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Définition: BRUIT, substantif masculin.

Publié le 07/11/2015

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Définition: BRUIT, substantif masculin. A.— Ensemble de sons, d'intensité variable, dépourvus d'harmonie, résultant de vibrations irrégulières. Bruit sourd; bruit du tonnerre; faire du bruit : Ø 1. Nous cheminions en silence dans les bois et j'étais malgré moi attentif au chant des oiseaux et au murmure des arbres, à tous ces bruits qui semblaient mesurer la vie. JULIEN GREEN, L'Autre sommeil, 1931, page 189. SYNTAXE : Bruit confus, continu, cristallin, éclatant, étouffé, familier, humain, insolite, léger, lointain, métallique, monotone, sec; doux, joli; grand bruit; bruit d'ailes, d'insectes; bruit de baisers, de discussion, de ferraille, de gorge, de pas, de sanglots; bruit de l'eau, des applaudissements, du vent; bruits de la maison, de vaisselle, de voix; absence de bruit; au moindre bruit; le bruit s'apaise, s'élève; entendre un bruit; faire un bruit d'enfer, de tous les diables; ne pas faire plus de bruit qu'une souris; prêter l'oreille à un bruit; sans faire de bruit. Mettre en bruit (FLAUBERT, Par les champs et par les grèves, 1848, page 209). — Par métaphore et au figuré. · Par métaphore : Ø 2. Je n'ai pas étendu mon manteau sous les tentes, Dormi dans la poussière où Dieu retournait Job, Ni la nuit, au doux bruit d'étoiles palpitantes, Rêvé les rêves de Jacob. ALPHONSE DE LAMARTINE, Souvenirs, impressions, pensées et paysages pendant un voyage en Orient (1832-1833) ou Note d'un voyageur, tome 1, 1835, page 20. · Au figuré : Ø 3. C'est donc vous, ô Lélia, qui devez être et qui serez, je l'espère encore, mon guide et mon appui. (...). C'est votre voix grave et calme qui doit imposer silence au bruit discordant de mes pensées,... AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Lélia, 1833, page 226. — Par métonymie : Ø 4. Dans le silence qui bourdonne, un bruit tombe goutte à goutte : c'est le ruisseau qui coule le long des chanlattes;... EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Charles Demailly, 1860, page 96. — Spécialement. 1. INFORMATIQUE et LINGUISTIQUE. Tout ce qui altère ou perturbe la transmission d'un message (confer Media 1971). 2. MÉDECINE. Mouvement physiologique interne ou externe, perçu par le sujet ou par une autre personne. Bruits normaux, pathologiques : Ø 5. Elle [Xave] abandonna à l'oreiller sa tête épuisée où sonnait, comme un bourdonnement lointain, le bruit du sang à ses tempes. HENRI PETIOT, DIT DANIEL-ROPS, Mort, où est ta victoire? 1934, page 530. a) Bruit de galop. Bruit du coeur, d'origine pathologique, s'ajoutant aux deux bruits normaux, donnant ainsi à l'auscultation, un rythme à trois temps, rappelant un galop de cheval (Confer Maurice Bariéty, Charles Coury, Histoire de la médecine, 1963, page 627). b) Bruit de pot fêlé. Bruit obtenu en percutant la région sous-claviculaire et indiquant l'existence d'une caverne pulmonaire (Confer Ce que la France a apporté à la médecine depuis le début du XXe. siècle, 1946, page 100). c) Bruit de râpe. Bruit anormal du coeur, souffle rappelant le bruit d'une râpe, dans certains cas de lésions valvulaires (Confer Maurice Bariéty, Charles Coury, Histoire de la médecine, page 602). d) Bruit de souffle. Bruit anormal du coeur, révélant une altération du rythme cardiaque (Confer Armand Trousseau, Clinique médicale de l'Hôtel-Dieu, 1895, page 173). e) Bruit de soufflet. Souffle pulmonaire ou cardiovasculaire (Confer Maurice Bariéty, Charles Coury, Histoire de la médecine, page 602). f) Bruit du coeur. Bruits normaux de cet organe, perçus à l'auscultation, correspondant à la contraction (1er. bruit) et au relâchement (2e. bruit) des ventricules (Confer Marfanapud, Aviragnet, Weill, H. Marie [Fernand Widal, Pierre-Jean Teissier, Georges-Henri Roger, Nouveau traité de médecine, fascicule 2, 1920-24, page 684] ). g) Bruit musculaire. Frémissement entendu au stéthoscope, au niveau des muscles (Confer Claude Bernard, Cahier de notes, 1860, page 200). 