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Définition: ATTÉNUÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 31/10/2015

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Définition: ATTÉNUÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de atténuer* II.— Adjectif. Affaibli, rendu moins prononcé : Ø 1. Les filles d'Arles s'habillent : toutes leurs harmonies sont assez bonnes. Ce sont des atténuations de couleur avec le noir. Les couleurs doivent être rompues et doivent dans l'harmonie ne pas lutter d'intensité avec le noir. Des verts atténués, des gris tourterelle et des bleus cendrés. MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 2, 1898-99, page 80. Remarque : S'emploie souvent en parlant de couleurs. — Au figuré : Ø 2. La France se partagea en dreyfusards et en antidreyfusards. Cette lutte de doctrines, de sentiments, de tendances, où se heurtaient l'esprit conservateur et l'esprit révolutionnaire, répétait, sous une forme réduite et atténuée, les grandes crises du quatorzième siècle, des guerres de religion, de la Fronde, de 1789, où l'on avait vu, comme dans l'affaire Dreyfus, les « intellectuels » prendre parti, la philosophie et la littérature dans la bataille. JACQUES BAINVILLE, Histoire de France, tome 2, 1924, page 246. Ø 3.... je redoute de commencer une correspondance. Pas assez sûr de pouvoir continuer. Pourtant, sensiblement mieux depuis le 1er. Aucune amélioration de fond, mais douleurs atténuées. ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, Épilogue, 1940, page 952. — Spécialement. BOTANIQUE. [En parlant d'une plante] Qui diminue de la base au sommet, ou du sommet à la base. MÉDECINE. Virus atténué. Virus rendu moins virulent dans un but thérapeutique. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 174. Forme dérivée du verbe "atténuer" atténuer ATTÉNUER, verbe transitif. A.— Sens concret. 1. Vieux. Affaiblir, diminuer les forces du corps; spécialement, diminuer l'embonpoint, amaigrir. Les jeûnes atténuent le corps (Dictionnaire universel de la langue française (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845) : Ø 1. Elle est charmante, votre fille! Si vous pouviez atténuer son ventre au commencement, vous me feriez plaisir. GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1880, page 365. — Emploi pronominal : Ø 2. Aucun médecin ne sait jamais comment je m'atténue et me remets si vite... AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Correspondance, tome 5, 1812-76, page 185. Remarque : Ce sens est encore le seul attesté dans Dictionnaire de l'Académie Française 1798 (avec le sens médical, confer infra 2). Quelques dictionnaires du XIXe. siècle sont ainsi amenés à traiter de la synonyme de atténuer et de exténuer, par exemple Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse) : " Atténuer, diminuer les forces, l'embonpoint; exténuer, causer un grand affaiblissement "; ou bien NOUVEAU DICTIONNAIRE DES SYNONYMES FRANÇAIS (ANTOINE-LÉANDRE SARDOU), 1877 : " Atténuer, c'est littéralement porter à la ténuité (...). Exténuer exprime une diminution plus grande, un affaiblissement plus considérable... . " 2. Spécialement. Rendre plus mince, plus ténu, moins dense. BRASSERIE. " Augmenter la proportion de l'extrait fermenté sous l'action de la levure " (Dictionnaire de la chimie et de ses applications (CLÉMENT DUVAL, RAYMONDE DUVAL, ROGER DOLIQUE), 1959). CHIMIE. Atténuer un fluide. En diminuer la densité. MÉDECINE ANCIENNE. Atténuer les humeurs. Les rendre moins épaisses. PHYSIQUE. rare. Rendre ténu, diviser en très petites parties, mettre en poudre. Atténuer un corps. B.— Au figuré. 1. Rendre moins fort, moins vif (ce qui touche les sens, qui produit une sensation). SYNTAXE : Atténuer le bruit, les sanglots, le son de la voix, la voix; atténuer un accent, une odeur, les vibrations. — Emploi pronominal : Ø 3.... l'horrible puanteur, loin de s'atténuer, s'intensifia d'une façon telle qu'un beau jour elle mena directement à la chambre d'Éléna d'où, sans doute possible, elle infectait la maison. BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 134. 2. Diminuer la force, la violence (de ce que l'on ressent). Synonymes : apaiser, soulager : Ø 4.... je sais si bien que ce n'est pas le bonheur que je cherche, que je ne songe même plus à diminuer mes souffrances par cette idée. La conscience que mon objet est autre que la joie s'est faite si profonde, si intime, si mêlée à ma substance, que je n'ai pas l'idée de restreindre ma douleur, de l'atténuer par des considérations stoïques. JACQUES RIVIÈRE, Correspondance [avec Alain-Fournier] , 1906, page 348. Ø 5. François reprenait ses esprits. Il ne pouvait supposer que Mahaut, fût complice : « Elle n'a pas vu ma mère, grâce à cette piqûre. » Mais son soulagement, loin de les atténuer, augmenta ses remords. Il imaginait ce qui aurait pu arriver... RAYMOND RADIGUET, Le Bal du comte d'Orgel, 1923, page 126. SYNTAXE : Atténuer une douleur, une souffrance; — une impression, un phénomène, une sensation, un sentiment (pénible); — l'effet (désagréable) de. — Emploi pronominal : Ø 6. Sous l'influence débilitante du monde, les énergies s'émoussent, les caractères originaux s'atténuent et s'effacent, avec une rapidité effrayante. ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, Les Amies, 1910, page 1101. 3. Diminuer la force d'un mot, d'une expression, d'une description, de ce que l'on dit ou pense; rendre moins prononcé le caractère, l'originalité, le relief, le réalisme d'une chose : Ø 7. Du sein des déserts arrosés de leur sueur et de leur sang, ils [les prêtres] voloient à Madrid et à Rome pour y demander des édits et des bulles contre l'impitoyable avidité qui vouloit asservir les Indiens. Le prêtre miséricordieux les exaltoit pour les rendre précieux; il atténuoit le mal, il exagéroit le bien, il promettoit tout ce qu'il désiroit; enfin Robertson, qui n'est pas suspect, nous avertit, dans son histoire d'Amérique, qu'il faut se défier à ce sujet de tous les écrivains qui ont appartenu au clergé, vu qu'ils sont en général trop favorables aux indigènes. JOSEPH, COMTE DE MAISTRE, Les Soirées de Saint-Pétersbourg, tome 1, 1821, page 111. Ø 8. Nerval n'exagère pas l'étrangeté qui l'environne. Il l'atténuerait plutôt. MARIE-JEANNE DURRY, Gérard de Nerval et le mythe, 1956, page 87. 4. Diminuer la gravité (de ce que l'on fait ou commet) : Ø 9.... une réelle bonne foi et bonne volonté humaine et une croyance sincère au vrai Dieu, et un dévouement mal éclairé pour la religion, peuvent se composer dans le concret avec le principe « totalitaire ». Nous savons que celui-ci se réalise, sous des modalités diverses, et qui en atténuent ou aggravent plus ou moins la malice. JACQUES MARITAIN. Humanisme intégral, problèmes temporels et spirituels d'une nouvelle chrétienté, 1936, page 301. — En particulier, dans le domaine juridique. · [En parlant d'une personne] : Ø 10.... les délits dont les ministres peuvent se rendre coupables, ne se composent ni d'un seul acte, ni d'une série d'actes positifs dont chacun puisse motiver une loi précise; des nuances que la parole ne peut désigner, et qu'à plus forte raison la loi ne peut saisir, les aggravent ou les atténuent. BENJAMIN HENRI CONSTANT DE REBECQUE, Principes de politique, 1815, page 79. Ø 11. J'ai vu comparaître enfin les experts du procès Esterhazy, qui nous ont déclaré que le huis clos ne leur permettait pas de s'expliquer, alors que des savants ont fait pour nous la pleine lumière sur la valeur de l'expertise officielle. J'ai vu l'effort inutilement fait pour atténuer la grave présomption résultant des lettres à Mme. de Boulancy. GEORGES CLEMENCEAU, L'Iniquité, 1899, page 197. · [En parlant de circonstances, de causes, etc.] : Ø 12. J'ai établi le motif passionnel, la cause qui, à un certain degré, atténue sa responsabilité morale. ALEXANDRE ARNOUX, Rêveries d'un policier amateur, 1945, page 232. DÉRIVÉS : Atténuissement, substantif masculin. néologisme. Synonymes : atténuation au sens de " réduction, division ".

