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Définition: ATTIRER, verbe transitif.

Publié le 31/10/2015

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Définition: ATTIRER, verbe transitif. A.— Emploi transitif. [Avec souvent un complément indirect, préposition à, plus rarement vers, chez, sur] 1. [Le complément désigne une chose] a) [Le sujet désigne lui-même une chose] Exercer une force sur un objet en le faisant venir vers un lieu déterminé : Ø 1. Tout le monde sait que la fonction propre du poumon est de respirer l'air atmosphérique, c'est-à-dire, d'attirer et de rejeter alternativement des portions de ce fluide dans lequel nous sommes toujours plongés. PIERRE CABANIS. Rapports du physique et du moral de l'homme, tome 1, 1808, page 368. — En particulier. [En parlant de phénomènes atmosphériques, météorologiques, etc.] : Ø 2. Un petit soleil arrivant dans la nébuleuse attire à lui les météorites déjà formées et accroît ainsi sa masse. HENRI POINCARÉ, Leçons sur les hypothèses cosmogoniques, 1911, page 250. — Absolument : Ø 3.... la plupart des corps électriques attirent quand ils sont échauffés, et repoussent quand ils perdent leur chaleur. JACQUES-HENRI BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, page 343. b) Plus rarement. [Le sujet désigne une personne] Tirer à soi, faire venir à soi : Ø 4. (D'un mouvement brusque, elle attire la nappe. La vaisselle tombe et se brise...) HENRI-RENÉ LENORMAND, Le Simoun, 1921, page 44. — [Généralement suivi de à et d'un pronom réfléchi] : Ø 5. Simon était déjà assis à table, et, affamé par la dépense physique du jour et de la nuit précédents, il attirait à lui les plats de hors d'oeuvre fort copieux. ÉDOUARD PEISSON, Parti de Liverpool, 1932, page 85. 2. [Le complément désigne un être animé, personne ou animal] Faire venir, entraîner vers un lieu (par quelque appât, en faisant attendre un bien, un avantage, etc.) : a) [Le sujet lui-même désigne une personne] : Ø 6. D'abord, madame de Bassigny, très désireuse d'attirer chez elle ce célibataire bien tourné, porteur d'un grand nom, s'était montrée infiniment aimable pour lui. SIBYLLE-GABRIELLE-MARIE-ANTOINETTE DE RIQUETTI DE MIRABEAU, COMTESSE DE MARTEL DE JANVILLE, DITE GYP, Le Mariage de Chiffon, 1894, page 47. b) [Le sujet désigne une chose conçue comme recelant une certaine force] : Ø 7. Ce genre de spectacle attire la foule, mais éloigne l'amateur de cinéma. PAUL MORAND, New-York, 1930, page 179. — [Le complément est un nom d'animal] La lumière attire les moustiques : Ø 8. Soirée de juillet. L'éclat de Vénus qui se couche après le soleil attire les chauves-souris. JULES RENARD, Journal, 1903, page 830. B.— Au figuré. 1. [Le complément désigne une personne, son regard, son attention] a) [Le sujet désigne une chose concrète ou abstraite conçue comme recelant une force morale, intellectuelle] Exercer un attrait, une séduction sur quelqu'un, lui plaire, le fasciner : Ø 9. J'aborde enfin le sujet qui m'attire, me fascine et m'épouvante. C'est l'obsédé qui se jette dans l'abîme qu'il redoute. JULIEN GREEN, Journal, 1932, page 119. b) [Le sujet désigne une personne] Séduire, charmer : Ø 10. Elle me trouble, me séduit et m'inquiète, m'attire et m'effraye. Je me méfie d'elle comme d'un piège, et j'ai envie d'elle comme on a envie d'un sorbet quand on a soif. Je subis son charme et je ne l'approche qu'avec l'appréhension qu'on aurait d'un homme soupçonné d'être un adroit voleur. Près d'elle j'éprouve un entraînement irraisonné vers sa candeur possible et une méfiance très raisonnable contre sa rouerie non moins probable. Je me sens en contact avec un être anormal, en dehors des règles naturelles, exquis ou détestable. Je ne sais pas. GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, Yvette, 1884, page 485. Remarque : Souvent en emploi absolu : Ø 11. Le coeur est un aimant qui a, comme nous l'avons dit, deux pôles opposés, l'un qui attire, et l'autre qui repousse, l'amour et l'ambition. JACQUES-HENRI BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, page 313. SYNTAXE : Attirer quelqu'un; attirer le regard, les yeux, l'attention, la sympathie de quelqu'un. 2. [Le complément du verbe est un nom de chose] Quelqu'un ou quelque chose attire quelque chose à/sur quelqu'un. [Le complément indirect est souvent à la forme pronominale : lui attirer (des ennuis, un malheur)] Appeler sur quelqu'un un événement, susciter à son propos les sentiments, le jugement (favorable ou défavorable) d'une personne, d'un groupe : Ø 12. Sa bénédiction attirait sur ses amis généreux la faveur du ciel et la chance, et sur les autres l'infortune. JEAN THARAUD, JÉRÔME THARAUD, La Fête arabe, 1912, page 198. Ø 13. Nicolas a quinze ans de plus que son jeune parent; il est fort avancé dans le monde, très prisé chez les Luynes, et d'une dévotion modérée qui lui attire de la considération, sans nuire à son avancement. FRANÇOIS MAURIAC, La Vie de Jean Racine, 1928, page 26. — [Avec valeur réfléchie du complément indirect] S'attirer la colère de quelqu'un : Ø 14. Un chroniqueur écrivait un jour : « il me faut un certain courage pour louer ce jeune homme : c'est le plus sûr moyen de m'attirer son hostilité. » MARCEL ARLAND, L'Ordre, 1929, page 192. Ø 15.... tous les élèves de la rue d'Ulm passent l'agrégation et font des carrières plus ou moins brillantes, mais pas un dont l'oeuvre, en quelque genre que ce soit, éveille cet intérêt passionné, cet amour, que seules les belles oeuvres, et durables s'attirent, — pas un n'arrive à être aimé pour lui-même! Un seul est refusé à l'agrégation, n'arrive pas à la passer, — et c'est Jean Giraudoux! VALÉRY LARBAUD, Journal, 1934, page 342. SYNTAXE : Attirer des ennuis à quelqu'un, attirer sur lui un malheur, la bénédiction de, l'approbation de, le mépris, la fureur, les reproches, la sympathie, la confiance, le respect. C.— Emploi pronominal réciproque. Être attiré l'un vers l'autre; exercer l'un sur l'autre une action telle que tous deux ont tendance à se rapprocher : Ø 16. Ces astres infiniment petits, ce sont les atomes. Comme les astres proprement dits, ils s'attirent ou se repoussent, et cette attraction ou cette répulsion, dirigée suivant la droite qui les joint, ne dépend que de la distance. HENRI POINCARÉ, La Valeur de la science, 1905, page 172. — Au figuré : Ø 17. Dans la mentalité pré-logique, dans la notion confuse d'une « participation mystique », l'homme confond le comportement de ses images mentales avec le comportement des réalités extérieures. Ce mot même de participation est très expressif et très juste. Il évoque bien le mode de causalité des images qui s'associent, s'attirent en se déformant mutuellement, s'impliquent l'une l'autre. RAYMOND RUYER, Esquisse d'une philosophie de la structure, 1930, page 185. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5 418. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 7 967, b) 7 604; XXe. siècle : a) 7 491, b) 7 661.

