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Définition: ATTELÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 27/10/2015

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Définition: ATTELÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de atteler* II.— Adjectif. A.— [En parlant d'un véhicule tiré par des bêtes de trait, avec un complément prépositionnel de indiquant leur nature et/ou leur nombre] Charrue attelée de deux boeufs, traîneau attelé de sa paire de chiens. — En particulier et le plus souvent. [En parlant d'une voiture hippomobile] Landau attelé à la daumont de quatre chevaux blancs magnifiques (ÉMILE ZOLA, Nana, 1880, page 1376 ). Victoria fort élégante, attelée de deux superbes chevaux noirs (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, L'Inutile beauté, 1890, page 1145 ). · Voiture attelée. Voiture avec son cheval ou ses chevaux d'attelage. — Par métaphore, proverbial. C'est une charrette mal attelée. " Se dit en parlant d'associés qui ne s'accordent pas, qui n'agissent pas de concert dans leur entreprise " (Dictionnaire de l'Académie Française 1835-1932, Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (PAUL ROBERT)). — [En parlant de pers] Ironique. Femmes attelées d'un bon mari courageux dans les brancards (ROGER MARTIN DU GARD, La Gonfle, 1928, III, I, page 1224 ). — Régionalisme (Canada) " Pourvu en bêtes de trait : avec cette jument-là, Arthur est bien mal attelé. Être mal attelé, être marié avec une femme qui n'est pas de son calibre. Être engagé dans une mauvaise affaire : il est mal attelé avec un pareil contrat " (Dictionnaire général de la langue française au Canada (LOUIS-ALEXANDRE BÉLISLE) 1957). B.— Par ellipse (Sports hippiques, etc.) Pas, trot attelé. Pas, trot d'un cheval attelé : Ø 1. Le canon long devait être capable de tirer à 12 ou 13 kilomètres sur des objectifs faiblement protégés; il devait pouvoir se déplacer au pas attelé de six ou huit chevaux. MARÉCHAL JOSEPH JOFFRE, Mémoires, tome 1, 1931, page 64. Ø 2. Demain, à Vincennes Le prix d'Amérique 2.600 Monsieur Au trot attelé 10 millions de prix. Le Figaro. 19-20 janvier 1952, page 1, colonne 8. C.— Par analogie. MARINE. " Un vapeur attelé est un vapeur accouplé à un bâtiment pour le remorquer " (Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ)). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 532. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 598, b) 1 389; XXe. siècle : a) 826, b) 510. Forme dérivée du verbe "atteler" atteler ATTELER, verbe transitif. I.— Emploi transitif. A.— 1. Atteler (un animal de trait) à (une voiture) : — [L'objet désigne l'animal, l'objet indirect une chose] Attacher un cheval, un boeuf à une voiture, une charrue, etc., qu'il doit tirer. Atteler un cheval à une carriole; atteler les cavales ailées au char rapide (JEAN PAPADIAMANTOPOULOS, DIT JEAN MORÉAS, Sylves, 1896, page 167) : Ø 1. Ici, le véritable animal de trait n'est pas le cheval; je n'ai pas encore vu d'âne : c'est le chien, le chien courageux et docile qu'on attelle à de petites voitures et qui les traîne au grand trot, en tirant la langue et en baissant la queue. MAXIME DU CAMP, En Hollande, 1859, page 17. Ø 2. Sachant que, pour pousser haut, le blé doit s'enraciner profond, il attelle les boeufs les plus puissants à la charrue la plus lourde, et il défonce le sol jusqu'en ses couches vierges de tout le poids des bêtes et du fer. JOSEPH DE PESQUIDOUX, Chez nous, 1921, page 137. — [Sans objet second] : Ø 3. Le postillon attelle les chevaux dans la cour. ANDRÉ GIDE, Les Nourritures terrestres, 1897, page 207. Ø 4.... Mme. de Séryeuse, ne pouvant tenir en place, avait fait atteler et donné l'ordre d'une promenade dont elle n'avait pas l'habitude. RAYMOND RADIGUET, Le Bal du comte d'Orgel, 1923, page 125. SYNTAXE : Chevaux attelés de front (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 164). Rosses attelées en arbalète (MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, La Bête à Maît'Belhomme, 1885, page 194). Deux chevaux, attelés en flèche (ZOLA, Nana, 1880, page 1382). — Par métonymie. [L'objet désigne le véhicule auquel on attelle les animaux] Atteler le break, le cabriolet, le traîneau; cabriolet bien attelé (emploi participe passé pris comme adjectif). — Absolument. Atteler à six chevaux; atteler à huit; atteler à la daumont. — Argot. Atteler à deux, à trois, à quatre, à plusieurs. " Avoir plusieurs maîtresses " (Dictionnaire français-argot (ARISTIDE BRUANT), 1901, page 300) : Ø 5. Et les Maltais? Encore dans le secteur [de la prostitution à Londres] ? — Oui... chacun attelé à cinq, six gonzesses. AUGUSTE LE BRETON, Du Rififi chez les Hommes, 1953, page 128. 