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Définition: ATTARDER, verbe transitif.

Publié le 27/10/2015

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Définition: ATTARDER, verbe transitif. I.— Emploi transitif. A.— Mettre en retard, faire prendre plus de temps qu'il est habituel ou normal. Attarder quelqu'un : Ø 1. Je reviens à Hérodiade, je la rêve si parfaite que je ne sais seulement si elle existera jamais. Et puis, il faut dire que ce commencement qui m'attarde est le plus difficile de l'oeuvre. STÉPHANE MALLARMÉ, Correspondance, 1866, page 213. Ø 2. Les trois corps de la deuxième armée étaient là, on racontait que le rendez-vous, donné à l'armée de la Loire, était pour le lendemain, à Fontainebleau. Puis, tout de suite, ce furent les malechances, les fautes habituelles, une crue subite qui empêcha de jeter les ponts de bateaux, des ordres fâcheux qui attardèrent les mouvements. ÉMILE ZOLA, La Débâcle, 1892, page 574. B.— Au figuré. Retarder quelqu'un, en particulier un enfant, dans son évolution et les progrès de son intelligence : Ø 3. Il y a, chez beaucoup de parents, un besoin de maintenir l'enfant dans une longue enfance, de l'attarder en l'amusant GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Jumelle noire, 1938, page 142. II.— Emploi pronominal. A.— Au propre. [En parlant d'une personne ou d'un animal] S'attarder, emploi absolu. Se mettre en retard, prendre son temps au-delà du délai prévu ou du délai normal, de l'heure habituelle : Ø 4. Il était trois ou quatre heures du matin. Nous nous étions comme oubliés dans un petit salon, où quelques joueurs obstinés s'attardaient encore. EUGÈNE FROMENTIN, Dominique, 1863, page 178. Ø 5. Mon compagnon avait dû s'attarder en chemin. HENRI, ALBAN FOURNIER, DIT ALAIN-FOURNIER, Le Grand Meaulnes, 1913, page 33. — Par analogie. [En parlant d'un phénomène naturel] : Ø 6. Le crépuscule s'attardait, ce crépuscule interminable des jours d'été, mystérieuse lueur qu'on dirait sortie de la terre. ÉMILE MOSELLY, Terres lorraines, 1907, page 175. Remarque : S'attarder est parfois synonyme de flâner (exemple 7), de (familier) " lambiner " (DICTIONNAIRE DU FRANÇAIS CONTEMPORAIN (JEAN DUBOIS)) : Ø 7.... le cerf, revenant du gagnage, emprunte la même et longue coulée, où il s'attarde et flâne avec un plaisir certain avant de prendre son repos habituel. FRANÇOIS VIDRON, La Chasse en plaine et au bois, 1945, page 95. — Spécialement. Se trouver hors de chez soi à une heure avancée du jour, où à la tombée de la nuit : Ø 8. On s'attarda, la nuit tombait, quand on reconduisit Mahoudeau, qui, décidément, voulait se mettre au lit. ÉMILE ZOLA, L'Œuvre, 1886, page 247. Ø 9. L'heure venait pour la cousine de regagner Marsac, et la mère voulut lui faire un bout de conduite. « Ne t'attarde point trop, dit Grange, la nuit sera bientôt là. » HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, Le Château des sept portes, 1922, page 95. B.— Au figuré. 1. S'attarder dans, s'attarder sur.. Prendre du retard, généralement avec complaisance, dans une entreprise : Ø 10. L'ingénuité ne peut s'attarder dans l'âge mûr [de l'art] ; si elle se prolonge trop, elle semble être de la débilité intellectuelle. LOUIS HOURTICQ, Histoire générale de l'art, La France, 1914, page 131. Ø 11. Sa situation vis-à-vis d'Édouard lui paraissait de jour en jour plus fausse. Ce dont elle souffrait surtout et qui, pour peu que s'y attardât sa pensée, lui devenait insupportable, c'était de vivre aux dépens de ce protecteur, ou mieux : de ne lui donner rien en échange;... ANDRÉ GIDE, Les Faux-monnayeurs, 1925, page 1076. 2. S'attarder à. [Suivi d'un substantif ou d'un infinitif] a) Se consacrer momentanément à une chose de préférence à d'autres, prendre son temps pour faire quelque chose : Ø 12.... il était rare que M. de La Hourmerie ne s'attardât pas à la besogne jusqu'à six et sept heures du soir. GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Messieurs les Ronds-de-cuir, 1893, page 89. Ø 13. Toute l'après-midi, ils s'attardèrent au ménage, balayèrent, firent le lit. Lui-même avait voulu l'aider. C'était un jeu, ils s'amusaient comme des enfants rieurs. ÉMILE ZOLA, Le Docteur Pascal, 1893, page 173. Ø 14. Elle s'attardait aux souvenirs d'enfance parce qu'elle ne pouvait souffler mot de souvenirs moins lointains qui l'obsédaient. ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, La Mort du père, 1929, page 1319. Ø 15. Le conteur ne dirige pas la suite des événements vers la conclusion, mais se perd en détails amusants. Un Indien des prairies s'attardera à décrire comment on abat un bison; un indigène de l'Afrique du Sud se plaira à des détails culinaires. ROBERT HARRY LOWIE, Manuel d'anthropologie culturelle, 1936, page 224. b) Péjoratif. Perdre, gaspiller son temps à..., s'arrêter trop longuement sur... S'attarder à des futilités, à de vains regrets (Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (PAUL ROBERT)). Il s'attarde à des détails insignifiants (Dictionnaire du français contemporain (JEAN DUBOIS) ) : Ø 16. Ce travail, aidé par une érudition que le P. Rapin lui-même jugeait prodigieuse, porte la marque de son esprit, élevé, puissant, mais chaotique, inégal, d'une justesse plus que douteuse, porté aux ingéniosités puériles. Du plus haut sublime il tombe dans la platitude. Ou bien il s'attarde à des subtilités compliquées, presque inintelligibles et que l'on devine ou très peu sûres ou tout à fait vaines. ABBÉ HENRI BREMOND, Histoire littéraire du sentiment religieux en France, tome 4, 1920, page 157. Ø 17. Le charme de Massenet (1842-1912) durera longtemps parce qu'il y a d'abord dans sa musique une sensualité qui lui appartient en propre; mais autre chose, et plus rare : une concision qui la retient de s'attarder au détail inutile et qui est la qualité essentielle au théâtre. RENÉ DUMESNIL, Histoire illustrée du théâtre lyrique, 1953, page 157. Ø 18. Il s'asseyait, croisait les jambes sous la table, découvrant des fixe-chaussettes mauves : elle critiquait ce laisser-aller. Je ne comprenais pas qu'elle s'attardât à ces vétilles,... SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 182.

« EUG?NE FROMENTIN, Dominique, 1863, page 178.

? 5.

Mon compagnon avait d? s'attarder en chemin. HENRI, ALBAN FOURNIER, DIT ALAIN-FOURNIER, Le Grand Meaulnes, 1913, page 33.

? Par analogie.

[En parlant d'un ph?nom?ne naturel] : ? 6.

Le cr?puscule s'attardait, ce cr?puscule interminable des jours d'?t?, myst?rieuse lueur qu'on dirait sortie de la terre. ?MILE MOSELLY, Terres lorraines, 1907, page 175.

Remarque : S'attarder est parfois synonyme de fl?ner (exemple 7), de (familier) " lambiner " (DICTIONNAIRE DU FRAN?AIS CONTEMPORAIN (JEAN DUBOIS))?: ? 7....

le cerf, revenant du gagnage, emprunte la m?me et longue coul?e, o? il s'attarde et fl?ne avec un plaisir certain avant de prendre son repos habituel. FRAN?OIS VIDRON, La Chasse en plaine et au bois, 1945, page 95.

? Sp?cialement.

Se trouver hors de chez soi ? une heure avanc?e du jour, o? ? la tomb?e de la nuit?: ? 8.

On s'attarda, la nuit tombait, quand on reconduisit Mahoudeau, qui, d?cid?ment, voulait se mettre au lit. ?MILE ZOLA, L'?uvre, 1886, page 247.

? 9.

L'heure venait pour la cousine de regagner Marsac, et la m?re voulut lui faire un bout de conduite.

? Ne t'attarde point trop, dit Grange, la nuit sera bient?t l?.

? HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, Le Ch?teau des sept portes, 1922, page 95.

B.? Au figur?.

1.

S'attarder dans, s'attarder sur..

Prendre du retard, g?n?ralement avec complaisance, dans une entreprise?: ? 10.

L'ing?nuit? ne peut s'attarder dans l'?ge m?r [de l'art]?; si elle se prolonge trop, elle semble ?tre de la d?bilit? intellectuelle. LOUIS HOURTICQ, Histoire g?n?rale de l'art, La France, 1914, page 131.

? 11.

Sa situation vis-?-vis d'?douard lui paraissait de jour en jour plus fausse.

Ce dont elle souffrait surtout et. »

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