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Définition: BABIL, substantif masculin.

Publié le 01/11/2015

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Définition: BABIL, substantif masculin. A.— En bonne part. 1. [En parlant d'une personne] Agréable facilité de parole, bavardage amusant : Ø 1. Ce n'est pas qu'à de certains moments il ne soit près de s'emporter encore en la voyant si obstinée dans ses raisons; mais bientôt elle le ramène, elle l'apaise, et il se remet à l'écouter, suspendu à ce babil théologique qu'il est étonné de rencontrer si facile et si aiguisé dans un si jeune âge. CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 4, 1859, page 90. Ø 2. Il était tout simple que Marius, l'adorant, l'admirât. Mais la vérité est que cette petite pensionnaire, fraîche émoulue du couvent, causait avec une pénétration exquise et disait par moments toutes sortes de paroles vraies et délicates. Son babil était de la conversation. Elle ne se trompait sur rien, et voyait juste. VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 2, 1862, page 219. Ø 3. Comme tout cela est doux, élégant, gracieux, facile, versé d'un coeur aimant [d'Eugénie de Guérin] , et coulant à petits flots harmonieux!... n'oublions pas que nous sommes, à ce début [de ses lettres] , dans un babil de jeune fille, un babil de colombe. CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 9, 1863-69, page 248. SYNTAXE : Un babil charmant, enfantin, joyeux, puéril; adorable, gentil babil; le babil d'un enfant, d'une femme, des moissonneurs; aimer écouter le babil de quelqu'un; ravir quelqu'un par son babil; être bercé, égayé par le babil de quelqu'un. — Par métaphore : Ø 4. Est-ce le babil de la fontaine, est-ce le murmure d'une faible brise...? FRANCIS CARCO, À voix basse, 1938, page 175. — Par extension : Ø 5. On peut même compter parmi eux Condillac, quoiqu'il ait cherché à se faire un système particulier sur une matière qu'il n'entendait pas. Il y a quelques bonnes idées à recueillir parmi le babil ingénieux de son livre;... JEAN-BAPTISTE SAY, Traité d'économie politique, 1832, page 26. Remarque : L'emploi de babil est moins fréquent au XXe. siècle qu'au XIXe. siècle. Il tend à se spécialiser dans le sens de : " Bavardage de très jeunes enfants " (DICTIONNAIRE DU FRANÇAIS CONTEMPORAIN (JEAN DUBOIS) Ø 6. S'il n'est pas certain que ces vues malicieuses puissent s'appliquer à l'adulte, elles rendent assez bien compte de la glossomanie infantile, de l'intarissable babil des tout petits, d'où découlera la verbosité de l'âge suivant Arts et littérature dans la société contemporaine (direction Pierre Abraham) 1935, page 5009. 2. Par analogie. [En parlant d'animaux, en particulier de certains oiseaux] Babil de la colombe, de la perruche; un babil d'oiseau bavard. 3. Au figuré, rare. Babil de quelque chose. Balbutiement, manifestation élémentaire : Ø 7. Il apparaît d'ailleurs au début de cette nouvelle naissance qu'est la puberté et ressemble à un premier babil de la connaissance scientifique. Cette imitation de soi se poursuit en variant ses formes :... EMMANUEL MOUNIER, Traité du caractère, 1946, page 409. B.— En mauvaise part. Caquet, abondance excessive de paroles vaines, de propos futiles. Étourdir quelqu'un par son babil : Ø 8. La réunion ordinaire a eu lieu chez moi. Il ne s'y est rien dit de remarquable. Beyle, par son babil et ses paradoxes, étourdit et ennuie tous mes jeunes gens. ÉTIENNE-JEAN DELÉCLUZE, Journal, 1825, page 151. · N'avoir que du babil. Ne dire que des choses inutiles, futiles, dénuées de sens.

« ? Par extension?: ? 5.

On peut m?me compter parmi eux Condillac, quoiqu'il ait cherch? ? se faire un syst?me particulier sur une mati?re qu'il n'entendait pas.

Il y a quelques bonnes id?es ? recueillir parmi le babil ing?nieux de son livre;... JEAN-BAPTISTE SAY, Trait? d'?conomie politique, 1832, page 26.

Remarque?: L'emploi de babil est moins fr?quent au XXe.

si?cle qu'au XIXe.

si?cle.

Il tend ? se sp?cialiser dans le sens de?: " Bavardage de tr?s jeunes enfants " (DICTIONNAIRE DU FRAN?AIS CONTEMPORAIN (JEAN DUBOIS) ? 6.

S'il n'est pas certain que ces vues malicieuses puissent s'appliquer ? l'adulte, elles rendent assez bien compte de la glossomanie infantile, de l'intarissable babil des tout petits, d'o? d?coulera la verbosit? de l'?ge suivant Arts et litt?rature dans la soci?t? contemporaine (direction Pierre Abraham) 1935, page 5009.

2.

Par analogie.

[En parlant d'animaux, en particulier de certains oiseaux] Babil de la colombe, de la perruche; un babil d'oiseau bavard.

3.

Au figur?, rare.

Babil de quelque chose.

Balbutiement, manifestation ?l?mentaire?: ? 7.

Il appara?t d'ailleurs au d?but de cette nouvelle naissance qu'est la pubert? et ressemble ? un premier babil de la connaissance scientifique.

Cette imitation de soi se poursuit en variant ses formes?:... EMMANUEL MOUNIER, Trait? du caract?re, 1946, page 409.

B.? En mauvaise part.

Caquet, abondance excessive de paroles vaines, de propos futiles.

?tourdir quelqu'un par son babil?: ? 8.

La r?union ordinaire a eu lieu chez moi.

Il ne s'y est rien dit de remarquable.

Beyle, par son babil et ses paradoxes, ?tourdit et ennuie tous mes jeunes gens. ?TIENNE-JEAN DEL?CLUZE, Journal, 1825, page 151.

? N'avoir que du babil.

Ne dire que des choses inutiles, futiles, d?nu?es de sens.. »

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