. Prière latine qui commence par le mot angelus et se récite matin, midi et soir en commémoration du mystère de l'Incarnation; cette même prière en français : Ø 1.... autrefois (...) on sonnait les heures canoniales : matines et laudes, avant le lever du jour; prime, dès l'aube; tierce, à neuf heures; sexte, à midi; none, à trois heures et encore les vêpres et les complies; aujourd'hui, on annonce la messe du curé, les trois angélus, du matin, de midi et du soir, parfois des saluts, et, certains jours, on lance quelques volées pour des cérémonies prescrites, et c'est tout. GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Là-bas, tome 2, 1891, page 116. — Par métonymie. La sonnerie de cloches qui, trois fois par jour, annonce l'heure de cette prière : Ø 2.... C'est l'angélus qui tinte, et rappelle en tout lieu Que le matin des jours et le soir sont à Dieu; À ce pieux appel le laboureur s'arrête, Il se tourne au clocher, il découvre sa tête, Joint ses robustes mains d'où tombe l'aiguillon, Élève un peu son âme au-dessus du sillon, Tandis que les enfants, à genoux sur la terre, Joignent leurs petits doigts dans les mains de leur mère. ALPHONSE DE LAMARTINE, Jocelyn, 1836, page 748. Ø 3. Trois fois chaque jour, lorsque l'angélus sonnait, au réveil de l'aube, dans la maturité de midi, à la tombée attendrie du crépuscule, il se découvrait, il disait un ave en regardant autour de lui, cherchant si la cloche ne lui annonçait pas enfin la venue de Marie. Il avait vingt-cinq ans. Il l'attendait. Au mois de mai, l'attente du jeune prêtre était pleine d'un heureux espoir. ÉMILE ZOLA, La Faute de l'Abbé Mouret, 1875, page 1295. — Péjoratif (sans doute par allusion au passage de Jocelyn, supra, et à l'Angélus (1867) du peintre Jean-François Millet) : Ø 4. Depuis cinq jours qu'ils s'étaient quittés [Sabine et Jérôme] , elle avait reçu de lui une lettre longue, respectueuse et réservée, et une autre lettre courte, descriptive de la nature comme un paysage peint et d'une sentimentalité d'angélus. ANNA DE NOAILLES, La Nouvelle espérance, 1903, page 76. — Par métaphore : Ø 5. « Ainsi, disais-je, ainsi sans doute dans la vie, quand tout est dépouillé en nous, quand nous descendons les avenues sans feuillage, il est de ces jours où les coeurs rajeunis étincellent comme au printemps : les premiers tintements de l'âge glacé nous arrivent dans un angélus presque joyeux. Est-ce illusion décevante; un écho perdu de la jeunesse sur cette pente qui mène à la mort? Est-ce annonce et promesse d'un séjour d'au-delà? » — « C'est promesse assurément », disait-elle. CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Volupté, tome 1, 1834, page 125. Ø 6.... ils se ressemblaient tous : les villages assis dans l'herbe; les grandes villes qui sont debout; les casernes, et les troupeaux de boeufs tranquilles. Ils se réjouissaient de téter le soleil; mais il coulait en eux comme de l'ombre chaude; leurs masses s'entr'ouvraient pour prendre ses rayons, et puis les verrouillaient au cachot de la chair. Nous avons à coups de cloches jeté sur eux l'angélus de la conscience neuve; ils s'éveillent, ils se lavent, ils sont dieux, leur règne arrive,... LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, La Vie unanime, 1908, page 247. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 276. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 164, b) 301; XXe. siècle : a) 883, b) 340.

« pr?tre ?tait pleine d'un heureux espoir. ?MILE ZOLA, La Faute de l'Abb? Mouret, 1875, page 1295.

? P?joratif (sans doute par allusion au passage de Jocelyn, supra, et ? l'Ang?lus (1867) du peintre Jean-Fran?ois Millet)?: ? 4.

Depuis cinq jours qu'ils s'?taient quitt?s [Sabine et J?r?me] , elle avait re?u de lui une lettre longue, respectueuse et r?serv?e, et une autre lettre courte, descriptive de la nature comme un paysage peint et d'une sentimentalit? d'ang?lus. ANNA DE NOAILLES, La Nouvelle esp?rance, 1903, page 76.

? Par m?taphore?: ? 5.

? Ainsi, disais-je, ainsi sans doute dans la vie, quand tout est d?pouill? en nous, quand nous descendons les avenues sans feuillage, il est de ces jours o? les coeurs rajeunis ?tincellent comme au printemps?: les premiers tintements de l'?ge glac? nous arrivent dans un ang?lus presque joyeux.

Est-ce illusion d?cevante; un ?cho perdu de la jeunesse sur cette pente qui m?ne ? la mort? Est-ce annonce et promesse d'un s?jour d'au-del?? ? ? ? C'est promesse assur?ment ?, disait-elle. CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Volupt?, tome 1, 1834, page 125.

? 6....

ils se ressemblaient tous?: les villages assis dans l'herbe; les grandes villes qui sont debout; les casernes, et les troupeaux de boeufs tranquilles.

Ils se r?jouissaient de t?ter le soleil; mais il coulait en eux comme de l'ombre chaude; leurs masses s'entr'ouvraient pour prendre ses rayons, et puis les verrouillaient au cachot de la chair.

Nous avons ? coups de cloches jet? sur eux l'ang?lus de la conscience neuve; ils s'?veillent, ils se lavent, ils sont dieux, leur r?gne arrive,... LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, La Vie unanime, 1908, page 247.

STATISTIQUES?: Fr?quence absolue litt?raire?: 276.

Fr?quence relative litt?raire?: XIXe.

si?cle?: a) 164, b) 301; XXe.

si?cle?: a) 883, b) 340.. »

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