2. Par analogie. a) [L'objet désigne un véhicule] Atteler la locomotive à son convoi : Ø 6.... au pont de l'Europe, il lui [à la Lison] fallut attendre; et il n'était que l'heure réglementaire, lorsque l'aiguilleur l'envoya sur l'express de six heures trente, auquel deux hommes d'équipe l'attelèrent solidement. ÉMILE ZOLA, La Bête humaine, 1890, page 117. — Par extension. Atteler un wagon : Ø 7. À la recette inférieure du plan incliné se tient un receveur qui détache les wagons pleins et attelle les wagons vides... JULIEN-NAPOLÉON HATON DE LA GOUPILLIÈRE, Cours d'exploitation des mines, 1905, page 903. b) Rare. [L'objet désigne une personne] : Ø 8. Les hommes, attelés à la corde à court intervalle les uns des autres, arc-boutés dans les trous de l'herbage, tiraient à l'unisson. — Ensemble! Criaient-ils, balançons-le!... Une!... Deux! Leurs huit bras ne faisaient qu'une chair brune, qu'une courroie veineuse et musclée. Alors quelque chose d'insolite se passa dans l'ormeau. Puis, avec indifférence, sa cime oscilla, parut se déplacer. ALPHONSE DE CHATEAUBRIANT, Monsieur des Lourdines, 1911, page 16. SYNTAXE : [Homme] attelé à la charrette (GIONO, Regain, 1930, page 74). Hâleur attelé à une péniche (R. MARTIN DU GARD, Les Thibault, Épilogue, 1940, page 906). — Spécialement, argotique " Unir deux détenus transférés au moyen d'une chaîne à cadenas (Forban 1829) " (Dictionnaire historique des argots français (GASTON ESNAULT)). — Par métaphore. Atteler quelqu'un à son char, au char de quelqu'un. Le placer sous son autorité, en faire son collaborateur. Atteler au même char. Mettre ensemble : Ø 9. Si l'on attèle au même char des hommes qui ont des volontés et des sentiments opposés dans ce qui tient au gouvernement en général et à la ligne de conduite à suivre pour l'assurer, on sera dans l'anarchie et le trouble. MARIE-FRANÇOISE-PIERRE GONCTHIER DE BIRAN, DIT MAINE DE BIRAN, Journal, 1816, page 130. Ø 10. Ainsi, pour mes moeurs et mon art, C'est la période védique Qui seule a bon droit revendique Ce que j'en « attelle à ton char ». JULES LAFORGUE, L'Imitation de Notre-Dame la Lune, 1886, page 237. Ø 11. L'influence qu'il [M. Thorez] exerce sur la classe ouvrière, le désir qu'éprouve l'opinion et que je ressens moi-même de le voir revenir à la nation, me déterminent à lui donner sa place dans le travail de redressement. Ruant, mordant, se cabrant, mais attelé entre les bancards et subissant le mors et la bride, il va donc, lui aussi, tirer la lourde charrette. C'est mon affaire de tenir les rênes. CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1959, page 99. · Péjoratif. Se laisser atteler au char de l'ennemi (LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, Le 6 octobre, 1932, préface, page XX. ). · Atteler l'audace à leur talent (HENRI MURGER, Scènes de la vie de bohème, 1851, page 13 ). B.— Par extension. 1. TECHNIQUE. Atteler (une chose) à (une autre). L'y attacher de manière qu'elle lui communique son mouvement ou son énergie : Ø 12. Les moteurs d'épuisement à commande directe... sont attelés en tandem aux pompes qu'ils actionnent. JULIEN-NAPOLÉON HATON DE LA GOUPILLIÈRE, Cours d'exploitation des mines, 1905, page 577. 2. Au figuré. Atteler quelqu'un à (une tâche, un travail). L'en charger de manière qu'il en prenne la responsabilité. Consciences difficiles à atteler à une grande oeuvre (ERNEST RENAN, L'Avenir de la science, 1890, page 521) : Ø 13.... à peine rentrées, on nous attelle à des exercices de ronde et de bâtarde en vue des examens proches. GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Claudine à l'école, 1900, page 63. II.— Emploi pronominal. A.— Emploi pronominal à sens passif, rare. [En parlant d'un animal] Un âne... qui pouvait s'atteler à tous les véhicules (HENRI, ALBAN FOURNIER, DIT ALAIN-FOURNIER, Le Grand Meaulnes, 1913, page 215 ). — À sens actif. [En parlant d'un homme] : Ø 14. Lorsque le fleuve est profond et que les perches ne peuvent en atteindre le lit, les matelots se jettent à la nage, une corde aux dents, puis se réunissent sur le rivage, s'attellent au long câble rattaché au mât de la barque et la tirent en allant à la file comme des chevaux de halage. MAXIME DU CAMP, Le Nil, Egypte et Nubie, 1854, page 88. B.— Au figuré. 1. Emplois métaphoriques: Ø 15. L'oeuvre intellectuelle cesse de la sorte d'être un monument pour devenir un fait, un levier d'opinion. Chacun s'attelle au siècle pour le tirer dans sa direction;... ERNEST RENAN, L'Avenir de la science, 1890, page 227. — Spécialement. S'atteler au char de quelqu'un. Le suivre, accepter d'être placé sous son autorité : Ø 16. Les peuples ont revu César; Les rois s'attellent à son char. EDGAR QUINET, Napoléon, 1836, page 169. 2. S'atteler à une besogne, à une tâche. En prendre l'initiative et/ou la responsabilité. S'atteler aux grandes réformes indispensables (CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1959, page 591 ). S'atteler immédiatement à cette tâche urgente (MARÉCHAL JOSEPH JOFFRE, Mémoires, 1931, page 37 ).

