Définition: BOOKMAKER, substantif masculin.

Définition: BOOKMAKER, substantif masculin. TURFISME. Personne qui fait métier de recevoir des joueurs, des paris à la cote qu'elle enregistre sur un livre. Abréviation familière : book : Ø 1.... une ligne serrée de bookmakers attendaient les parieurs, comme dans une foire. Pour dominer la foule, ils se haussaient sur des bancs de bois; ils affichaient leurs cotes près d'eux, contre les arbres;... ÉMILE ZOLA, Nana, 1880, page 1394. Ø 2.... le vénérable chanoine Monnoyer (...), prenant la plume, se mit à rédiger les pronostics des chevaux gagnants aux prochaines courses. Car il tenait les écritures d'un bookmaker. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, L'Île des pingouins, 1908, page 394. — Péjoratif. [En parlant de femmes] : Ø 3. J'entends cela du café Riche, d'une table que je partage avec trois affreuses vieilles Allemandes à moustaches de rats d'égout, — des maquerelles ou des bookmakers femelles, — qui ont le verbe haut et la consonne sonore d'un peuple tout-puissant, qui se sent chez lui à l'étranger. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1888, page 764. Remarque : Gustave Fustier (Supplément au dictionnaire de la langue verte d'Alfred Delvau, 1883, page 499), atteste un féminin de formation française " Bookmakeuse. Bookmaker femelle " illustré par un exemple tiré du Figaro du 12 juin 1881 : La bookmakeuse se rend aux courses... et ses commis, d'autres femmes de même tournure... — Par extension, péjoratif. Personne qui, à l'imitation de certains bookmakers, se livre à des pratiques frauduleuses : Ø 4. Les agents de change [à la Bourse de Londres] n'exécutent pas les ordres de leurs clients; pour cela il y a les jobbers spécialisés dans les divers marchés, mines d'or, fonds d'état, etc., ce sont les bookmakers de la spéculation. PAUL MORAND, Londres, 1933, page 293. Ø 5.... on vous décore de la suggestive apostrophe : Décadent! (quelque chose entre bookmaker et toqué). PAUL VALÉRY, Lettres à quelques-uns, 1945, page 46.