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Définition: CAMPÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 08/11/2015

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Définition: CAMPÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de camper* II.— Adjectif. A.— Vieilli. Établi dans un camp. Armée campée (Dictionnaire de l'Académie Française); troupes bien, mal campées. B.— Familier. Solidement placé, bien planté. Enfant bien campé sur ses jambes. Les bizarreries formalistes de cet escogriffe si campé sur la hanche (THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 349 ). — Figuré, vieilli. Dans une bonne situation de fortune ou de réputation. Être bien campé dans le monde (Nouveau Larousse illustré, Larousse du XXe. siècle en six volumes). — Spécialement. MANÈGE. Cheval campé. Cheval qui à l'arrêt éloigne fortement l'un de l'autre ses bipèdes antérieur et postérieur. Campé du devant, du derrière. (Attesté dans DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ), Dictionnaire général de la langue française (Adolphe Hatzfeld, Arsène Darmesteter), Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Grand Larousse encyclopédique en dix volumes). Confer andalou exemple 6. C.— BEAUX-ARTS et LITTÉRATURE. Représenté avec rigueur. Portrait, récit bien campé. Son Marseille, porte de l'Orient [oeuvre de Puvis de Chavannes] , est excellent. Et si architectural, bien campé, selon toutes les vieilles règles traditionnelles de son art (MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 1, 1897-98, page 259 ). — Par extension. Aux formes nettes, harmonieuses. Jeune fille (...) toute petite, mais si bien campée (RENÉ BENJAMIN, Gaspard, 1915, page 92 ). Une silhouette de femme (...) haute et bien campée (GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, La Passion de Joseph Pasquier, 1945, page 212 ). Remarque : On rencontre dans la documentation campée, substantif féminin, régionalisme Action de camper. La campée des bûcherons (Jean Giono, Naissance de l'Odyssée, page 73 dans le Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (PAUL ROBERT) Supplément 1970, seule attestation). Fréquence absolue littéraire : 260. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 333, b) 452; XXe. siècle : a) 473, b) 293. Forme dérivée du verbe "camper" camper CAMPER, verbe. I.— Emploi intransitif. A.— [En parlant d'une armée, d'un corps de troupe] Établir un camp pour s'y loger (généralement sous la tente) et s'y retrancher. Camper aux portes de la ville, dans la plaine, en présence de l'ennemi. L'armée alla camper à la vue des ennemis; il entend admirablement bien l'art de camper (Dictionnaire de l'Académie française. 1798-1878). Nous campâmes en tel endroit (Dictionnaire de l'Académie française. 1798-1932) : Ø 1.... il [Scipion] retrempa le caractère du soldat, en exigeant de lui d'immenses travaux. Il campait et décampait, élevait des murs pour les détruire, et peu à peu se rapprochait de Numance. JULES MICHELET, Histoire romaine, tome 2, 1831, page 108. Ø 2. On posa donc les avant-postes et on bivaqua. Notre bataillon campait à cinq ou six cents pas d'un grand moulin, dont les gens sortirent tout étonnés de nous voir. ÉMILE ERCKMANN ET ALEXANDRE CHATRIAN, DITS ERCKMANN-CHATRIAN, Histoire d'un paysan, tome 2, 1870, page 60. — Par métaphore, vieux, rare et littéraire. Se trouver. L'amour du bien public ne campe jamais où l'intérêt commande (Larousse du 19e. siècle-20e. ). B.— S'installer de façon provisoire et parfois désordonnée : Ø 3. Ce ne fut pas une petite affaire pour les Le Pesnel que ce voyage. On fit des calculs et l'on vit que les économies allaient filer. On décida de n'aller point à l'hôtel et de camper, en dépit de l'horrible difficulté, chez les Gaston Le Pesnel. PIERRE DRIEU LA ROCHELLE, Rêveuse bourgeoisie, 1939, page 78. · Proverbial et familier. Il campe. " se dit d'un homme qui n'a point de logis assuré, qui en change tous les jours " (Dictionnaire de l'Académie Française). — Par extension. Ne faire qu'une courte station quelque part. Nous n'avons fait que camper en cet endroit (Dictionnaire de l'Académie française. 1835-1932). — Par métaphore. D'autres vont camper dans ta vie : moi j'y demeure (GEORGES BERNANOS, Madame Dargent, 1922, page 9 ). C.— [En parlant de personnes qui pratiquent l'activité sportive ou touristique appelée camping] Camper sous une tente. — Absolument. Camper. S'installer. Redescendus dans la vallée, nous nous mettons en quête d'un endroit pour camper (ALBERT T'SERSTEVENS, L'Itinéraire espagnol, 1963, page 319 ). II.