Définition: BONZE, substantif masculin.

Définition: BONZE, substantif masculin. A.— [Dans la bouche des Européens] Prêtre ou moine bouddhiste de l'Asie du Sud et du Sud-Est : Ø 1. Sans agiter sa sonnette, un bonze s'était accoudé à la rampe du pavillon, abandonnant son sanctuaire à la poussière, au parfum des bois odorants qui brûlaient; les paysans qui recueillaient les graines de nénuphars passaient en barque, sans le moindre son;... ANDRÉ MALRAUX, La Condition humaine, 1933, page 230. B.— Familier, généralement péjoratif. Personnage officiel, homme influent; en particulier, personnage imbu de son autorité, pédant qui pontifie : Ø 2. Je suis arrivé, comme il se devait, en avance et j'ai commencé de piloter les bougres, bonzes, pontifes, magnats et autres grands seigneurs des sciences et de la politique, au fur et à mesure qu'ils se présentaient pour prendre place, les uns sur l'estrade et les autres dans la salle. GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Les Maîtres, 1937, page 223. Ø 3. J'ai toujours remarqué... que les candidats débarqués de province réussissaient à l'agrégation beaucoup moins bien que les Parisiens... C'était seulement parce que les Parisiens connaissaient mieux les bonzes. L'Œuvre. 6 mars 1941. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 71. DÉRIVÉS : 1. Bonzerie, substantif féminin. Monastère de bonzes. Nous faisons la halte méridienne dans une vieille bonzerie, au pied de la petite montagne qui sert de piédestal au mausolée des rois cambodgiens (JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Un Pèlerin d'Angkor, 1912, page 186 ). 2. Bonzesse, substantif féminin. Femme bouddhiste vivant en communauté. Cérémonies célébrées par des bonzesses (JEANNE CUISINIER, La Danse sacrée en Indochine et Indonésie, 1951, page 123 ).