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Définition: BÛCHER1, substantif masculin.

Publié le 07/11/2015

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Définition: BÛCHER1, substantif masculin. A.— Rare. Amas de bois destiné à être brûlé dans une cheminée, dans une galerie de mine, etc. Des vases où fumaient des bûchers d'aloès / Pour embaumer la nuit la brise des palais (ALPHONSE DE LAMARTINE, La Chute d'un ange, 1838, page 977) : Ø 1.... le bûcher qui flambait clair et la cheminée, l'ample chancelière où plongeaient, accotés, les pieds de M. de La Hurmerie, trahissaient les goûts de bien-être, toute la douilletterie frileuse du personnage. GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Messieurs-les-Ronds-de-cuir, 1893, 1er. tableau, 2, page 32. Ø 2.... dans les mines profondes du Hartz, on employait (...) pour le travail régulier par le feu, des bûchers dressés le long de la paroi. JULIEN-NAPOLÉON HATON DE LA GOUPILLIÈRE, Cours d'exploitation des mines, 1905, page 303. — Par métonymie, usuel. Dépendance, réduit où l'on entrepose la provision de bois de chauffage. Aller chercher du bois au bûcher (Dictionnaire de l'Académie française. 1835-1932) : Ø 3. L'hiver au pauvre fut rigide, Il en a compté les longs jours, En mesurant son bûcher vide Quand la neige tombait toujours. HENRI MURGER, Les Nuits d'hiver, Printanière, 1861, page 88. · Régionalisme, rare. Hangar-bûcher. Votre maison, avec votre écurie et votre grand hangar-bûcher (ROGER MARTIN DU GARD, Le Testament du Père Leleu, 1920, page 1143 ). B.— Amas de bois sur lequel sont brûlés des êtres ou des objets. 1. [Le bûcher a une signification principale religieuse, rituelle] a) [Pour offrir un holocauste, dans certains rites anciens] ... sur ce bûcher, on offrit les boeufs en sacrifice. Ils furent consumés en holocauste à Jéhovah (ERNEST RENAN, Drames philosophiques, L'Eau de jouvence, 1881, page 491 ). — Par comparaison : Ø 4. Que Paris s'effondrât, qu'il brûlât comme un immense bûcher d'holocauste, plutôt que d'être rendu à ses vices et à ses misères, à cette vieille société gâtée d'abominable injustice! ÉMILE ZOLA, La Débâcle, 1892, page 590. b) [Pour incinérer les morts, chez les Anciens et dans certaines sociétés primitives] Dresser un bûcher (Dictionnaire de l'Académie Française); bûcher funèbre. Le bûcher était haut d'un mètre environ; on disposa dessus le corps (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, Le Bûcher, 1884, page 1304) : Ø 5.... ces bûchers dont parle Lucrèce et que les Athéniens frappés par la maladie élevaient devant la mer. On y portait les morts durant la nuit,... ALBERT CAMUS, La Peste, 1947, page 1247. 2. [Le bûcher comme instrument de répression, de supplice, servant à brûler des personnes ou des objet condamnés au feu, dans l'Antiquité, ou au temps de l'Inquisition] Le bûcher des martyrs, des hérétiques; monter sur le bûcher : Ø 6. Quant à nous, les Chrétiens, nous irons nous agenouiller devant la croix que la pieuse victime baisait avec tant d'ardeur sur son bûcher,... FRANÇOIS COPPÉE, La Bonne souffrance, 1898, page 151. Ø 7. Nous usons comme de dons gratuits, de mille choses qui ont été payées par des vies humaines, de perles dont le pêcheur a vomi le sang, de livres échappés au bûcher... PAUL VALÉRY, Littérature, 1930, page 90. — Par métaphore : Ø 8. Un esprit ne peut supporter un autre esprit, son égal, son semblable, qui ne pense pas comme lui. Ce travers, où il y a de l'estime, et même de l'amour trompé, a fait les bûchers d'autrefois, et les grands bûchers d'aujourd'hui, qui sont les guerres. ÉMILE-AUGUSTE CHARTIER, DIT ALAIN, Propos, 1931, page 993. — Par métonymie. Le supplice lui-même. Condamner au bûcher, être passible du bûcher. Vouer son assassin à l'estrapade, à la roue et au bûcher (CLAUDE FARRÈRE, L'Homme qui assassina, 1907, page 280 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 626. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 956, b) 881; XXe. siècle : a) 1 173, b) 667.

« 1.

[Le b?cher a une signification principale religieuse, rituelle] a) [Pour offrir un holocauste, dans certains rites anciens] ...

sur ce b?cher, on offrit les boeufs en sacrifice.

Ils furent consum?s en holocauste ? J?hovah (ERNEST RENAN, Drames philosophiques, L'Eau de jouvence, 1881, page 491 ).

? Par comparaison?: ? 4.

Que Paris s'effondr?t, qu'il br?l?t comme un immense b?cher d'holocauste, plut?t que d'?tre rendu ? ses vices et ? ses mis?res, ? cette vieille soci?t? g?t?e d'abominable injustice! ?MILE ZOLA, La D?b?cle, 1892, page 590.

b) [Pour incin?rer les morts, chez les Anciens et dans certaines soci?t?s primitives] Dresser un b?cher (Dictionnaire de l'Acad?mie Fran?aise); b?cher fun?bre.

Le b?cher ?tait haut d'un m?tre environ; on disposa dessus le corps (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, Le B?cher, 1884, page 1304) : ? 5....

ces b?chers dont parle Lucr?ce et que les Ath?niens frapp?s par la maladie ?levaient devant la mer.

On y portait les morts durant la nuit,... ALBERT CAMUS, La Peste, 1947, page 1247.

2.

[Le b?cher comme instrument de r?pression, de supplice, servant ? br?ler des personnes ou des objet condamn?s au feu, dans l'Antiquit?, ou au temps de l'Inquisition] Le b?cher des martyrs, des h?r?tiques; monter sur le b?cher?: ? 6.

Quant ? nous, les Chr?tiens, nous irons nous agenouiller devant la croix que la pieuse victime baisait avec tant d'ardeur sur son b?cher,... FRAN?OIS COPP?E, La Bonne souffrance, 1898, page 151.

? 7.

Nous usons comme de dons gratuits, de mille choses qui ont ?t? pay?es par des vies humaines, de perles dont le p?cheur a vomi le sang, de livres ?chapp?s au b?cher... PAUL VAL?RY, Litt?rature, 1930, page 90.

? Par m?taphore?: ? 8.

Un esprit ne peut supporter un autre esprit, son ?gal, son semblable, qui ne pense pas comme lui.

Ce travers, o? il y a de l'estime, et m?me de l'amour tromp?, a fait les b?chers d'autrefois, et les grands b?chers. »

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