3. PHONÉTIQUE. a) Phonème sans musicalité (p, d, f, s, par exemple) (Confer Lexique de la terminologie religieuse (JULES MAROUZEAU) 1961). b) Accent, sonorité du langage : Ø 6.... Gide ne sait de l'anglais que ce que les livres lui en ont appris... Gide comprend le sens des mots, mais ne saisit pas le bruit de la phrase anglaise... JULIEN GREEN, Journal, 1950-54, page 21. 4. PHYSIQUE. Bruit blanc. Son complexe, à spectre continu (Confer Pierre Schaeffer, À la recherche d'une musique concrète, 1952, page 209). 5. TECHNIQUES AUDIOVISUELLES, THÉÂTRE. a) Reconstitution ou création sonore destinée à accompagner une émission radiophonique, télévisée, une pièce de théâtre ou un film. Bruits artificiels, naturels (Dictionnaire des arts du spectacle (CÉCILE GITEAU) 1970); bruits imitatifs (Vocabulaire radiophonique, 1933-1952); bruits de coulisses (Arts et littérature dans la société contemporaine (DIRECTION PIERRE ABRAHAM) dans la société contemporaine, tome 1, 1935, page 3404). b) Spécialement. RADIO. Bruit de fond. Ensemble de sons parasites se superposant à une émission et en gênant la bonne audition (Confer Histoire générale des sciences (SOUS LA DIRECTION DE RENÉ TATON), tome 3, volume 2, 1964, page 272). Synonymes : bruit parasite (Ernest Coustet, La T.S.F. pratique, télégraphie, téléphonie, 1924, page 227). · Par extension. Bruit faible et continu : Ø 7. Nous connaissons tous ici le sens de ce bruit de fond très différent des crépitantes fureurs des débuts d'incendie. HERVÉ BAZIN, L'Huile sur le feu, 1954, page 59. 6. VÉNERIE. Chasser à grand bruit. Chasser avec de grands moyens (cors, nombreux chiens, veneurs, piqueurs). Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. et du XXe. siècle. — Par extension. Agitation, querelle. (Se retirer) loin du bruit : Ø 8. On s'attendait à du bruit [à l'Odéon] et on avait consigné deux régiments... AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Correspondance, tome 5, 1812-76, page 20. · Familier, vieilli. Faire beau bruit. Gronder, se fâcher (attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. et du XXe. siècle). Voir beau bruit. Voir quelqu'un se fâcher (Confer François Vidocq, Mémoires de Vidocq, tome 3, 1828-29, page 191). B.— Nouvelle, propos concernant un événement, une personne. Au bruit de; faux bruit; bruits de guerre : Ø 9. Il [Rogron] causait et demandait des nouvelles de la ville, il écoutait et colportait les commérages, les petits bruits de Provins. HONORÉ DE BALZAC, Pierrette, 1840, page 44. SYNTAXE : Un bruit circule, court; répandre, semer le bruit que; faire courir le bruit de la mort de quelqu'un; des bruits courent sur le compte de quelqu'un; il y a bruit de quelque chose Il n'est bruit que de cela. Il en est beaucoup question. Bruits de coulisse. Nouvelles circulant sous le manteau. Les renseignements, les bruits de coulisse traversent la ville en quelques heures (MORAND, New York, 1930, page 60). — Spécialement. 1. BOURSE. Bruit de Bourse. Nouvelle, fondée ou non, circulant à la Bourse, pour en faire varier les fonds. Le champ des bruits de Bourse et de salons était sans limite (ÉMILE ZOLA, L'Argent, 1891, page 33 ). 2. DROIT. Bruit public. Opinion générale pouvant servir de preuve, en l'absence d'autres indices. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. et du XXe. siècle. C.— Éclat, retentissement d'une personne, d'une chose, en bien ou en mal. Bruit de la renommée; faire grand bruit (de quelque chose) dans (le monde); vain bruit : Ø 10. C'étaient (...) les articles de Moïssard expédiés en Corse (...) avec des portraits, des biographies, des brochures, tout le bruit imprimé qu'il est possible de faire autour de son nom... ALPHONSE DAUDET, Le Nabab, 1877, page 241. — Expression. À petit bruit. Sans éclat, discrètement. Ce garçon (...) vit à petit bruit (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Naissance du jour, 1928, page 21 ). (Faire) beaucoup de bruit pour rien. (Faire) beaucoup d'éclat pour des choses qui n'en valent pas la peine. Grandes discussions pour d'imperceptibles intérêts, fâcheries, brouilleries, beaucoup de bruit pour rien, Lilliput en colère (MAURICE DE GUÉRIN, Correspondance, 1837, page 329 ). Faire plus de bruit que de besogne : Parler plus qu'agir. Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. et du XXe. siècle Faire plus de bruit que de mal. Avoir plus d'éclat extérieur que de conséquences fâcheuses. Ces lettres [de cachet] ont fait plus de bruit que de mal (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Essai sur les Révolutions, tome 2, 1797, page 334 ). Cet homme est bon cheval de trompette, il ne s'étonne pas du bruit. Il garde son sang-froid devant des cris, des menaces. Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. siècle Un homme n'aime pas le bruit s'il ne le fait. Un homme condamne chez un autre ce qu'il se permet lui-même. Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. et du XXe. siècle. — MÉDECINE. À bas bruit. Sans se révéler extérieurement ou à l'examen. Un virus... séjourne... à bas bruit dans les centres nerveux (DOCTEUR MAY DANS FERNAND WIDAL, GEORGES-HENRI ROGER, PIERRE-JEAN TEISSIER, Nouveau traité de médecine, fascicule 4, 1920-24, page 57 ). — Régionalisme (langue Ouest) [Le sujet désigne une personne] N'être pas de bruit. Ne pas faire de coup d'éclat, vivre tranquillement, modestement (Confer Jean de La Varende, Le Troisième jour, 1947, page 117). — Spécialement. Réputation, renommée. Des liqueurs (...) qui ont le bruit d'être exquises (FERDINAND FABRE, Norine, 1889, page 4 ). · Expressions vieillies. Avoir bon bruit, mauvais bruit. Avoir bonne, mauvaise réputation (Dictionnaire de l'Académie Française). A beau se lever tard qui a bruit de se lever matin ou qui a bruit de se lever matin peut dormir jusqu'au soir. Celui qui a acquis une bonne réputation la conserve quoi qu'il fasse. Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. siècle. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 17 679. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 22 624, b) 30 364; XXe. siècle : a) 28 180, b) 22 662. Forme dérivée du verbe "bruire" bruire BRUIRE, verbe intransitif. A.— [Le sujet désigne un animé, un inanimé ou une collectivité] Faire un bruit léger; plus rarement émettre des sons d'une certaine intensité. Bruire aux oreilles de quelqu'un; faire bruire; le vent bruit dans la forêt. Une biche effrayée bruissait dans les feuilles (ALPHONSE DE LAMARTINE, Raphaël, 1849, page 289 ). SYNTAXE : 1. Bruire + adjectif Bruire frais (GENEVOIX, Raboliot, 1925, page 274). 2. Bruire + préposition Bruire à. Des tremolo (...) bruissent (...) aux violons (WILLY, La Mouche des croches, par l'ouvreuse du Cirque d'été, 1894, page 74). Bruire de. La campagne brûlante bruissait de cris d'insectes (R. ROLLAND, Jean-Christophe, Le Matin, 1904, page 168). — Par métaphore et au figuré : Ø 1. Sa voix infiniment tendre, cette appellation de ma toute petite enfance rouvrent en moi de jeunes fontaines; j'écoute bruire, goutte à goutte, de clairs et fugaces souvenirs... GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Claudine en ménage, 1902, page 268. — Par métonymie. S'agiter, remuer en faisant du bruit. Je me suis arrêtée pour voir l'eau sombre bruire à l'angle des arches (ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Le Chevalier de Maison-Rouge, 1847, III, 8e. tableau, 5, page 123 ). · Spécialement. [Le sujet désigne une partie du corps ou le sang] S'agiter, être agité d'un frémissement, d'un mouvement intérieur, perçu par le sujet. Ma tête bruissait (JULIEN GRACQ, Un Beau ténébreux, 1945, page 23 ). B.— [Le sujet désigne un inanimé concernant un événement] Se répandre : Ø 2. Dans la même soirée j'ai reçu la confirmation d'une nouvelle qui bruissait autour de nous depuis quelques jours : la défaite d'un grand homme qui a rendu sa plume comme les braves rendent leur épée,... MAURICE DE GUÉRIN, Journal intime, 1834, page 193. C.— [Le sujet désigne un inanimé ou un inanimé] Faire un éclat, avoir du retentissement en bien ou en mal. Notre livre remue, bruit, scandalise (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1865, page 135 ). Remarque : On rencontre dans la documentation le néologisme bruisseur, substantif masculin (G. SAMUEL, Panorama de l'art musical contemporain, 1962, page 608).

« ? 3.

C'est donc vous, ? L?lia, qui devez ?tre et qui serez, je l'esp?re encore, mon guide et mon appui.

(...).

C'est votre voix grave et calme qui doit imposer silence au bruit discordant de mes pens?es,... AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, L?lia, 1833, page 226.

? Par m?tonymie?: ? 4.

Dans le silence qui bourdonne, un bruit tombe goutte ? goutte?: c'est le ruisseau qui coule le long des chanlattes;... EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Charles Demailly, 1860, page 96.

? Sp?cialement.

1.

INFORMATIQUE et LINGUISTIQUE.

Tout ce qui alt?re ou perturbe la transmission d'un message (confer Media 1971).

2.

M?DECINE.

Mouvement physiologique interne ou externe, per?u par le sujet ou par une autre personne. Bruits normaux, pathologiques?: ? 5.

Elle [Xave] abandonna ? l'oreiller sa t?te ?puis?e o? sonnait, comme un bourdonnement lointain, le bruit du sang ? ses tempes. HENRI PETIOT, DIT DANIEL-ROPS, Mort, o? est ta victoire? 1934, page 530.

a) Bruit de galop.

Bruit du coeur, d'origine pathologique, s'ajoutant aux deux bruits normaux, donnant ainsi ? l'auscultation, un rythme ? trois temps, rappelant un galop de cheval (Confer Maurice Bari?ty, Charles Coury, Histoire de la m?decine, 1963, page 627).

b) Bruit de pot f?l?.

Bruit obtenu en percutant la r?gion sous-claviculaire et indiquant l'existence d'une caverne pulmonaire (Confer Ce que la France a apport? ? la m?decine depuis le d?but du XXe.

si?cle, 1946, page 100). c) Bruit de r?pe.

Bruit anormal du coeur, souffle rappelant le bruit d'une r?pe, dans certains cas de l?sions valvulaires (Confer Maurice Bari?ty, Charles Coury, Histoire de la m?decine, page 602).

d) Bruit de souffle.

Bruit anormal du coeur, r?v?lant une alt?ration du rythme cardiaque (Confer Armand Trousseau, Clinique m?dicale de l'H?tel-Dieu, 1895, page 173).

e) Bruit de soufflet.

Souffle pulmonaire ou cardiovasculaire (Confer Maurice Bari?ty, Charles Coury, Histoire de. »

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