Définition: AUTOMÉDON, substantif.

Définition: AUTOMÉDON, substantif. A.— Par plaisanterie. Cocher : Ø 1.... le jour tombait lorsque nous montâmes dans une patache de louage, conduite par un gamin de douze ou treize ans, et traînée par une pauvre haridelle très-efflanquée. Je crois bien que notre automédon n'avait jamais traversé la Brande, car lorsqu'il se trouva à la nuit close dans ce labyrinthe de chemins tourmentés, de flaques d'eau et de fougères immenses, le désespoir le prit, et, abandonnant son cheval à son propre instinct, il nous promena au hasard pendant cinq heures dans le désert. AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, tome 2, 1855, page 338. Ø 2. — Cent sous de pourboire, si tu vas rue Saint-Lazare, numéro 75, en une demi-heure. L'automédon à livrée crasseuse enveloppa ses deux rosses d'un homérique coup de fouet, et partit avec la rapidité de l'éclair. PIERRE-ALEXIS, VICOMTE PONSON DU TERRAIL, Rocambole, les drames de Paris, tome 1, L'Héritage mystérieux, 1859, page 184. Remarque : Exceptionnellement, au féminin, ironiquement : Ø 3. — Rassurez-vous, lecteur, et vous de même, chère lectrice, ce cocher était une cochère. (...) Et nous voilà partis. Alors, nous devisâmes, L'automédone et moi, tout comme deux soeurs âmes, Ou mieux je la laissai parler, me tenant coi. RAOUL PONCHON, La Muse au cabaret, 1920, page 181. B.— Par métaphore ou au figuré. Guide, chef : Ø 4.... la pesée intellectuelle est à peu près la même des deux côtés, l'un et l'autre (...) ayant admirablement compris la nécessité d'écrire comme des cochers pour être crus les automédons de la pensée. LÉON BLOY, Le Désespéré, 1886, page 17. Ø 5.... l'ange domestique, préposé à la garde d'un tel Eden... daignait s'entretenir avec les automédons du pétrole; quelque chose avait bougé dans le destin. ROBERT, COMTE DE MONTESQUIOU-FEZENSAC, Mémoires, tome 3, 1921, page 138. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 10.