« devait pouvoir se d?placer au pas attel? de six ou huit chevaux. MAR?CHAL JOSEPH JOFFRE, M?moires, tome 1, 1931, page 64.

? 2.

Demain, ? Vincennes Le prix d'Am?rique 2.600 Monsieur Au trot attel? 10 millions de prix. Le Figaro.

19-20 janvier 1952, page 1, colonne 8.

C.? Par analogie.

MARINE.

" Un vapeur attel? est un vapeur accoupl? ? un b?timent pour le remorquer " (Dictionnaire de la langue fran?aise (?MILE LITTR?)).

STATISTIQUES?: Fr?quence absolue litt?raire?: 532.

Fr?quence relative litt?raire?: XIXe.

si?cle?: a) 598, b) 1 389; XXe.

si?cle?: a) 826, b) 510.

Forme d?riv?e du verbe "atteler" atteler ATTELER, verbe transitif.

I.? Emploi transitif.

A.? 1.

Atteler (un animal de trait) ? (une voiture)?: ? [L'objet d?signe l'animal, l'objet indirect une chose] Attacher un cheval, un boeuf ? une voiture, une charrue, etc., qu'il doit tirer.

Atteler un cheval ? une carriole; atteler les cavales ail?es au char rapide (JEAN PAPADIAMANTOPOULOS, DIT JEAN MOR?AS, Sylves, 1896, page 167) : ? 1.

Ici, le v?ritable animal de trait n'est pas le cheval; je n'ai pas encore vu d'?ne?: c'est le chien, le chien courageux et docile qu'on attelle ? de petites voitures et qui les tra?ne au grand trot, en tirant la langue et en baissant la queue. MAXIME DU CAMP, En Hollande, 1859, page 17.

? 2.

Sachant que, pour pousser haut, le bl? doit s'enraciner profond, il attelle les boeufs les plus puissants ? la charrue la plus lourde, et il d?fonce le sol jusqu'en ses couches vierges de tout le poids des b?tes et du fer.. »

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