Devoir de Philosophie

Définition: BRANLE, substantif masculin.

Publié le 06/11/2015

Extrait du document

Définition: BRANLE, substantif masculin. A.— Mouvement d'oscillation. Branle de la tête, d'une cloche : Ø 1. Le jeune homme comprit, et comme il croyait à des idées noires de femme souffrante, il essaya encore de la dissuader. Mais elle s'entêtait d'un branle de la tête, en personne dont la conviction est faite. ÉMILE ZOLA, La Bête humaine, 1890, page 33. · Sonner en branle. Sonner une cloche à la volée. À tout branle : Ø 2.... j'entendis sonner notre cloche lancée à tout branle et à tout battant FERDINAND FABRE, Xavière, 1890, page 175. — Figuré. Donner, imprimer le branle. Donner une impulsion initiale, déclencher un mouvement : Ø 3. Cyprien (...) imprime un nouveau branle à la conversation qui se mourait... GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, En ménage, 1881, page 166. — (Être, mettre, se mettre) en branle. Être, mettre (se) en action : Ø 4. Par sa nouveauté, une image poétique met en branle toute l'activité linguistique. L'image poétique nous met à l'origine de l'être parlant GASTON BACHELARD, La Poétique de l'espace, 1957, page 7. Remarque : Dans la langue classique être en branle signifie « être dans l'incertitude ». B.— Par métonymie. 1. MARINE. Ancien nom du hamac (littéralement objet caractérisé par son mouvement d'oscillation) : Ø 5. On plia les branles; on pointa l'artillerie; on prépara la mousqueterie... VICTOR HUGO, Quatre-vingt treize, 1874, page 63. 2. Ancienne danse du xvie. et du xviie. siècle au mouvement vif que les danseurs exécutaient en se donnant la main. Branle simple, gai; branle de sortie : Ø 6. Je danse un branle, vois jouer à l'action indiquée par le violon (...) Tout cela est gai, animé, mais bête. HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Journal, tome 2, 1805-08, page 195. — Par extension. Commencer, mener, ouvrir le branle. Donner l'exemple : Ø 7.... Napoléon et Hugo mènent le branle pour l'impulsivité de l'instinct débridé contre le jugement. LÉON DAUDET, L'Homme et le poison, 1925, page 78. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 414. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 249, b) 555; XXe. siècle : a) 961, b) 672. Forme dérivée du verbe "branler" branler BRANLER, verbe. I.— Emploi transitif. A.— [Le complément d'objet direct désigne une partie du corps humain; en particulier en parlant de la tête] Agiter de droite à gauche, de haut en bas : Ø 1.... il était seul et paraissait soucieux. Avant de stopper, il regarda son frère, et branla plusieurs fois la tête. ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, page 334. · Familier. Branler le menton. Manger : Ø 2. Chacun d'eux mange en diable (...) Il faut voir leur vitesse À branler le menton. P. LECLAIR, Les Méditations d'un hussard, 1809, page 56. B.— [Le complément d'objet direct désigne une chose] Secouer, faire trembler : Ø 3.... trois [garçons] s'étaient attelés à une grosse poutre, et ils essayaient de la déroquer en la branlant comme un timon, au risque de tout se chavirer dessus. JEAN GIONO, Batailles dans la montagne, 1937, page 121. · Familier, forme interrogatif. Qu'est-ce qu'il branle? Que fait-il? C.— [Le complément d'objet direct désigne une personne] Trivial. Masturber : Ø 4. C'est là qu'il a rencontré la peintresse Jacquemin, qu'il n'a pas baisée, dit-il, mais qu'il a branlée... EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1894, page 603. — Emploi pronominal. Se branler. Se masturber. · Au figuré. Se les branler. Ne rien faire. S'en branler. Rester indifférent, s'en moquer : Ø 5. L'opinion du mitan sur mon compte, avec la mentalité qui y régnait maintenant, je m'en branlais éperdument. ALBERT SIMONIN, Touchez pas au grisbi, 1953, page 77. II.— Emploi intransitif. 1. Trembler, osciller, manquer d'assise, de solidité : Ø 6. La main de Gilbert lui branla : il laissa choir son verre sur la pierre du foyer. HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, À la belle bergère, 1925, page 271. — Au figuré. · [En parlant d'une personne] Bouger, broncher : Ø 7. Mais le vieux les terrorise. Ils n'osent pas branler devant lui. ALEXANDRE ARNOUX, Roi d'un jour, 1956, page 314. · [En parlant d'une opinion] Varier, changer : Ø 8.... deux fois déjà je me suis donné la peine (...) d'écouter les harmonies si pauvres de ce compositeur au nom si riche [Widor] (...), et mon opinion sur Widor ne branle pas. Il est crevant tant sa musique est ennuyeuse. HENRI GAUTHIER-VILLARS, DIT WILLY, Notes sans portées, par l'ouvreuse du Cirque d'été. 1896, page 79. — Locution. Branler au manche, du manche, dans le manche. [En parlant d'un outil] Être mal emmanché : Ø 9. La lame branlait dans le manche, il [Ravaillac] le porta chez Jean Barbier, frère de l'hôte des Cinq Croissants et tourneur au faubourg Saint-Jacques, pour le faire emmancher [le couteau] de neuf. JEAN THARAUD, JÉRÔME THARAUD, La Tragédie de Ravaillac, 1913, page 114. · Au figuré. Manquer de solidité, de stabilité, être dans une situation précaire : Ø 10. Pignaver branlait du manche et trottinait doucettement vers le tombeau. ALEXANDRE ARNOUX, Le Rossignol napolitain, 1937, page 246. 2. Être secoué de branlements. Le tramway branlait et allait (PAUL VALÉRY, Degas, danse, dessin, 1936, page 99 ). Remarque : On trouve dans la documentation les dérivés suivants a) Branlocher, verbe transitif, argotique, néologisme d'auteur Masturber. Je fais coucher d'abord mon idiot pour qu'il me foute sérieusement la paix (...) Je le branloche un tout petit peu, ça le tenait tranquille d'habitude (Louis-Ferdinand Céline, Mort à crédit, 1936, page 324). Au figuré Agiter, remuer, entretenir dans un état d'incertitude inquiète.... ils étaient pas là comme nous à branlocher des petits chagrins (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, 1932, page 593). b) Branlochant, ante, adjectif, néologisme d'auteur Hésitant, qui fait preuve d'incertitude, d'instabilité. Branlochants d'incohérence (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, 1932, page 324). c) Branlure, substantif féminin, argotique Individu de peu d'envergure. Synonyme : branleur.

« Ø 1....

il était seul et paraissait soucieux.

Avant de stopper, il regarda son frère, et branla plusieurs fois la tête. ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, page 334. · Familier.

Branler le menton.

Manger : Ø 2.

Chacun d'eux mange en diable (...) Il faut voir leur vitesse À branler le menton. P.

LECLAIR, Les Méditations d'un hussard, 1809, page 56. B.— [Le complément d'objet direct désigne une chose] Secouer, faire trembler : Ø 3....

trois [garçons] s'étaient attelés à une grosse poutre, et ils essayaient de la déroquer en la branlant comme un timon, au risque de tout se chavirer dessus. JEAN GIONO, Batailles dans la montagne, 1937, page 121. · Familier, forme interrogatif.

Qu'est-ce qu'il branle? Que fait-il? C.— [Le complément d'objet direct désigne une personne] Trivial.

Masturber : Ø 4.

C'est là qu'il a rencontré la peintresse Jacquemin, qu'il n'a pas baisée, dit-il, mais qu'il a branlée... EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1894, page 603. — Emploi pronominal.

Se branler.

Se masturber. · Au figuré.

Se les branler.

Ne rien faire.

S'en branler. Rester indifférent, s'en moquer : Ø 5.

L'opinion du mitan sur mon compte, avec la mentalité qui y régnait maintenant, je m'en branlais éperdument. ALBERT SIMONIN, Touchez pas au grisbi, 1953, page 77. II.— Emploi intransitif. 1.

Trembler, osciller, manquer d'assise, de solidité : Ø 6.

La main de Gilbert lui branla : il laissa choir son verre sur la pierre du foyer. HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, À la belle bergère, 1925, page 271. — Au figuré. · [En parlant d'une personne] Bouger, broncher : Ø 7.

Mais le vieux les terrorise.

Ils n'osent pas branler devant lui. ALEXANDRE ARNOUX, Roi d'un jour, 1956, page 314. · [En parlant d'une opinion] Varier, changer : Ø 8....

deux fois déjà je me suis donné la peine (...) d'écouter les harmonies si pauvres de ce compositeur au nom si riche [Widor] (...), et mon opinion sur Widor ne branle pas. Il est crevant tant sa musique est ennuyeuse. HENRI GAUTHIER-VILLARS, DIT WILLY, Notes sans portées, par l'ouvreuse du Cirque d'été.

1896, page 79. — Locution.

Branler au manche, du manche, dans le manche. [En parlant d'un outil] Être mal emmanché : Ø 9.

La lame branlait dans le manche, il [Ravaillac] le porta chez Jean Barbier, frère de l'hôte des Cinq Croissants et tourneur au faubourg Saint-Jacques, pour le faire emmancher [le couteau] de neuf. JEAN THARAUD, JÉRÔME THARAUD, La Tragédie de Ravaillac, 1913, page 114. 2. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles