Définition: CAMBRIOLER, verbe transitif.

Définition: CAMBRIOLER, verbe transitif. Commettre un vol en pénétrant dans un local par effraction, escalade, par usage de fausses clés. A.— [Le complément d'objet désigne le local où est commis le vol] Cambrioler un appartement, un magasin, une villa : Ø 1. Pendant que je dînais avec lui, un coup de téléphone l'avertit que son domicile venait d'être cambriolé de fond en comble. PAUL MORAND, Londres, 1933, page 103. — Par métaphore. C'est idiot quand tous les astrologues cambriolent les étoiles (BLAISE CENDRARS, Du Monde entier au coeur du monde, Crépitements, 1957, page 93 ). — emploi absolu. On a vu des gens habitant Versailles cambrioler aux Champs-Élysées (GEORGES CLEMENCEAU, L'Iniquité, 1899, page 47 ). B.— [Le complément désigne la personne ou la chose volée] 1. [Le complément d'objet direct désigne la personne volée] Voler (une personne) en commettant un cambriolage chez elle : Ø 2. D'autres prisonniers, pour voyager impunément en Allemagne, imaginèrent de se déguiser en femmes. Il y fallait des aptitudes particulières, et l'art de séduire ou de cambrioler une Allemande, afin de disposer du trousseau nécessaire. FRANCIS AMBRIÈRE, Les Grandes vacances, 1946, page 237. 2. Rare. [Un complément exprime la personne volée, un autre la chose] a) Cambrioler quelqu'un de quelqu'un ou de quelque chose. Savez-vous que je devrais vous faire une scène pour venir, jusque dans ma paroisse, me cambrioler de mes pénitents (PAUL-JEAN TOULET, La Jeune fille verte, 1918, page 243 ). b) Cambrioler quelque chose chez quelqu'un. Chacun (...) se demandait qui avait cambriolé, chez Rivera, la formule pour peindre les arbres en pointillant du noir avec du vert (JEAN COCTEAU, La Difficulté d'être, 1947, page 218 ). Remarque : On rencontre dans la documentation un emploi correspondant à cambriole1 : Ø 3.... l'argot! Il contient un dixième de mots de la langue romane, un autre dixième de la vieille langue gauloise de Rabelais. (...) cambrioler (tout ce qui se fait dans une chambre),... HONORÉ DE BALZAC, Splendeurs et misères des courtisanes, 1847, page 527. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2