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Définition: ATTISER, verbe transitif.

Publié le 31/10/2015

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Définition: ATTISER, verbe transitif. I.— Emploi transitif. A.— Animer un feu en rapprochant les tisons, en avivant la flamme. Attiser le feu, l'incendie; attiser le bûcher : Ø 1. — Il a fallu que j'attise le feu avec un soufflet pendant qu'ils jetaient leurs papiers dedans. Je recevais toute la fumée dans la gueule. JEAN-PAUL SARTRE, La Mort dans l'âme, 1949, page 65. — Par extension. [L'objet désigne le foyer, le lieu où se trouve le feu] Attiser un poêle, un réchaud, un trépied. B.— Par métaphore et au figuré. 1. Attiser le feu de... Aigrir les esprits, envenimer les discordes, exciter les passions (en particulier charnelles). Attiser le feu des discussions politiques, le feu de la guerre civile, le feu de la haine et de la discorde : Ø 2. Vous savez bien qu'en 1914 nous marchions à la guerre civile. Tout le long de la guerre, nous avons vu des agents de l'étranger et, à côté de ces traîtres avérés, des traîtres inconscients, souffler sur nos vieilles querelles, les attiser. Ce n'est pas tout de mettre la main au collet de ces ennemis de la paix publique, il faut mettre le pied sur ces vieux tisons d'incendie. C'est cette conciliation qu'il faut chercher. MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 12, 1919-20, page 199. Ø 3.... l'exaltation folle de ma nature a besoin d'attiser, de réchauffer sans cesse, de faire entrer en combustion et en quelque sorte de consumer au bénéfice du ciel jusqu'aux besoins moraux eux-mêmes. CHARLES DU BOS, Journal, 1927, page 343. Ø 4. Les hommes devraient donc chasser tous ces mauvais bergers, [les méchants et pêcheurs en eau trouble] ces fauteurs de guerre intestine : les sophistes qui brouillent les cartes, les avocats qui fomentent les procès et jettent de l'huile sur le feu de peur que les plaideurs ne se réconcilient, les belles-mères qui attisent instinctivement la désunion conjugale. — Il est facile d'imputer aux autres sa propre mauvaise volonté, et plus difficile, hélas! de liquider la mésentente en dénonçant les parasites ou la lune. VLADIMIR JANKÉLÉVITCH, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien, 1957, page 184. · Attiser (une passion). Même sens Attiser le désir, la haine, une passion. — Par ellipse. Attiser quelqu'un. Exciter les convoitises, les désirs, les passions (généralement d'ordre charnel) de quelqu'un : Ø 5. Je pourrais donc parfaitement, en somme, si je le voulais bien, demeurer chaste; mais il faudrait ordonner à ma misérable cervelle de se taire et je n'en ai pas la force! — C'est effrayant tout de même, dire que je suis plus attisé que dans ma jeunesse, car maintenant mes désirs voyagent et, las de l'abri coutumier, ils partent à la recherche du mauvais gîte! GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, En route, tome 1, 1895, page 68. — Argot. Attiser la cabane pour attiger (confer Albert Dauzat, L'Argot de la guerre, 1918, page 242). 2. Par extension. Rendre plus aigu, plus vif : Ø 6.... soudain tout l'Orient éclata en musique. C'était plein d'incandescences et de laves qui de seconde en seconde allaient chacune attisant sa couleur, brillant en brillant, sombre en sombre,... HENRI DE MONTHERLANT, Le Songe, 1922, page 102. II.— Emploi pronominal. A.— Le feu, la flamme s'attise (confer exemple 7). B.— Par métaphore et au figuré. 1. Emploi réfléchi : Ø 7. Quand vous me parliez, tout à l'heure, c'était déjà autre chose : je m'attisais sous vos coups comme cette flamme sous le vent. HENRI DE MONTHERLANT, Les Olympiques, 1924, page 372. 2. Emploi réciproque : Ø 8. Ils chantent le mot, se provoquent l'un l'autre à le chanter davantage, comme les chiens s'attisent l'un l'autre en aboyant HENRI DE MONTHERLANT, La Petite Infante de Castille, 1929, page 589. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 199.

« ces fauteurs de guerre intestine?: les sophistes qui brouillent les cartes, les avocats qui fomentent les proc?s et jettent de l'huile sur le feu de peur que les plaideurs ne se r?concilient, les belles-m?res qui attisent instinctivement la d?sunion conjugale.

? Il est facile d'imputer aux autres sa propre mauvaise volont?, et plus difficile, h?las! de liquider la m?sentente en d?non?ant les parasites ou la lune. VLADIMIR JANK?L?VITCH, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien, 1957, page 184.

? Attiser (une passion).

M?me sens Attiser le d?sir, la haine, une passion.

? Par ellipse.

Attiser quelqu'un.

Exciter les convoitises, les d?sirs, les passions (g?n?ralement d'ordre charnel) de quelqu'un?: ? 5.

Je pourrais donc parfaitement, en somme, si je le voulais bien, demeurer chaste; mais il faudrait ordonner ? ma mis?rable cervelle de se taire et je n'en ai pas la force! ? C'est effrayant tout de m?me, dire que je suis plus attis? que dans ma jeunesse, car maintenant mes d?sirs voyagent et, las de l'abri coutumier, ils partent ? la recherche du mauvais g?te! GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, En route, tome 1, 1895, page 68.

? Argot.

Attiser la cabane pour attiger (confer Albert Dauzat, L'Argot de la guerre, 1918, page 242).

2.

Par extension.

Rendre plus aigu, plus vif?: ? 6....

soudain tout l'Orient ?clata en musique.

C'?tait plein d'incandescences et de laves qui de seconde en seconde allaient chacune attisant sa couleur, brillant en brillant, sombre en sombre,... HENRI DE MONTHERLANT, Le Songe, 1922, page 102.

II.? Emploi pronominal.

A.? Le feu, la flamme s'attise (confer exemple 7).

B.? Par m?taphore et au figur?.

1.

Emploi r?fl?chi?: ? 7.

Quand vous me parliez, tout ? l'heure, c'?tait d?j? autre chose?: je m'attisais sous vos coups comme cette flamme sous le vent. HENRI DE MONTHERLANT, Les Olympiques, 1924, page 372.

2.

Emploi r?ciproque?:. »

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