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Définition: CAFÉ, substantif masculin.

Publié le 07/11/2015

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Définition: CAFÉ, substantif masculin. I.— Graine du caféier. Une balle de café, la torréfaction du café. · Café vert. Café non torréfié. Sac de café vert (LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, La Douceur de la vie, 1939, page 20 ). — Par métonymie, rare. Caféier. Les plantations de cacao de Bahia possèdent quelques parcelles de cafés ou d'hévéas (ANDRÉ MEYNIER, Les Paysages agraires, 1958, page 47 ). II.— A.— Spécialement et courant. 1. Cette graine après torréfaction. Café décaféiné; café en poudre; grain, marc de café; moulin à café; moudre du café : Ø 1. « Le café moulu se trouve dans le filtre de la cafetière et dès que l'eau bout dans la bouilloire, il la verse... » GEORGES SIMENON, Les Vacances de Maigret, 1948, page 90. — Par extension. [En parlant d'un succédané du café] Café d'orge, de chicorée, de figues, de glands doux. 2. Boisson aux propriétés stimulantes et toniques obtenue par l'infusion des graines torréfiées et moulues. · Boire, prendre le café. Boire du café à l'heure et en quantité habituelles : Ø 2.... nous cassâmes une croûte dans un « bon endroit » que nous désigna le brigadier, prîmes le café, puis la goutte... PAUL VERLAINE, Mes prisons, 1893, page 373. · (Prendre) un café (au restaurant, etc.); garçon, un café! Une tasse de café! Je prends chaque matin un café grande tasse au bistrot près du pont (RAYMOND QUENEAU, Si tu t'imagines, 1952, page 58 ). SYNTAXE : Café glacé; un bol, un verre, une tasse de café; préparer, servir, verser du/le/un café; une cuiller, une tasse à café (pour prendre le café). · Café noir, café nature. Je bus un bon café noir et l'envie de dormir passa dès que parut le soleil (GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Suzanne et les jeunes hommes, 1941, page 221 ). · Café au lait. Café additionné de lait. Café à la crème (vieilli). Café additionné de crème. Une tasse de café à la crème (HONORÉ DE BALZAC, Ferragus, 1833, page 113 ). Moderne. Café(-)crème. Café additionné de crème ou, le plus souvent, de lait. · Familier. Café cognac, café rhumain.. Café servi avec un verre de cognac, de rhum, etc. Apprécier un café rhum (HENRI DE MONTHERLANT, Les Lépreuses, 1939, page 1492 ). · Par extension. Boisson obtenue par l'infusion d'un succédané de café. Les pauvres gens croyaient se faire du bien en buvant du café de glands doux (MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 5, 1906-1907, page 290 ). — Substantif apposé avec valeur d'adjectif. [Pour désigner une couleur brun plus ou moins foncé] La Dordogne, jaune, ou plutôt café clair, comme le Tarn et l'Aveyron (JULES MICHELET, Journal, 1835, page 203 ). La peinture passait au jaune café au lait (JOSEPH MALÈGUE, Augustin ou le Maître est là, tome 2, 1933, page 18) : Ø 3.... un buffet et deux tabourets — le tout dans cet excellent bois blanc qui pompe si bien des litres de brou de noix et devient noirâtre ici, jaunâtre là, café crème ailleurs — suffisaient largement à monter mon ménage. HERVÉ BAZIN, La Mort du petit cheval, 1949, page 192. — Locution familière. · Prendre son café (vieilli). S'amuser : Ø 4.... c'est une de mes amies qui loue au comte de Steinbock la chambre garnie où ta Valérie prend en ce moment son café, un drôle de café... HONORÉ DE BALZAC, La Cousine Bette, 1846, page 380. · C'est fort de café. C'est intolérable, invraisemblable : Ø 5. Quoique d'abord, abasourdi, j'eus tout de suite le sentiment que « le café était vraiment trop fort » et qu'il ne pouvait s'agir que d'une énorme erreur résultant d'une machination. CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1954, page 125. Ø 6. — Je vous disais que Bondino a toujours eu le désir de vous rencontrer; il l'a de plus en plus actuellement. — Cela me paraît assez fort de café : il ne me connaît pas. JEAN GIONO, Le Bonheur fou, 1957, page 281. B.— Par métonymie. 1. a) Vieilli. Réunion mondaine où on boit du café et d'autres boissons : Ø 7. Un Café est une assemblée où, pendant une soirée entière, les invités boivent les vins exquis et les liqueurs dont regorgent les caves dans ce benoît pays, mangent des friandises, prennent du café noir, ou du café au lait frappé de glace; tandis que les femmes chantent des romances, discutent leurs toilettes ou se racontent les gros riens de la ville. HONORÉ DE BALZAC, La Recherche de l'absolu, 1834, page 199. b) [À la fin d'un repas] Le moment où l'on prend le café (confer supra A 2) : Ø 8. Dans une salle à manger au sol carrelé de noir et de blanc on nous servit un dîner plein de tact; au café, Trarieux offrit des liqueurs mais pas de cigares;... SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 207. 2. Établissement où l'on consomme des boissons. Confer brasserie, cabaret, estaminet, taverne : Ø 9. Les cafés de Montmartre sont morts. Ils ont été remplacés par des débits, des bars ou des grills. Je connais pourtant un petit bistrot, un bois et charbons, où le bonheur et le pittoresque se conçoivent encore. LÉON-PAUL FARGUE, Le Piéton de Paris, 1939, page 47. Ø 10. — Entrons ici, dit Henri en poussant au hasard la porte d'un café; c'était un tout petit bistro aux tables couvertes de toile cirée. « Qu'est-ce que tu prends? — Un vichy. » SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 280. SYNTAXE : Un garçon de café; une salle, une terrasse de café; un café borgne; café-bar, café-brasserie, café-restaurant, café-tabac; au figuré un pilier de café. · Vieilli. Café(-)concert (populairement caf'conc'), café chantant Établissement où l'on consomme des boissons en assistant à un spectacle. Confer cabaret, music-hall : Ø 11.... l'ensemble de ses affaires était pitoyable; si bien que, pour les remettre à flot, il pensa d'abord à établir un café chantant, où l'on n'aurait chanté rien que des oeuvres patriotiques;... GUSTAVE FLAUBERT, L'Éducation sentimentale, tome 2, 1869, page 196. Ø 12. Des familles bourgeoises s'engouffraient, sous des arcs éclatants de lampes électriques, dans des cafés-concerts, des spectacles de gaudrioles et de nudités. ÉMILE ZOLA, Fécondité, 1899, page 73. · Café littéraire. Café où se réunissent les gens de lettres. Intellectuels avides de ce calme très particulier qui naît du voisinage des maisons d'édition, des facultés et des cafés littéraires (LÉON-PAUL FARGUE, Le Piéton de Paris, 1939, page 239 ). · Péjoratif. [Déterminant de substantif, en particulier dans le syntagme café du commerce] : Ø 13.... la fatuité confiante, désoeuvrée et ignorante des jeunes officiers de cette époque, fumeurs et joueurs éternels, attentifs seulement à la rigueur de leur tenue, savants sur la coupe de leur habit, orateurs de café et de billard. ALFRED DE VIGNY, Servitude et grandeur militaires, 1835, page 26. Ø 14. « Eh bien, dit Schneider, milite, mon vieux, milite. Seulement ton action ressemble drôlement aux parlotes du café du commerce : nous avons racolé à grand'peine une centaine de malheureux idéalistes et nous leur débitons des bobards sur l'avenir de l'Europe. » JEAN-PAUL SARTRE, La Mort dans l'âme, 1949, page 264. — Par métonymie, familier. Les clients d'un café : Ø 15. Le café jubilait et braillait avec cet abandon des hommes réunis entre eux, loin de leurs femmes, pour se divertir. GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Les soeurs Vatard, 1879, page 107. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5 839. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 5 307, b) 9 486; XXe. siècle : a) 9 167, b) 9 708. DÉRIVÉS : Caféisme, substantif masculin. Intoxication aiguë ou chronique due à une consommation abusive de café, caractérisée par des troubles cardio-vasculaires, digestifs, neuropsychiques. Nous faisons enfin tous usage d'excitants légers, tabac, café, thé qui ne sont pas toujours inoffensifs, comme le démontrent bien le « théisme » tunisien et ce « caféisme » nordique qu'on a pu appeler « l'alcoolisme de la femme » (HERVÉ BAZIN, La Fin des asiles, 1959, page 156 ). Attesté dans Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse) Supplément 1890, Larousse de la Langue française en six volumes, DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET et DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT) Supplément 1970.

