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Définition: BRUSQUER1, verbe transitif.

Publié le 07/11/2015

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Définition: BRUSQUER1, verbe transitif. I.— Traiter de manière brusque, violente. A.— Brusquer quelqu'un : Ø 1. Ce dernier coup (...) rendit madame de La Chanterie d'une défiance envers elle-même qui l'isola d'autant plus de sa fille, que sa fille, en échange de sa mauvaise fortune, exigea presque sa liberté, domina sa mère, et la brusqua même quelquefois. HONORÉ DE BALZAC, L'Envers de l'histoire contemporaine, Madame de La Chanterie, 1850, page 306. — Emploi pronominal, rare. Se secouer, se faire violence. Hier, j'ai résolu de me brusquer pour me guérir (ÉTIENNE-JEAN DELÉCLUZE, Journal, 1825, page 194 ). B.— Brusquer quelque chose. Secouer, malmener : Ø 2. Aujourd'hui, l'Empereur, bien qu'il ne fût pas mieux, a résolu de brusquer, disait-il, sa souffrance. EMMANUEL DIEUDONNÉ, COMTE DE LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, tome 2, 1823, page 79. — Par métaphore : Ø 3. Presque tout homme, dont la jeunesse fut sensible, a eu également son histoire où la qualité principale de son âme et, en quelque sorte, la saveur naturelle de ses larmes, s'est produite, où il a apporté sa plus chère offrande pour prix de l'initiation à la vie; mais la plupart, loin de ménager et de respecter ce premier accomplissement en eux, le secouent, le brusquent, le dénaturent et finissent d'ordinaire par l'abolir ou le profaner. CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Volupté, tome 2, 1834, page 269. — Spécialement. ART MILITAIRE. Brusquer une place de guerre, une position (Dictionnaire de l'Académie Française 1835-78, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Nouveau Larousse illustré, Dictionnaire de la langue française (Émile Littré), Dictionnaire général de la langue française (Adolphe Hatzfeld, Arsène Darmesteter)). II.— Hâter le cours normal ou naturellement lent, précipiter. Antonyme : ralentir : Ø 4. On était en hiver, la pièce n'était pas chauffée. « Je sentais que je m'enrhumais », me disait M. Royer-Collard, qui, la porte entrouverte, avait un pied dans une chambre et l'autre pied dans l'autre; il abrégeait donc et brusquait la conversation, que M. de Vigny, au contraire, maintenait toujours. CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Pensées et maximes, 1869, page 139. Ø 5. Mais le coeur d'Alban battait la chamade. L'appréhension montait en lui. Il ne se sentait plus capable de sourire, plus capable de parler. Il brusqua le départ. HENRI DE MONTHERLANT, Les Bestiaires, 1926, page 522. — Au figuré et employé absolument. Conclure, c'est brusquer, c'est trancher, c'est renoncer (HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal intime, 1866, page 383 ). SYNTAXE : Brusquer l'aventure (Dictionnaire de l'Académie Française 1835, 1878, Larousse 19e, Grand Larousse encyclopédique en dix volumes, LITTRÉ). Prendre rapidement son parti des événements quand ils se présentent. Brusquer une affaire (Dictionnaire de l'Académie Française 1798-1932); brusquer le dénouement (confer ZOLA, La Curée, 1872, page 518); initiative brusquée (confer MOUNIER, Traité du caractère, 1946, page 695). — Emplois techniques. · ART MILITAIRE. Brusquer la bataille. Ils [les Russes] furent les premiers à offrir la bataille, à la brusquer (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 13, 1863-69, page 89 ). Attaque brusquée (confer Maréchal Joffre, Mémoires, tome 1, 1931, page 126 et Bordeaux, Les Derniers jours du fort de Vaux, 1916, page 12). · Rare. LITTÉRATURE et PEINTURE. Brusquer son trait. ... on a Montesquieu qui aiguise et qui brusque son trait (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 3, 1848, page 57 ). Remarque : On rencontre dans la documentation les néologismes : a) Brusquailler, verbe transitif Malmener. Une voiture toute neuve en rodage, la brusquailler à ce point-là! (Jean de La Varende, Le Souverain Seigneur, 1953, page 141). b) Brusquiaire, substantif masculin, vieux. Homme brutal.... il lui eût été plus que facile alors de brusquer le brusquiaire encore étourdi (Léon Cladel, Ompdrailles, 1879, page 16; attesté uniquement chez cet auteur). — 1re attestation 1866 (Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)). Probablement emprunté au provençal brusquiaire " celui, celle qui brusque tout le monde, emporté " (Mistral, au mot brusquejaire), dérivé du verbe brusquia " brusquer, rudoyer " voir brusquer, avec suffixe -aire* issu du suffixe -átor au cas sujet. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 239. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 157, b) 307; XXe. siècle : a) 359, b) 497.

« Dictionnaire de la langue fran?aise (?mile Littr?), Dictionnaire g?n?ral de la langue fran?aise (Adolphe Hatzfeld, Ars?ne Darmesteter)).

II.? H?ter le cours normal ou naturellement lent, pr?cipiter.

Antonyme?: ralentir?: ? 4.

On ?tait en hiver, la pi?ce n'?tait pas chauff?e.

? Je sentais que je m'enrhumais ?, me disait M. Royer-Collard, qui, la porte entrouverte, avait un pied dans une chambre et l'autre pied dans l'autre; il abr?geait donc et brusquait la conversation, que M.

de Vigny, au contraire, maintenait toujours. CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Pens?es et maximes, 1869, page 139.

? 5.

Mais le coeur d'Alban battait la chamade.

L'appr?hension montait en lui.

Il ne se sentait plus capable de sourire, plus capable de parler.

Il brusqua le d?part. HENRI DE MONTHERLANT, Les Bestiaires, 1926, page 522.

? Au figur? et employ? absolument.

Conclure, c'est brusquer, c'est trancher, c'est renoncer (HENRI-FR?D?RIC AMIEL, Journal intime, 1866, page 383 ).

SYNTAXE?: Brusquer l'aventure (Dictionnaire de l'Acad?mie Fran?aise 1835, 1878, Larousse 19e, Grand Larousse encyclop?dique en dix volumes, LITTR?).

Prendre rapidement son parti des ?v?nements quand ils se pr?sentent.

Brusquer une affaire (Dictionnaire de l'Acad?mie Fran?aise 1798-1932); brusquer le d?nouement (confer ZOLA, La Cur?e, 1872, page 518); initiative brusqu?e (confer MOUNIER, Trait? du caract?re, 1946, page 695).

? Emplois techniques.

? ART MILITAIRE.

Brusquer la bataille.

Ils [les Russes] furent les premiers ? offrir la bataille, ? la brusquer (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 13, 1863-69, page 89 ).

Attaque brusqu?e (confer Mar?chal Joffre, M?moires, tome 1, 1931, page 126 et Bordeaux, Les Derniers jours du fort de Vaux, 1916, page 12).

? Rare.

LITT?RATURE et PEINTURE.

Brusquer son trait.

...

on a Montesquieu qui aiguise et qui brusque son trait (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 3, 1848, page 57 ).

Remarque?: On rencontre dans la documentation les n?ologismes?: a) Brusquailler, verbe transitif Malmener. Une voiture toute neuve en rodage, la brusquailler ? ce point-l?! (Jean de La Varende, Le Souverain Seigneur,. »

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