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Définition: BOUILLI, -IE, participe passé, adjectif et substantif masculin.

Publié le 05/11/2015

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Définition: BOUILLI, -IE, participe passé, adjectif et substantif masculin. I.— Participe passé de bouillir* II.— Adjectif. A.— Qu'on a fait bouillir. Eau bouillie, lait bouilli : Ø 1.... elle renonça aussitôt à interroger Jacques sur son succès, pour l'obliger à un lavage d'eau bouillie et à des compresses émollientes. ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, La Belle saison, 1923, page 903. — Spécialement (dans le midi de la France) " Ce qu'on appelle eau bouillie, à Tarascon, c'est quelques tranches de pain noyées dans de l'eau chaude, avec une gousse d'ail, un peu de thym, un brin de laurier " (Alphonse Daudet, Tartarin de Tarascon, 1872, page 35). B.— Qu'on a fait cuire dans un liquide en ébullition. Viande bouillie, boeuf bouilli, châtaignes bouillies : Ø 2.... imaginez une fable de deux conspirateurs qui ne se connaissent point, et mangeant à la même table, et comme s'ils broyaient leurs ennemis entre leurs dents. Ces sombres regards, cette violence de cannibale, cette farouche résolution, quel assaisonnement pour le boeuf bouilli! ÉMILE-AUGUSTE CHARTIER, DIT ALAIN, Propos, 1929, page 850. C.— Qui a subi le traitement d'un liquide en ébullition. Bois bouilli (Vocabulaire des termes de marine (GEORGES SOÉ, J. DUPONT, O. ROUSSIN) 1960); carton bouilli : Ø 3. Des gardes arrivaient, avec leurs bicornes de cuir bouilli et leur uniforme à passepoil jaune, mais en espadrilles blanches. ANDRÉ MALRAUX, L'Espoir, 1937, page 594. — Par métaphore, familier. Visage de cuir bouilli. " Dont la peau est dure et basanée " (Dictionnaire général de la langue française (ADOLPHE HATZFELD, ARSÈNE DARMESTETER)). — [Par analogie de couleur] Tabac bouilli. " Se dit, dans les manufactures de tabac, de tout tabac fermenté en noir, mais non carbonisé " (Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)). III.— Substantif masculin. Viande bouillie. Bouilli de boeuf, de mouton (Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Larousse du XXe. siècle en six volumes), bouilli de poule (Grand Larousse encyclopédique en dix volumes). — [Sans complément] Boeuf bouilli : Ø 4. On avait emporté la soupe et le bouilli, et à ces deux plats obligés avaient succédé un gigot de mouton à la royale, un assez beau chapon et une salade copieuse. JEAN-ANTELME BRILLAT-SAVARIN, Physiologie du goût ou Méditations de gastronomie transcendante, 1825, page 63. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : Participe, adjectif 192. Substantif 64. Forme dérivée du verbe "bouillir" bouillir BOUILLIR, verbe. I.— Emploi intransitif. [En parlant le plus souvent d'un liquide, d'une matière liquéfiée] Être en état d'ébullition : Ø 1.... quand je dis que mon eau placée sur mon réchaud va bouillir aujourd'hui comme elle faisait hier, et que cela est d'une absolue nécessité, je sens confusément que mon imagination transporte le réchaud d'aujourd'hui sur celui d'hier, la casserole sur la casserole, l'eau sur l'eau, la durée qui s'écoule sur la durée qui s'écoule,... HENRI BERGSON, L'Évolution créatrice, 1907, page 216. A.— Par métonymie. [En parlant d'un récipient où l'on fait cuire quelque chose] Faire bouillir le pot. Le pot bout (Dictionnaire de l'Académie française. 1835-1932). B.— Au figuré. 1. Familier. [En parlant d'une chose ou d'une personne] N'être bon ni à rôtir ni à bouillir. N'être propre à rien (Dictionnaire de l'Académie Française). 2. Être en état d'excitation. Avoir le sang qui bout dans les veines. Être ardent, fougueux. — Par exagération. Être brûlant La cervelle, la tête me bout (Dictionnaire de l'Académie Française). — Par extension, usuel. Bouillir de colère, d'impatience : Ø 2. Le feldwebel, un petit homme trapu, à tête ronde, au nez court, salua avec une correction rigide, mais son visage semblait encore bouillir d'indignation. LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, Verdun, 1938, page 271. II.— En construction à sens factitif. Faire bouillir. (Faire) cuire dans un liquide en ébullition. Faire bouillir de la viande, des châtaignes, des pommes de terre (Dictionnaire de l'Académie Française). — Nettoyer, stériliser dans l'eau bouillante. Faire bouillir sa lessive : Ø 3. Dans le cabinet de toilette, la religieuse de garde, les pointes de sa cornette relevées par une épingle, faisait bouillir des seringues. MAURICE DRUON, Les Grandes familles, 1948, page 35. · Employé absolument, régionalisme. Faire bouillir. Faire bouillir la lessive; faire bouillir l'eau d'érable (Société du Parler français au Canada, 1930, Dictionnaire général de la langue française au Canada (LOUIS-ALEXANDRE BÉLISLE) 1957). — Au figuré. · Par métonymie, familier. Avoir de quoi faire bouillir la marmite. " Avoir de quoi vivre " (Dictionnaire général de la langue française (ADOLPHE HATZFELD, ARSÈNE DARMESTETER)). · Cela fait bouillir le sang. Cela provoque une vive impatience. Faire bouillir quelqu'un. " Provoquer son irritation, son impatience " (Dictionnaire du français contemporain (JEAN DUBOIS)). Remarque : Logiquement bouillir reste intransitif : « faire en sorte que quelque chose bouille »; mais faire bouillir est senti comme un composé à construction globale transitive. III.— Emploi transitif, rare. Faire bouillir. A.— [Le complément désigne une personne] Faire périr dans une chaudière d'eau bouillante : Ø 4. Rien de plus lugubre que ces représailles en peinture, sur un jeu de cartes, en présence des bûchers à rôtir les contrebandiers et de la chaudière à bouillir les faux monnayeurs. VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 2, 1862, page 204. B.— [Le complément désigne un inanimé] Familier. 1. Porter à ébullition. Bouillir le lait pour le conserver (Dictionnaire de l'Académie française. 1932). — Au figuré. Bouillir du lait à quelqu'un. Se moquer de lui, le traiter comme un enfant; lui dire quelque chose d'agréable (Confer Dictionnaire universel de la langue française (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, etc.). 2. Faire cuire dans de l'eau en ébullition. Bouillir du linge (Grand Larousse de la langue française en six volumes) : Ø 5. Tout en discutant, elles n'arrêtaient pas d'éplucher leurs châtaignes, la petite par terre se démenait, comme si elle avait fait un travail de force. — Vous les épluchez avant de les bouillir? dit Juliette, et moi qui ai toujours fait le contraire! ELSA TRIOLET, Le Premier accroc coûte deux cents francs, 1945, page 18. 3. Au figuré. [Par figure étymologique] : Ø 6. Il aurait bien joué au sautaré, au quienlion, au ramounadis. Peut-être pour amuser son impatience, alors qu'il bouillait la fièvre. HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, La Tour du Levant, 1931, page 170. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 548. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 503, b) 952; XXe. siècle : a) 855, b) 872. DÉRIVÉS : 1. Bouillage, substantif masculin " Action de faire bouillir " (Dictionnaire des dictionnaires (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892); " fermentation du vin en tonneaux " (Larousse). 2. Bouillaison, substantif féminin " Fermentation du cidre " (Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842). 3. Bouillissage, substantif masculin " Action de faire bouillir (les matières dont se fait le papier) " (Dictionnaire général de la langue française (ADOLPHE HATZFELD, ARSÈNE DARMESTETER)). 4. Bouillisseur, substantif masculin " Appareil dans lequel s'effectue le bouillissage " (Grand Larousse encyclopédique en dix volumes). 5. Bouilloir, substantif masculin " Récipient dans lequel on fond les métaux destinés au monnayage " (Dictionnaire de la chimie et de ses applications (CLÉMENT DUVAL, RAYMONDE DUVAL, ROGER DOLIQUE), 1959). 6. Boulage, substantif masculin " Quantité de linge que l'on met bouillir dans une chaudière " (Dictionnaire universel de la langue française (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845).

