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Définition: BOURREAU2, BOURRELLE, BOURREAUX2, substantif.

Publié le 05/11/2015

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Définition: BOURREAU2, BOURRELLE, BOURREAUX2, substantif. I.— Bourreau, substantif masculin. A.— Exécuteur des arrêts de justice chargé d'appliquer la torture ou d'infliger la peine de mort. Synonyme : exécuteur des hautes-oeuvres. — Spécialement " En France, il désigne aujourd'hui celui qui est chargé de décapiter les condamnés à mort " (Dictionnaire de l'Académie Française) : Ø 1. Avant la Révolution j'ai eu pour maîtresse une femme, dit-il, qui avait été entretenue par l'exécuteur des hautes-oeuvres qu'on appelait alors le bourreau. Un jour, au spectacle, elle se pique avec une épingle, et, comme cela se disait alors, elle s'écria : « Ah! bourreau! — Est-ce une réminiscence? » lui dit son voisin. HONORÉ DE BALZAC, Splendeurs et misères des courtisanes, 1847, page 274. Ø 2. GARCIN. — Très bien. Parfait. Eh bien, la glace est rompue. Ainsi vous me trouvez la mine d'un bourreau? Et à quoi les reconnaît-on, les bourreaux, s'il vous plaît? INÈS. — Ils ont l'air d'avoir peur. GARCIN. — Peur? C'est trop drôle. Et de qui? De leurs victimes? JEAN-PAUL SARTRE, Huis-clos, 1944, 3, page 122. · Le valet du bourreau. Homme qui aide le bourreau dans les exécutions. Synonyme : juridique aide du bourreau. Être insolent comme un valet de bourreau (proverbial). Être d'une insolence cynique (confer Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Dictionnaire général de la langue française (Adolphe Hatzfeld, Arsène Darmesteter), Larousse du XXe. siècle en six volumes). :).  : Ø 3. La charrette, pendant ces courts dialogues, était arrivée au pied de l'échafaud, dont Agostin monta lentement les degrés, précédé du valet, soutenu du capucin et suivi du bourreau. En moins d'une minute il fut étalé et lié solidement sur la roue par les aides de l'exécuteur. THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 474. SYNTAXE : Le fer, le fer rouge, le glaive, la hache, les tenailles du bourreau; la cruauté, les outrages des bourreaux; apporter une tête, livrer quelqu'un au bourreau, livrer au bourreau la tête de quelqu'un; avouer entre les mains du bourreau, être marqué par, périr par la main du bourreau; craindre et mépriser ses bourreaux. — Locutions proverbiales. Être brave comme un bourreau qui fait ses pâques. " Se dit d'un homme bien vêtu, qui n'a point coutume de l'être " (Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842). Synonyme vieilli : être paré comme un bourreau qui est de fête (Dictionnaire des dictionnaires (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892). Se faire payer en bourreau. Se faire payer d'avance (confer Dictionnaire de l'Académie Française 1798). Remarque : En argot " le bourreau est le taule, puis Charlot, puis l'atigeur, puis le becquillard " (VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 2, 1862, page 199); termes attestés dans DICTIONNAIRE FRANÇAIS-ARGOT (ARISTIDE BRUANT), 1901, DICTIONNAIRE DES SYNONYMES DE LA LANGUE FRANÇAISE (RENÉ BAILLY) 1964. (R.) 1964. B.— Par analogie, péjoratif et souvent littéraire. 1. Personne exerçant des violences principalement physiques sur une autre généralement sans défense avec une froide cruauté : Ø 4. Dans sa cellule, le colonel Picquart songe, et suivant, en son rêve, les pensées de ses tortureurs, sourit tranquillement au devoir. Il n'a dit qu'un mot encore : « assassins! » ce mot retentira terriblement dans l'histoire, pour l'éternelle flétrissure de ses bourreaux et des lâches qui l'ont livré. GEORGES CLEMENCEAU, Vers la réparation, 1899, page 225. · Bourreau d'enfant " Auteur de crimes ou délits sur la personne d'un ou plusieurs enfants (mauvais traitements, violences, brutalités, cruautés, privations de soins ou d'aliments, claustrations...) " (Vocabulaire de psychopédagogie et de psychiatrie de l'enfant (ROBERT LAFON) 1963). Par exagération ou ironiquement. Personne sévère : Ø 5. Allons, essuyez vos yeux. Que penserait-on à vous voir? Que je vous ai grondée peut-être, que je suis un bourreau d'enfants. GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, La Nuit de la Saint Jean, 1935, page 89. · Bourreau de la famille. " Type d'individu, habituellement alcoolique, martyrisant femme et enfants par des scènes de violence quotidiennes, les contraignant à vivre dans un état quasi permanent de terreur " (Vocabulaire de la psychologie (HENRI PIÉRON), 1963). 2. Personne exerçant des violences surtout morales. · Bourreau de lui-même. Expression traduisant le titre de la comédie de Térence intitulée Heautontimoroumenos (" qui se torture soi-même "), rencontrée sous la forme bourreau de soi-même et être son propre bourreau (Dictionnaire de l'Académie française 1835-1932). Personne qui exige le maximum d'elle-même et ne se ménage pas : Ø 6. Ce bourreau de lui-même, qui avait eu à lutter avec les passions, le sang de son pays, et qui avait tué sous lui, par une véritable torture, ses appétits violents, était naturellement devenu un bourreau moral pour les autres, pour cette femme. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Madame Gervaisais, 1869, page 227. C.— Par hyperbole. 1. Personne qui fatigue, obsède, ennuie son entourage (Confer Colette, La Maison de Claudine, 1922, page 204). — Vieux, familier " Terme de reproche, une expression d'humeur et d'impatience. " (Dictionnaire de l'Académie Française); « Eh bien, bourreau, t'expliqueras-tu? » (Dictionnaire de l'Académie française. 1835-1932); Confer exemple 1. 2. [En parlant d'un inanimé] a) Rare. [En parlant d'un inanimé concr] Le piano, son seul jouet depuis des années, son compagnon, son bourreau (GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Le Jardin des bêtes sauvages, 1934, page 228 ). b) [En parlant d'une entité abstraite] Le remords est un cruel bourreau (Dictionnaire de l'Académie française. 1798-1878). Ce bourreau que j'appelle l'attente (HONORÉ DE BALZAC, Lettres à l'Étrangère, tome 2, 1850, page 86 ). D.— Par plaisanterie, familier. [Suivi d'un complément prépositionnel de] Personne qui vainc toute résistance, vient totalement à bout de ce qu'elle entreprend. 1. [Le complément désigne un animé] Bourreau des coeurs. Séducteur, don Juan. Beau, vigoureux, gaillard, la coqueluche des femmes, le bourreau des coeurs (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Petit Pierre, 1918, page 179 ). Bourreau des crânes (argotique). Bravache, fier-à-bras (Confer François Vidocq, Mémoires de Vidocq, tome 2, 1828-29, page 135). 2. [Le complément désigne un inanimé] Bourreau d'argent. Dépensier, prodigue. Jeunes gens (...) tous désoeuvrés appelés « viveurs » (...) tous bourreaux d'argent (HONORÉ DE BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, page 463 ). Bourreau de travail. Grand travailleur (confer abatteur exemple 6). Remarque : On rencontre dans la documentation un emploi de bourrel, repris par Hugo à l'ancien français pour les besoins de la couleur locale : le bourrel aime cela (Notre-Dame de Paris, 1832, page 451). II.— Bourrelle, substantif féminin. A.— Vieux et inusité. 1. Femme du bourreau (confer Dictionnaire de l'Académie Française 1798, 1835). 2. " Femme chargée de l'exécution de certaines peines (le fouet, etc.) infligées à des femmes " (Dictionnaire général de la langue française (ADOLPHE HATZFELD, ARSÈNE DARMESTETER)). Remarque : " [Bourreau fait partie des] noms de personnes désignant des professions exercées ordinairement par des hommes ou ne s'appliquant habituellement qu'à des hommes [et qui] n'ont pas de forme féminine [pour lesquelles] le féminin s'indique parfois à l'aide du mot femme placé devant le nom pris adjectivement, parfois aussi par l'article ou par ce qui en tient lieu " (Le Bon usage (MAURICE GRÉVISSE), 1964, pages 181-182). La majorité des dictionnaires indique cependant un féminin bourrelle, mais signale qu'il est vieux et inusité Dictionnaire de l'Académie Française 1932, Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (Paul Robert) et Dictionnaire du français contemporain (Jean Dubois) ne mentionnent pas le féminin. B.— Par analogie, péjoratif. 1. Femme cruelle; " mère qui traite ses enfants avec une dureté excessive " (Dictionnaire de l'Académie Française) : « c'est une véritable bourrelle » (Dictionnaire de l'Académie française. 1798) : Ø 7.... résisterait-il à la tentation de revoir la bourelle [sic] en rentrant dans la cité? Revenir... Il était perdu, ce misérable comtadin, si jamais il retombait sous la coupe de cette belle dame! Escofié, ce truand, s'il était repincé par cette marquise. LÉON CLADEL, Ompdrailles, le tombeau des lutteurs, 1879, page 112. 2. Femme, fille qui cause du souci, un ennui moral : Ø 8. Vous connaissez nos aimables enfants. Imaginez quelque chose de plus déchirant que d'entendre ces petites bourrèles [sic] innocentes nous demander ce qui leur serait nécessaire ou très-utile et que nous ne pouvons leur donner. LÉON BLOY, Journal, 1904, page 153. C.— Par métaphore. [En parlant d'un inanimé] (Cause de) tourment physique. La faim, logée dans mon ventre, y tire, — la bourrelle! (LOUIS BERTRAND, DIT ALOYSIUS BERTRAND, Gaspard de la nuit, 1841, page 101 ). Remarque : 1. Emploi mentionné dans DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Nouveau Larousse illustré avec cet exemple " les trois bourrelles de notre esprit : l'amour, l'ambition, l'avarice (E. Pasquier) ". 2. Emploi adjectival ancien rappelé dans Dictionnaire général de la langue française (Adolphe Hatzfeld, Arsène Darmesteter). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 563. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 2 999, b) 2 381; XXe. siècle : a) 2 106, b) 1 544.

« lentement les degr?s, pr?c?d? du valet, soutenu du capucin et suivi du bourreau.

En moins d'une minute il fut ?tal? et li? solidement sur la roue par les aides de l'ex?cuteur. TH?OPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 474.

SYNTAXE?: Le fer, le fer rouge, le glaive, la hache, les tenailles du bourreau; la cruaut?, les outrages des bourreaux; apporter une t?te, livrer quelqu'un au bourreau, livrer au bourreau la t?te de quelqu'un; avouer entre les mains du bourreau, ?tre marqu? par, p?rir par la main du bourreau; craindre et m?priser ses bourreaux.

? Locutions proverbiales.

?tre brave comme un bourreau qui fait ses p?ques.

" Se dit d'un homme bien v?tu, qui n'a point coutume de l'?tre " (Dictionnaire de l'Acad?mie Fran?aise, Compl?ments 1842).

Synonyme vieilli?: ?tre par? comme un bourreau qui est de f?te (Dictionnaire des dictionnaires (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GU?RIN) 1892).

Se faire payer en bourreau.

Se faire payer d'avance (confer Dictionnaire de l'Acad?mie Fran?aise 1798).

Remarque?: En argot " le bourreau est le taule, puis Charlot, puis l'atigeur, puis le becquillard " (VICTOR HUGO, Les Mis?rables, tome 2, 1862, page 199); termes attest?s dans DICTIONNAIRE FRAN?AIS-ARGOT (ARISTIDE BRUANT), 1901, DICTIONNAIRE DES SYNONYMES DE LA LANGUE FRAN?AISE (REN? BAILLY) 1964.

(R.) 1964. B.? Par analogie, p?joratif et souvent litt?raire.

1.

Personne exer?ant des violences principalement physiques sur une autre g?n?ralement sans d?fense avec une froide cruaut?: ? 4.

Dans sa cellule, le colonel Picquart songe, et suivant, en son r?ve, les pens?es de ses tortureurs, sourit tranquillement au devoir.

Il n'a dit qu'un mot encore?: ? assassins! ? ce mot retentira terriblement dans l'histoire, pour l'?ternelle fl?trissure de ses bourreaux et des l?ches qui l'ont livr?. GEORGES CLEMENCEAU, Vers la r?paration, 1899, page 225.

? Bourreau d'enfant " Auteur de crimes ou d?lits sur la personne d'un ou plusieurs enfants (mauvais traitements, violences, brutalit?s, cruaut?s, privations de soins ou d'aliments, claustrations...) " (Vocabulaire de psychop?dagogie et de psychiatrie de l'enfant (ROBERT LAFON) 1963).

Par exag?ration ou ironiquement.. »

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