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Définition: BRIDER, verbe transitif.

Publié le 06/11/2015

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Définition: BRIDER, verbe transitif. A.— [Le complément désigne un cheval, un âne, un mulet] Lui passer la bride pour pouvoir le guider : Ø 1. Tu as vu quel noble cavalier est mon fils? Et ce n'est pas un de ces coureurs de steppes qui ne savent que brider et panser leurs chevaux. HENRI-RENÉ LENORMAND, Le Simoun, 1921, page 56. — Absolument. Je fus obligée d'aller seller et brider moi-même (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, tome 1, 1855, page 284 ). — Par métaphore. Une règle qui assure l'ordre social, qui bride l'animal humain que le sexe rend fou, et qui le maintient dans les brancards (FRANÇOIS MAURIAC, Le Nouveau Bloc-notes, 1961, page 408 ). — Par extension. 1. [Le sujet désigne un vêtement; l'objet désigne une partie du corps humain] Serrer étroitement en gênant les mouvements. Il songea aussi aux ajustements des femmes (...) aux jupes bridant le ventre (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Là-bas, tome 1, 1895, page 186 ). · Absolument. Le pagne étroit bridant sur les hanches (THÉOPHILE GAUTIER, Le Roman de la momie, 1858, page 174 ). 2. [L'objet désigne les yeux ou la bouche] Tirer, étirer. Le muscle de la troisième paupière [chez les grenouilles et les crapauds] bride la partie inférieure de celui en entonnoir (GEORGES CUVIER, Leçons d'anatomie comparée, tome 2, 1805, page 427 ). · Emploi pronominal. [Le sujet désigne les yeux ou la bouche] : Ø 2.... une mystérieuse unité unissait maintenant la bouche épaisse et les yeux qui se bridaient légèrement. ANDRÉ MALRAUX, L'Espoir, 1937, page 705. · Absolument (valeur pronominale) Les lèvres brident sur les dents (ROGER MARTIN DU GARD, Jean Barois, 1913, page 547 ). Remarque : On rencontre chez Roger Martin du Gard brider employé transitivement avec pour sujet un nom de personne, le sens étant celui de « rendre ses yeux bridés » (confer bridé B 1). Il (...) se mit à rire en bridant les yeux (Les Thibault, Le Pénitencier, 1922, page 686). B.— Par analogie (dans les langues techniques). Lier, serrer. 1. COUTURE. Brider une boutonnière. L'arrêter par un point de couture aux deux extrémités. Remarque : Attesté dans DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT), Pet IT DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT), Grand Larousse de la Langue française. 2. ART CULINAIRE. Brider une volaille. Lui lier les pattes et les ailes pour les maintenir pendant la cuisson. Une grosse aiguille à brider les poulets (Les Grandes heures de la cuisine française, Auguste Escoffier, 1896, page 196 ). 3. MARINE. Lier ensemble en les serrant étroitement, deux ou plusieurs cordages tendus à peu près parallèlement. On bride les liures de beaupré, les estropes de poulies, les veltures, etc. (Dictionnaire de marine (JEAN-BAPTISTE PHILIBERT WILLAUMEZ) 1831). 4. TECHNOLOGIE. a) Brider deux tuyaux, deux pièces de bois. Les assembler à l'aide d'une bride (confer bride B 7). b) Brider une pierre. L'entourer d'un câble pour la hisser. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires. C.— Au figuré. 1. Contenir dans certaines limites, mettre un frein à la liberté d'action d'une personne ou au développement d'une force instinctive. a) [L'objet désigne une personne] Le classicisme formel a bridé, brimé Corneille (ROBERT BRASILLACH, Pierre Corneille, 1938, page 158 ). b) [L'objet désigne une émotion, une passion, une faculté instinctive] Brider l'imagination, la volonté de quelqu'un : Ø 3.... on peut dire que si le calvinisme les a servis, c'est à la manière d'une contrainte qui bride et bande les forces et fait dire à Joseph de Maistre ce mot dont on a quelque peu abusé : « Ce qui gêne l'homme le fortifie. » ANDRÉ GIDE, Feuillets d'automne, 1911, page 352. Remarque : On rencontre exceptionnellement l'emploi pronominal avec le sens de se maîtriser ou se guinder chez Edmond et Jules de Goncourt. L'autre tantôt furieux, tantôt se bridant, tantôt jouant la comédie du suicide devant elle (Journal, 1860, page 761). 2. Argot. Tromper (confer l'expression vieillie brider la bécasse, la prendre dans un lacet, d'où prendre par ruse) : Ø 4. Elle et lui menaient tout un commerce de taquineries, de plaisanteries. Il demandait les nouvelles des moutons-à-queue-courte — c'étaient les chèvres. « Reviens-y à les endormir! Tu les as bridées, mais tu ne me brideras pas! » HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, La Tour du Levant, 1931, page 111. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 52.

« WILLAUMEZ) 1831). 4.

TECHNOLOGIE. a) Brider deux tuyaux, deux pièces de bois.

Les assembler à l'aide d'une bride (confer bride B 7). b) Brider une pierre.

L'entourer d'un câble pour la hisser. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires. C.— Au figuré. 1.

Contenir dans certaines limites, mettre un frein à la liberté d'action d'une personne ou au développement d'une force instinctive. a) [L'objet désigne une personne] Le classicisme formel a bridé, brimé Corneille (ROBERT BRASILLACH, Pierre Corneille, 1938, page 158 ). b) [L'objet désigne une émotion, une passion, une faculté instinctive] Brider l'imagination, la volonté de quelqu'un : Ø 3....

on peut dire que si le calvinisme les a servis, c'est à la manière d'une contrainte qui bride et bande les forces et fait dire à Joseph de Maistre ce mot dont on a quelque peu abusé : « Ce qui gêne l'homme le fortifie.

» ANDRÉ GIDE, Feuillets d'automne, 1911, page 352. Remarque : On rencontre exceptionnellement l'emploi pronominal avec le sens de se maîtriser ou se guinder chez Edmond et Jules de Goncourt.

L'autre tantôt furieux, tantôt se bridant, tantôt jouant la comédie du suicide devant elle (Journal, 1860, page 761). 2.

Argot.

Tromper (confer l'expression vieillie brider la bécasse, la prendre dans un lacet, d'où prendre par ruse) : Ø 4.

Elle et lui menaient tout un commerce de taquineries, de plaisanteries.

Il demandait les nouvelles des moutons-à- queue-courte — c'étaient les chèvres.

« Reviens-y à les endormir! Tu les as bridées, mais tu ne me brideras pas! » HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, La Tour du Levant, 1931, page 111. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 52. 2. »

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