« la langue fran?aise (ADOLPHE HATZFELD, ARS?NE DARMESTETER)).

? [Par analogie de couleur] Tabac bouilli.

" Se dit, dans les manufactures de tabac, de tout tabac ferment? en noir, mais non carbonis? " (Grand dictionnaire universel du XIXe.

si?cle (Pierre Larousse)).

III.? Substantif masculin.

Viande bouillie.

Bouilli de boeuf, de mouton (Grand dictionnaire universel du XIXe. si?cle (Pierre Larousse), Larousse du XXe.

si?cle en six volumes), bouilli de poule (Grand Larousse encyclop?dique en dix volumes).

? [Sans compl?ment] Boeuf bouilli?: ? 4.

On avait emport? la soupe et le bouilli, et ? ces deux plats oblig?s avaient succ?d? un gigot de mouton ? la royale, un assez beau chapon et une salade copieuse. JEAN-ANTELME BRILLAT-SAVARIN, Physiologie du go?t ou M?ditations de gastronomie transcendante, 1825, page 63.

STATISTIQUES?: Fr?quence absolue litt?raire?: Participe, adjectif 192.

Substantif 64.

Forme d?riv?e du verbe "bouillir" bouillir BOUILLIR, verbe.

I.? Emploi intransitif.

[En parlant le plus souvent d'un liquide, d'une mati?re liqu?fi?e] ?tre en ?tat d'?bullition?: ? 1....

quand je dis que mon eau plac?e sur mon r?chaud va bouillir aujourd'hui comme elle faisait hier, et que cela est d'une absolue n?cessit?, je sens confus?ment que mon imagination transporte le r?chaud d'aujourd'hui sur celui d'hier, la casserole sur la casserole, l'eau sur l'eau, la dur?e qui s'?coule sur la dur?e qui s'?coule,... HENRI BERGSON, L'?volution cr?atrice, 1907, page 216.

A.? Par m?tonymie.

[En parlant d'un r?cipient o? l'on fait cuire quelque chose] Faire bouillir le pot.

Le pot bout (Dictionnaire de l'Acad?mie fran?aise.

1835-1932).

B.? Au figur?.. »

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