« grande tasse au bistrot pr?s du pont (RAYMOND QUENEAU, Si tu t'imagines, 1952, page 58 ).

SYNTAXE?: Caf? glac?; un bol, un verre, une tasse de caf?; pr?parer, servir, verser du/le/un caf?; une cuiller, une tasse ? caf? (pour prendre le caf?).

? Caf? noir, caf? nature.

Je bus un bon caf? noir et l'envie de dormir passa d?s que parut le soleil (GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Suzanne et les jeunes hommes, 1941, page 221 ).

? Caf? au lait.

Caf? additionn? de lait.

Caf? ? la cr?me (vieilli).

Caf? additionn? de cr?me.

Une tasse de caf? ? la cr?me (HONOR? DE BALZAC, Ferragus, 1833, page 113 ).

Moderne.

Caf?(-)cr?me.

Caf? additionn? de cr?me ou, le plus souvent, de lait.

? Familier.

Caf? cognac, caf? rhumain..

Caf? servi avec un verre de cognac, de rhum, etc.

Appr?cier un caf? rhum (HENRI DE MONTHERLANT, Les L?preuses, 1939, page 1492 ).

? Par extension.

Boisson obtenue par l'infusion d'un succ?dan? de caf?.

Les pauvres gens croyaient se faire du bien en buvant du caf? de glands doux (MAURICE BARR?S, Mes cahiers, tome 5, 1906-1907, page 290 ).

? Substantif appos? avec valeur d'adjectif.

[Pour d?signer une couleur brun plus ou moins fonc?] La Dordogne, jaune, ou plut?t caf? clair, comme le Tarn et l'Aveyron (JULES MICHELET, Journal, 1835, page 203 ). La peinture passait au jaune caf? au lait (JOSEPH MAL?GUE, Augustin ou le Ma?tre est l?, tome 2, 1933, page 18) : ? 3....

un buffet et deux tabourets ? le tout dans cet excellent bois blanc qui pompe si bien des litres de brou de noix et devient noir?tre ici, jaun?tre l?, caf? cr?me ailleurs ? suffisaient largement ? monter mon m?nage. HERV? BAZIN, La Mort du petit cheval, 1949, page 192.

? Locution famili?re.

? Prendre son caf? (vieilli).

S'amuser?: ? 4....

c'est une de mes amies qui loue au comte de Steinbock la chambre garnie o? ta Val?rie prend en ce moment son caf?, un dr?le de caf?... HONOR? DE BALZAC, La Cousine Bette, 1846, page 380.. »

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