Définition: CALEÇON, substantif masculin.

Définition: CALEÇON, substantif masculin. A.— Vieux. Culotte descendant sous le genou et portée autrefois par les personnes des deux sexes. Porter un caleçon de soie. S'adossant au siège incliné, elle confiait à Thérèse le soin de tirer ses caleçons (RENÉ TARDIVAUX, DIT BOYLESVE, La Leçon d'amour dans un parc, 1902, page 67) : Ø 1. Mme. B..., après nous avoir dit qu'elle adorait son mari, nous raconte qu'il met des bas, qu'il porte des jarretières, et qu'il lui faut en été des petits caleçons en toile bleue, pareils à des culottes de suisse. JULES RENARD, Journal, 1889, page 33. B.— Culotte que les hommes portent sous le pantalon. Caleçon long, court; caleçon d'été, d'hiver. · Par métaphore : Ø 2.... la vieille fille savait que dessous sa flanelle l'avoué portait en outre un gilet et un caleçon en égoïsme. JULES FLEURY-HUSSON, DIT CHAMPFLEURY, Les Bourgeois de Molinchart, 1855, page 65. — Spécialement. 1. Caleçon de bain. Culotte courte utilisée pour se baigner : Ø 3. On me charge de vous demander quel jour de cette semaine vous viendrez? Jeudi, par exemple? Apportez votre caleçon; nous prendrons un bain. GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1878, page 100. 2. Caleçon de combat, de lutte. Culotte courte portée par les lutteurs : Ø 4.... là, des engins de lutteur : huit à dix ceintures omnicolores, une en peau de buffle avec des anneaux de chanvre, une paire de caleçons de combat et plusieurs écharpes aux couleurs de l'invincible athlète :... LÉON CLADEL, Ompdrailles, le tombeau des lutteurs, 1879, page 355. Remarque : 1. Le terme s'est employé indifféremment au singulier ou au pluriel Mettre son (ses) caleçon(s); le singulier a fini par prévaloir. 2. On rencontre dans l'usage populaire ou familier les formes argotiques cal(e)bard et cal(e)cif (ce dernier plus fréquent dans l'usage familier). À onze heures moins vingt, vous vous balladez (sic) encore en liquette et en calbard (RENÉ FALLET, Banlieue Sud-Est, 1947, page 28). T'es (...) en calecif jaune! (RENÉ FALLET, Banlieue Sud-Est, 1947, page 245). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 218. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 129, b) 571; XXe. siècle : a) 367, b) 289. DÉRIVÉS : 1. Caleçonnade, substantif féminin. péjoratif. Spectacle dans lequel évoluent des personnages peu vêtus. — Vous avez tort (...) il y a des directeurs qui (...) pour se faire pardonner des tentatives purement commerciales et lucratives, sont prêts à jouer des auteurs nouveaux (...) Tenez, je puis vous en signaler un (...) Il possède la meilleure entreprise de caleçonnades qui soit sur la place (PAUL VIALAR, La Mort est un commencement, La Carambouille, 1949, page 22 ). 2. Caleçonner, verbe transitif. Revêtir d'un caleçon. Nous partons par le chemin que j'ai pris pour venir, mais j'ai cette fois un cheval doux, on m'a caleçonné, ouaté, et je me suis suifé d'avance (JULES VALLÈS, Jacques Vingtras, L'Enfant, 1879, page 151 ).