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Définition: ATTENDRISSEMENT, substantif masculin.

Publié le 27/10/2015

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Définition: ATTENDRISSEMENT, substantif masculin. Action d'attendrir ou de s'attendrir; état qui en résulte. A.— Domaine du concret, rare. Action d'attendrir, de rendre moins dur, moins résistant. 1. [En parlant des aliments] L'attendrissement d'une viande, d'un fruit, d'un légume (Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)). Remarque : Cet emploi très peu usité n'est attesté que dans Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ), DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892, Nouveau Larousse illustré, DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT. 2. Par extension. [En parlant de la sensibilité physique] : Ø 1. Comme on le voit par cette anecdote, la bienveillance tient une assez grande place dans les sensations causées par le haschisch; une bienveillance molle, paresseuse, muette, et dérivant de l'attendrissement des nerfs. CHARLES BAUDELAIRE, Les Paradis artificiels, 1860, page 359. B.— Au figuré, domaine de l'affectivité. 1. Fait de s'attendrir; mouvement de la sensibilité portant à la tendresse, à la compassion, à la pitié. État d'une personne attendrie. Larmes, moments d'attendrissement; pleurer d'attendrissement; attendrissement profond, subit, etc. : Ø 2. Le spectateur, qui sait que le poignard est suspendu sur la tête du héros, reçoit une impression très-profonde de ce présage que Wallstein méconnaît, et des paroles qui lui échappent, sans qu'il les comprenne. Ce genre d'effet tient à la disposition du coeur de l'homme, qui, dans toutes ses émotions de frayeur, d'attendrissement ou de pitié, est toujours ramené à ce que nous appelons la superstition, par une force mystérieuse dont il ne peut s'affranchir. BENJAMIN HENRI CONSTANT DE REBECQUE, Wallstein, 1809, page XXX. Ø 3. Moi, si je voulais construire ma maison pour mes vrais amis je ne saurais la bâtir assez grande, car je ne connais pas un homme au monde dont une part ne soit mon ami, si maigre soit-elle, si fugitive, et même de celui-là auquel je fais trancher la tête, comme j'en dégagerais bien mon ami, si nous savions départager les hommes. Et même de celui-là qui me hait dans les apparences et me ferait, s'il le pouvait, trancher la tête. Et ne va pas croire qu'il s'agisse là d'attendrissement facile, ni d'indulgence, ni de souhait vulgaire, de sympathie vulgaire, car je demeure rigide, inflexible et silencieux. Mais qu'il est nombreux mon ami épars, et qu'il remplirait bien ma demeure si je lui apprenais à marcher. ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY, Citadelle, 1944, page 640. — Par métonymie. [Le complément de nom à valeur subjective désigne un inanimé abstrait] : Ø 4. Après dîner, je lis chez Daudet l'année 1877 de mon journal et je rencontre toutes sortes d'hésitations de la part de la mère et de la fille à laisser passer le morceau de la jeune fille tout heureuse, sans attendrissement de sa pitié pour les malheureux. Vraiment de petites cervelles, les femmes! EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1891, page 7. 2. [Suivi d'un complément de nom représentant un inanimé abstrait] Fait de s'assouplir, de s'adoucir, de s'atténuer : Ø 5. Son front était tombé près du visage pâle de son mari, tous deux se taisaient maintenant, dans l'attendrissement de leur angoisse. ÉMILE ZOLA, Au Bonheur des dames, 1883, page 753. 3. Ce qui traduit ou exprime un mouvement de sensibilité, d'émotion. Avoir de l'attendrissement dans la voix, dans les discours, dans les regards (Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)) : Ø 6. Là, ce n'est point l'attendrissement des psaumes et des chants de douleur, ce n'est point la force voulue des Epictète et des Marc-Aurèle. C'est le grand cours de la nature; indifférente? non, mais majestueuse, roulant comme un grand fleuve de la vie à la mort, de la mort à la vie, confiante dans la perpétuité et le renouvellement de vivification. JULES MICHELET, Journal, 1850, page 113.

« frayeur, d'attendrissement ou de piti?, est toujours ramen? ? ce que nous appelons la superstition, par une force myst?rieuse dont il ne peut s'affranchir. BENJAMIN HENRI CONSTANT DE REBECQUE, Wallstein, 1809, page XXX.

? 3.

Moi, si je voulais construire ma maison pour mes vrais amis je ne saurais la b?tir assez grande, car je ne connais pas un homme au monde dont une part ne soit mon ami, si maigre soit-elle, si fugitive, et m?me de celui-l? auquel je fais trancher la t?te, comme j'en d?gagerais bien mon ami, si nous savions d?partager les hommes.

Et m?me de celui-l? qui me hait dans les apparences et me ferait, s'il le pouvait, trancher la t?te.

Et ne va pas croire qu'il s'agisse l? d'attendrissement facile, ni d'indulgence, ni de souhait vulgaire, de sympathie vulgaire, car je demeure rigide, inflexible et silencieux.

Mais qu'il est nombreux mon ami ?pars, et qu'il remplirait bien ma demeure si je lui apprenais ? marcher. ANTOINE DE SAINT-EXUP?RY, Citadelle, 1944, page 640.

? Par m?tonymie.

[Le compl?ment de nom ? valeur subjective d?signe un inanim? abstrait] : ? 4.

Apr?s d?ner, je lis chez Daudet l'ann?e 1877 de mon journal et je rencontre toutes sortes d'h?sitations de la part de la m?re et de la fille ? laisser passer le morceau de la jeune fille tout heureuse, sans attendrissement de sa piti? pour les malheureux.

Vraiment de petites cervelles, les femmes! EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1891, page 7.

2.

[Suivi d'un compl?ment de nom repr?sentant un inanim? abstrait] Fait de s'assouplir, de s'adoucir, de s'att?nuer?: ? 5.

Son front ?tait tomb? pr?s du visage p?le de son mari, tous deux se taisaient maintenant, dans l'attendrissement de leur angoisse. ?MILE ZOLA, Au Bonheur des dames, 1883, page 753.

3.

Ce qui traduit ou exprime un mouvement de sensibilit?, d'?motion.

Avoir de l'attendrissement dans la voix, dans les discours, dans les regards (Grand dictionnaire universel du XIXe.

si?cle (Pierre Larousse))?: ? 6.

L?, ce n'est point l'attendrissement des psaumes et des chants de douleur, ce n'est point la force voulue des Epict?te et des Marc-Aur?le.

C'est le grand cours de la nature; indiff?rente? non, mais majestueuse, roulant comme un grand fleuve de la vie ? la mort, de la mort ? la vie, confiante dans la perp?tuit? et le renouvellement. »

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