« ? [G?n?ralement suivi de ? et d'un pronom r?fl?chi] : ? 5.

Simon ?tait d?j? assis ? table, et, affam? par la d?pense physique du jour et de la nuit pr?c?dents, il attirait ? lui les plats de hors d'oeuvre fort copieux. ?DOUARD PEISSON, Parti de Liverpool, 1932, page 85.

2.

[Le compl?ment d?signe un ?tre anim?, personne ou animal] Faire venir, entra?ner vers un lieu (par quelque app?t, en faisant attendre un bien, un avantage, etc.)?: a) [Le sujet lui-m?me d?signe une personne] : ? 6.

D'abord, madame de Bassigny, tr?s d?sireuse d'attirer chez elle ce c?libataire bien tourn?, porteur d'un grand nom, s'?tait montr?e infiniment aimable pour lui. SIBYLLE-GABRIELLE-MARIE-ANTOINETTE DE RIQUETTI DE MIRABEAU, COMTESSE DE MARTEL DE JANVILLE, DITE GYP, Le Mariage de Chiffon, 1894, page 47.

b) [Le sujet d?signe une chose con?ue comme recelant une certaine force] : ? 7.

Ce genre de spectacle attire la foule, mais ?loigne l'amateur de cin?ma. PAUL MORAND, New-York, 1930, page 179.

? [Le compl?ment est un nom d'animal] La lumi?re attire les moustiques?: ? 8.

Soir?e de juillet.

L'?clat de V?nus qui se couche apr?s le soleil attire les chauves-souris. JULES RENARD, Journal, 1903, page 830.

B.? Au figur?.

1.

[Le compl?ment d?signe une personne, son regard, son attention] a) [Le sujet d?signe une chose concr?te ou abstraite con?ue comme recelant une force morale, intellectuelle] Exercer un attrait, une s?duction sur quelqu'un, lui plaire, le fasciner?: ? 9.

J'aborde enfin le sujet qui m'attire, me fascine et m'?pouvante.

C'est l'obs?d? qui se jette dans l'ab?me qu'il redoute. JULIEN GREEN, Journal, 1932, page 119.

b) [Le sujet d?signe une personne] S?duire, charmer?: ? 10.

Elle me trouble, me s?duit et m'inqui?te, m'attire et m'effraye.

Je me m?fie d'elle comme d'un pi?ge, et j'ai. »

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