« Forme d?riv?e du verbe "att?nuer" att?nuer ATT?NUER, verbe transitif.

A.? Sens concret.

1.

Vieux.

Affaiblir, diminuer les forces du corps; sp?cialement, diminuer l'embonpoint, amaigrir.

Les je?nes att?nuent le corps (Dictionnaire universel de la langue fran?aise (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845)?: ? 1.

Elle est charmante, votre fille! Si vous pouviez att?nuer son ventre au commencement, vous me feriez plaisir. GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1880, page 365.

? Emploi pronominal?: ? 2.

Aucun m?decin ne sait jamais comment je m'att?nue et me remets si vite... AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Correspondance, tome 5, 1812-76, page 185. Remarque?: Ce sens est encore le seul attest? dans Dictionnaire de l'Acad?mie Fran?aise 1798 (avec le sens m?dical, confer infra 2).

Quelques dictionnaires du XIXe.

si?cle sont ainsi amen?s ? traiter de la synonyme de att?nuer et de ext?nuer, par exemple Grand dictionnaire universel du XIXe.

si?cle (Pierre Larousse)?: " Att?nuer, diminuer les forces, l'embonpoint; ext?nuer, causer un grand affaiblissement "; ou bien NOUVEAU DICTIONNAIRE DES SYNONYMES FRAN?AIS (ANTOINE-L?ANDRE SARDOU), 1877?: " Att?nuer, c'est litt?ralement porter ? la t?nuit? (...).

Ext?nuer exprime une diminution plus grande, un affaiblissement plus consid?rable...

.

" 2.

Sp?cialement.

Rendre plus mince, plus t?nu, moins dense.

BRASSERIE.

" Augmenter la proportion de l'extrait ferment? sous l'action de la levure " (Dictionnaire de la chimie et de ses applications (CL?MENT DUVAL, RAYMONDE DUVAL, ROGER DOLIQUE), 1959).

CHIMIE.

Att?nuer un fluide.

En diminuer la densit?. M?DECINE ANCIENNE.

Att?nuer les humeurs.

Les rendre moins ?paisses.

PHYSIQUE.

rare.

Rendre t?nu,. »

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