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Définition: BRANDIR1, verbe transitif.

Publié le 06/11/2015

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Définition: BRANDIR1, verbe transitif. A.— [L'objet désigne le plus souvent une chose concrète] 1. Lever, tenir en l'air et parfois agiter à bout de bras : Ø 1. C'est une salle ténébreuse d'où s'exhale une odeur de terre. Elle est garnie d'idoles, qui, des trois côtés de la pièce disposées sur deux files, brandissent des épées, des luths, des roses et des branches de corail :... PAUL CLAUDEL, Connaissance de l'Est, 1907, page 31. — Par métaphore : Ø 2.... une sainte victoire de Samothrace approche, sur sa galère en marbre, que brandit la plus claire vague. PAUL VALÉRY, Correspondance [avec André Gide] , 1892, page 159. 2. En particulier. a) [Avec l'idée de défi, de menace; l'objet désigne une arme] Brandir une arme; brandir une épée, un sabre, une hache, un bâton (Dictionnaire de l'Académie Française) : Ø 3. On vit soudain apparaître Les centaures au beau crin; Tout couronnés de verdure, Ils brandissaient une dure Pique faite de sapin. JEAN PAPADIAMANTOPOULOS, DIT JEAN MORÉAS, Iphigénie, 1900, IV, 1, page 119. — Par métaphore : Ø 4. L'enfant revient; surpris, il voit la plante grasse Sur les débris du pot brandir ses verts poignards; THÉOPHILE GAUTIER, Premières poésies, 1872, page 225. — [L'objet désigne la main, le poing, le bras, etc.] : Ø 5. Les petits enfants eux-mêmes — détail panique! — hurlent à la mort et brandissent leurs faibles bras contre la poitrine saccagée de l'agneau divin. LÉON BLOY, Journal, 1892, page 19. b) [Avec l'idée de faire voir un objet, d'attirer l'attention sur lui] Brandir un fanion, un drapeau : Ø 6.... Barbentane arriva, très agité, brandissant les feuilles du soir : « Tu as lu les journaux? Non? Même pas ce matin? » LOUIS ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, page 212. — Par métaphore : Ø 7. Au nord les usines arborent Leur souffle en guise de drapeau, Et se servent des cheminées, Pour brandir parallèlement Les héroïques fumées noires. LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, La Vie unanime, Sans moi, je suis, 1908, page 177. c) Emploi pronominal, par métaphore : Ø 8. À l'immense éclat du Sanctus, il [Marchenoir] se redressait, il se brandissait lui-même jusqu'aux cieux dans l'ivresse rédemptrice de cette louange oecuménique. LÉON BLOY, Le Désespéré, 1886, page 305. B.— Au figuré. [L'objet désigne une chose abstraite (proposition, objection, opinion, doctrine, etc.)] Présenter avec force et insistance : Ø 9.... si tu m'as brandi tel acte en exemple, c'est pour y loger ta réprobation et la transporter en autrui. ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY, Citadelle, 1944, page 948. — Spécialement. [L'objet désigne une menace, un danger, un événement désagréable] : Ø 10. Quelle vengeance soulèvera donc les montagnes et fera sortir de leur lit les rangs de la mer? Que ne puis-je brandir Une malédiction efficace sur ce peuple comme je leur lance Ceci! PAUL CLAUDEL, Tête d'or, 1re. version, 1890, 2e. partie, page 101. Ø 11.... elle [Madame Héronde] nous a rendu comme ça, des « petits bavoirs » en broderie qu'on attendait comme édredons... C'était alors des drames pépères... La cliente en bouffait sa morve, et brandissait les tribunaux! LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 154. Ø 12.... le 5 décembre, le conseil exécutif ajourna sa décision; puis le procès du roi, comme on l'a vu, finit par inciter des Girondins à brandir la menace du péril extérieur. GEORGES LEFEBVRE, La Révolution française, 1963, page 301. Remarque : On rencontre dans la documentation les dérivés a) Brandisseur, substantif masculin (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 4, 1848, page 13). Celui qui brandit un objet. b) Brandissage, dans le syntagme brandissage de quelque chose pour signifier « action, geste de brandir quelque chose ». Synonyme : brandissement. Agitation d'éventails, brandissage et usage du lorgnon (PAUL VERLAINE, Confessions, 1895, page 80). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 497. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 203, b) 825; XXe. siècle : a) 1 271, b) 731.

« loger ta réprobation et la transporter en autrui. ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY, Citadelle, 1944, page 948. — Spécialement.

[L'objet désigne une menace, un danger, un événement désagréable] : Ø 10.

Quelle vengeance soulèvera donc les montagnes et fera sortir de leur lit les rangs de la mer? Que ne puis-je brandir Une malédiction efficace sur ce peuple comme je leur lance Ceci! PAUL CLAUDEL, Tête d'or, 1re.

version, 1890, 2e. partie, page 101. Ø 11....

elle [Madame Héronde] nous a rendu comme ça, des « petits bavoirs » en broderie qu'on attendait comme édredons...

C'était alors des drames pépères...

La cliente en bouffait sa morve, et brandissait les tribunaux! LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 154. Ø 12....

le 5 décembre, le conseil exécutif ajourna sa décision; puis le procès du roi, comme on l'a vu, finit par inciter des Girondins à brandir la menace du péril extérieur. GEORGES LEFEBVRE, La Révolution française, 1963, page 301. Remarque : On rencontre dans la documentation les dérivés a) Brandisseur, substantif masculin (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 4, 1848, page 13). Celui qui brandit un objet.

b) Brandissage, dans le syntagme brandissage de quelque chose pour signifier « action, geste de brandir quelque chose ».

Synonyme : brandissement.

Agitation d'éventails, brandissage et usage du lorgnon (PAUL VERLAINE, Confessions, 1895, page 80). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 497.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 203, b) 825; XXe. siècle : a) 1 271, b) 731. 2. »

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