Devoir de Philosophie

Définition: ASSOIFFER, verbe transitif.

Publié le 27/10/2015

Extrait du document

Définition: ASSOIFFER, verbe transitif. A.— Emploi transitif. 1. Assoiffer quelqu'un.. Lui donner une forte soif; le faire souffrir de la soif par la privation de boissons : Ø 1. Il tomba dans les rues noires. La gare était lointaine. Personne à qui dire un mot : il se sentit un blessé sans gloire. Songeant que cette guerre n'en finissait pas, il monta dans un wagon vide... Il avait la bouche sèche : son morne dîner l'assoiffait. RENÉ BENJAMIN, Gaspard, 1915, page 107. — Emploi absolu : Ø 2. Deux peuples se ruaient l'un vers l'autre, pareils À deux orages fous cognés sous le soleil. Cyrus barrait l'Euphrate en son cours millénaire; Il assoiffait et affamait d'abord :... ÉMILE VERHAEREN, La Multiple splendeur, 1906, page 31. 2. Au figuré. Assoiffer quelqu'un de quelque chose. Susciter en lui un désir ardent, passionné : Ø 3.... Et voilà qu'il se tait sans un reste de rage. Car il ne peut plus croire à ta promesse, ô mort! Tu ne peux rien sur l'âme; et l'impossible envie Toujours l'assoiffera de bonheur, n'importe où; ... LÉON DIERX, Poèmes et poésies, Soleil couchant, 1864, page 54. B.— Emploi pronominal, rare. 1. Sens réfléchi ou réciproque. Se donner une forte soif : Ø 4. Eh bien, je sais qu'il y a à Cherbourg, à cette heure, une bonne occasion... S'agirait d'un petit café, près du port, d'un petit café, placé on ne peut pas mieux... L'armée boit beaucoup, en ce moment... tous les patriotes sont dans la rue... ils crient, ils gueulent, ils s'assoiffent... Ce serait l'instant de l'avoir... On gagnerait des mille et des cents, je vous en réponds... OCTAVE MIRBEAU, Le Journal d'une femme de chambre, 1900, page 188. 2. Au figuré. S'assoiffer de quelque chose. Se prendre d'un violent désir pour : Ø 5.... par delà toute macération, toute tristesse, j'imaginais, je pressentais une autre joie, pure, mystique, séraphique et dont mon âme déjà s'assoiffait. ANDRÉ GIDE, La Porte étroite, 1909, page 506. Remarque : 1. Alors que le participe passé/adjectif assoiffé est attesté par la plupart des dictionnaires depuis Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse) Supplément 1878, assoiffer, rare à la forme active n'est signalé que par quelques dictionnaires Nouveau Larousse illustré, Dictionnaire général de la langue française (Adolphe Hatzfeld, Arsène Darmesteter), qui le présentent comme un néologisme appartenant à la langue familière, DICTIONNAIRE DES SYNONYMES (HENRI BÉNAC) 1956, DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT), DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965 et DICTIONNAIRE DU FRANÇAIS CONTEMPORAIN (JEAN DUBOIS ) 2. On rencontre dans la documentation assoiffant, participe présent et emploi adjectival, néologisme d'auteur, « qui provoque une forte soif »; attesté dans GRACQ, Le Rivage des Syrtes, 1951, page 166 : " le bureau lépreux à l'odeur assoiffante de papier surchauffé ". Assoiffement, substantif masculin, néologisme littéraire, au figuré " état d'une personne qui désire ardemment quelque chose "; 1re. attestation COURTELINE, Messieurs les ronds-de-cuir, 1893, page 54 : " Mystère, et éternel assoiffement de câlinerie des amoureux demeurés très enfants " (suffixe -ment1 *). Confer aussi ANDRÉ GIDE, Les Nouvelles Nourritures, 1935, page 288. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : Assoiffer. 7. Assoiffant 1. Assoiffement. 3.

« 1.

Sens r?fl?chi ou r?ciproque.

Se donner une forte soif?: ? 4.

Eh bien, je sais qu'il y a ? Cherbourg, ? cette heure, une bonne occasion...

S'agirait d'un petit caf?, pr?s du port, d'un petit caf?, plac? on ne peut pas mieux...

L'arm?e boit beaucoup, en ce moment...

tous les patriotes sont dans la rue...

ils crient, ils gueulent, ils s'assoiffent...

Ce serait l'instant de l'avoir...

On gagnerait des mille et des cents, je vous en r?ponds... OCTAVE MIRBEAU, Le Journal d'une femme de chambre, 1900, page 188.

2.

Au figur?.

S'assoiffer de quelque chose.

Se prendre d'un violent d?sir pour?: ? 5....

par del? toute mac?ration, toute tristesse, j'imaginais, je pressentais une autre joie, pure, mystique, s?raphique et dont mon ?me d?j? s'assoiffait. ANDR? GIDE, La Porte ?troite, 1909, page 506.

Remarque?: 1.

Alors que le participe pass?/adjectif assoiff? est attest? par la plupart des dictionnaires depuis Grand dictionnaire universel du XIXe.

si?cle (Pierre Larousse) Suppl?ment 1878, assoiffer, rare ? la forme active n'est signal? que par quelques dictionnaires Nouveau Larousse illustr?, Dictionnaire g?n?ral de la langue fran?aise (Adolphe Hatzfeld, Ars?ne Darmesteter), qui le pr?sentent comme un n?ologisme appartenant ? la langue famili?re, DICTIONNAIRE DES SYNONYMES (HENRI B?NAC) 1956, DICTIONNAIRE ALPHAB?TIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRAN?AISE (PAUL ROBERT), DICTIONNAIRE ENCYCLOP?DIQUE QUILLET 1965 et DICTIONNAIRE DU FRAN?AIS CONTEMPORAIN (JEAN DUBOIS ) 2.

On rencontre dans la documentation assoiffant, participe pr?sent et emploi adjectival, n?ologisme d'auteur, ? qui provoque une forte soif ?; attest? dans GRACQ, Le Rivage des Syrtes, 1951, page 166?: " le bureau l?preux ? l'odeur assoiffante de papier surchauff? ".

Assoiffement, substantif masculin, n?ologisme litt?raire, au figur? " ?tat d'une personne qui d?sire ardemment quelque chose "; 1re.

attestation COURTELINE, Messieurs les ronds-de-cuir, 1893, page 54?: " Myst?re, et ?ternel assoiffement de c?linerie des amoureux demeur?s tr?s enfants " (suffixe -ment1 *). Confer aussi ANDR? GIDE, Les Nouvelles Nourritures, 1935, page 288.

STATISTIQUES?: Fr?quence absolue litt?raire?: Assoiffer.

7.

Assoiffant 1.

Assoiffement.

3.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles