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Définition: BREUVAGE, substantif masculin.

Publié le 06/11/2015

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Définition: BREUVAGE, substantif masculin. A.— Liquide à boire. 1. Littéraire ou emphatique. Boisson. Breuvage agréable, amer, insipide; breuvage des dieux : Ø 1. Les Hindous comme les Grecs et les Romains se figuraient les dieux avides non seulement d'honneurs et de respect, mais même de breuvage et d'aliment. L'homme se croyait forcé d'assouvir leur faim et leur soif, s'il voulait éviter leur colère. NUMA-DENIS FUSTEL DE COULANGES, La Cité antique, 1864, page 26. 2. Spécialement. Boisson composée, préparée en vue d'un certain effet, ayant des propriétés particulières, réelles ou supposées (curatives, magiques, bénéfiques ou néfastes). Breuvage mortel, salutaire : Ø 2.... avouez que cet homme vous a donné quelque philtre, quelque boisson narcotique, quelque breuvage empoisonné et maudit... ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Mademoiselle de Belle-Isle. 1839, III, 4, page 64. SYNTAXE : Breuvage antiseptique, calmant, empoisonné, excitant, tonique; breuvage d'immortalité; breuvage de vie. B.— Par métaphore. Cet amer breuvage, la solitude (ERNEST PSICHARI, Le Voyage du centurion, 1914, page 75) : Ø 3. La voix sage : ... La politique est l'art de faire avec la fange ... Les fautes, les erreurs, les crimes, les venins ... Un breuvage que puisse avaler l'honnête homme. VICTOR HUGO, L'Année terrible, 1872, page 356. Remarque : Sur le radical de breuvage, Léon Daudet a forgé le néologisme breuver employé au sens figuré « se délecter de ». Il [le Roi] écoute la sentence, comme s'il breuvait un langage exquis (Les Lys sanglants, 1938, page 256). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 273. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 533, b) 444; XXe. siècle : a) 346, b) 259.

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