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Définition: CACA, substantif masculin.

Publié le 07/11/2015

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Définition: CACA, substantif masculin. A.— Familier. 1. [Dans le langage enfantin ou, par euphémisme, dans la langue des adultes] Excrément de l'homme et, plus rarement, des animaux. Faire caca, faire son caca. Synonymes : crotte, merde (trivial); déjection, fèces, selles (langage médical) : Ø 1. Vieil amoureux des petits enfants (...) il [Brueghel] a décrit avec une tendre ironie leur petite vie affairée et sérieuse, des plus grands qui font la guerre aux plus petits qui font des pâtés ou fouillent gravement dans leur caca,... ÉLIE FAURE, Histoire de l'art, 1914, page 480. — Par extension. Chose sale. C'est du caca (Dictionnaire de l'Académie française. 1835-78). 2. Péjoratif, par comparaison ou par métaphore. a) [Pour exprimer la volonté de dégradation de quelque chose ou de quelqu'un] Chose ou personne vile, sans valeur. Ces jean-foutres qui se défient de l'ouvrier comme si c'était du caca (LÉON BLOY, La Femme pauvre, 1897, page 16 ); voir Sarah Bernhardt dans L'Aiglon, qu'est-ce que c'est? Du caca (MARCEL PROUST, Sodome et Gomorrhe, 1922, page 1070 ). — Emploi adjectival invariable, familier, péjoratif. Cent allégories pour des bagues, plus caca les unes que les autres (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 193 ). — Locution très familière. Faire caca sur quelqu'un ou quelque chose Bafouer, outrager. Singulier applaudissement donné au chanoine Raillon, qui faisait caca sur la mémoire du général Lannes (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Journal, tome 3, 1801-1818, page 130 ). b) [Avec une idée de déchéance de fait] Être, tomber, retomber dans le/son caca; tourner au caca. Être, tomber, retomber dans une situation mauvaise, inextricable. Faites des voeux pour me retrouver avec tout mon bon sens. Je suis dans le caca jusqu'au cou (ÉMILE ZOLA, Correspondance, 1902, page 599 ). B.— Rare. [Sans article, en construction appositive] Couleur de caca : Ø 2. Notre galère tenait son mince sillon juste au ras des jetées, là où venait finir une eau caca, toute barbotante d'une kyrielle de petits bachots et remorqueurs avides et cornards. LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, page 231. — Couleur caca d'oie ou absolument caca d'oie. D'une couleur jaune verdâtre. Le grotesque personnage vêtu d'une souquenille caca d'oie (EDMOND DE GONCOURT, Les Frères Zemganno, 1879, page 19 ); le papier du salon, jadis bouton d'or, aujourd'hui caca d'oie (ALEXANDRE ARNOUX, La Nuit de Saint-Avertin, 1942, page 29 ). — Vieux. [Par référence à une teinte à la mode à la naissance du Dauphin, en 1751] Couleur caca(-)dauphin ou absolument caca(-)dauphin. D'une certaine nuance de jaune orangé. Habits fleur de soufre, gorge de pigeon, pluie de rose, caca dauphin (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1857, page 341 ); volants gorge de pigeon, caca-dauphin, et toutes nuances comme il faut (PAUL VERLAINE, Œuvres posthumes, tome 2, Souvenirs et promenades, 1896, page 129 ). Remarque : On rencontre dans la documentation a) Le syntagme argotique pain caca. Pain à base de pomme de terre distribué aux prisonniers dans les camps allemands au cours de la première guerre mondiale. (De l'allemand KK Brot, abréviation de Kriegskartoffelbrot « pain de guerre à base de pomme de terre »). La farine allemande KK, celle qui servait à faire le célèbre pain « caca » (MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 28). b) Cacatoire, adjectif. Fièvre cacatoire (vieilli; attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. siècle ainsi que dans Larousse du xxe. siècle en six volumes et DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965). Fièvre accompagnée d'abondantes déjections, parfois de coliques. — Emploi substantival. Lieux d'aisances. Un « cacatoire » à l'ancienne mode (ROBERT, COMTE DE MONTESQUIOU-Fezensac, Mémoires, tome 1, 1921, page 328). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5

« retomber dans une situation mauvaise, inextricable.

Faites des voeux pour me retrouver avec tout mon bon sens.

Je suis dans le caca jusqu'au cou (?MILE ZOLA, Correspondance, 1902, page 599 ).

B.? Rare.

[Sans article, en construction appositive] Couleur de caca?: ? 2.

Notre gal?re tenait son mince sillon juste au ras des jet?es, l? o? venait finir une eau caca, toute barbotante d'une kyrielle de petits bachots et remorqueurs avides et cornards. LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT C?LINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, page 231.

? Couleur caca d'oie ou absolument caca d'oie.

D'une couleur jaune verd?tre.

Le grotesque personnage v?tu d'une souquenille caca d'oie (EDMOND DE GONCOURT, Les Fr?res Zemganno, 1879, page 19 ); le papier du salon, jadis bouton d'or, aujourd'hui caca d'oie (ALEXANDRE ARNOUX, La Nuit de Saint-Avertin, 1942, page 29 ).

? Vieux.

[Par r?f?rence ? une teinte ? la mode ? la naissance du Dauphin, en 1751] Couleur caca(-)dauphin ou absolument caca(-)dauphin.

D'une certaine nuance de jaune orang?.

Habits fleur de soufre, gorge de pigeon, pluie de rose, caca dauphin (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1857, page 341 ); volants gorge de pigeon, caca-dauphin, et toutes nuances comme il faut (PAUL VERLAINE, ?uvres posthumes, tome 2, Souvenirs et promenades, 1896, page 129 ).

Remarque?: On rencontre dans la documentation a) Le syntagme argotique pain caca.

Pain ? base de pomme de terre distribu? aux prisonniers dans les camps allemands au cours de la premi?re guerre mondiale.

(De l'allemand KK Brot, abr?viation de Kriegskartoffelbrot ? pain de guerre ? base de pomme de terre ?).

La farine allemande KK, celle qui servait ? faire le c?l?bre pain ? caca ? (MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 28).

b) Cacatoire, adjectif.

Fi?vre cacatoire (vieilli; attest? dans la plupart des dictionnaires g?n?raux du XIXe.

si?cle ainsi que dans Larousse du xxe.

si?cle en six volumes et DICTIONNAIRE ENCYCLOP?DIQUE QUILLET 1965).

Fi?vre accompagn?e d'abondantes d?jections, parfois de coliques.

? Emploi substantival.

Lieux d'aisances.

Un ? cacatoire ? ? l'ancienne mode (ROBERT, COMTE DE MONTESQUIOU-Fezensac, M?moires, tome 1, 1921, page 328).

STATISTIQUES?: Fr?quence absolue litt?raire?: 5. »

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