— Emploi transitif. A.— Établir (une armée) dans un camp. Camper une armée au bord d'un fleuve. Ce général a campé son armée entre la montagne et la rivière (Dictionnaire de l'Académie française. 1798-1932) : Ø 4.... croyez-vous que ce soit un médiocre avantage pour la cour et pour le parti dont je parle, de cantonner les soldats, de les camper, de les diviser en corps d'armée... MAXIMILIEN DE ROBESPIERRE, Discours, Sur la guerre, tome 8, 1792, page 87. B.— Par extension. 1. Établir, placer quelque chose avec décision et vigueur. Camper son chapeau sur sa tête; être bien campé sur ses jambes. Camper une balle [à un ours] au défaut de l'épaule (PIERRE-ALEXIS, VICOMTE PONSON DU TERRAIL, Rocambole, les drames de Paris, tome 5, Les Exploits de Rocambole, 1859, page 455) : Ø 5. En furetant de tous côtés, j'avisai une paire de lunettes bleues que je campai sur mon nez afin de déguiser mon visage... MAXIME DU CAMP, Mémoires d'un suicidé, 1853, page 72. — Au figuré, familier, vieilli. a) Camper un soufflet à quelqu'un (Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), 20e. ); camper une gifle. Camper une pénitence à un écolier (Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Nouveau Larousse illustré). Camper un enfant à une femme (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Lucien Leuwen, tome 3, 1836, page 206 ). b) Camper là quelqu'un. " Le laisser, l'abandonner lorsqu'on l'a mis ou qu'il s'est mis lui-même dans une situation embarrassante " (Dictionnaire de l'Académie Française). c) Camper (quelque chose) sur le dos de (quelqu'un). Le lui imputer. Il m'a fallu livrer bataille, sans quoi on me campait sur le dos la perte des douze canons (PAUL-LOUIS COURIER, Lettres de France et d'Italie, 1806, page 714 ). 2. [En parlant d'une personne, à la tournure passive] Être bien campé. " Être bien installé, bien placé en tel endroit " (Dictionnaire de l'Académie Française). Ironiquement au XXe. siècle. Être dans une fâcheuse situation (Dictionnaire de l'Académie Française). Me voilà bien campé (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, À la belle bergère, 1925, page 12 ). 3. Domaine des Beaux-Arts, de la littérature. Représenter avec vigueur et décision (un être, une scène, etc.). Camper un personnage sur un tableau, un héros de roman : Ø 6. Quelle puissance vous avez pour prendre la réalité, pour la modeler et camper vingt pages expressives où tout est saisissant et ramassé! MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 10, 1914, page 301. III.— Emploi pronominal. A.— Rare. Établir le camp de ses troupes ou son campement. L'ennemi se campa en face de nous. Synonyme : camper I A. Le général essaya de se camper sur la lisière du bois (Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)). B.— Par extension. 1. Se placer avec assurance. Il se campa le dos à la cheminée (HONORÉ DE BALZAC, La Cousine Bette, 1846, page 164 ). — MÉDECINE VÉTÉRINAIRE. [En parlant du cheval] Se poster sur ses jambes (pour uriner). Quand un cheval commence à se camper, aprés une maladie, c'est signe que les forces lui reviennent (Confer Dictionnaire universel de la langue française (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845 et Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)). — Au figuré, vieux. S'abriter. Se camper sous la règle de François d'Assise (CHARLES, COMTE DE MONTALEMBERT, Histoire de Sainte Elisabeth de Hongrie, duchesse de Thuringe (1207-1231), 1836, page LIV. ). 2. Souvent familier, vieilli. S'établir, s'installer dans une posture impliquant la hardiesse, parfois la bravade ou le sans-gêne. Il se campe bien (Dictionnaire de l'Académie Française). Se camper en face de quelqu'un; se camper fièrement, de profil, devant quelqu'un; se camper dans un fauteuil (Confer Dictionnaire de l'Académie Française 1835-1932). — Absolument. Se camper.. Poser pour la galerie : Ø 7.... le nombre de ceux qui sont appelés à faire figure dans le monde et qui consentent, qui parviennent à demeurer naturels (...) reste extrêmement limité : l'on se campe, l'on se redresse, l'on force le ton de sa voix. Même devant le seul Vendredi, Robinson a tendance à poser; l'ouvrier devant le patron; le patron devant l'ouvrier. Oui, le parfait naturel reste chose si rare qu'il peut prendre air d'affectation. ANDRÉ GIDE, Ainsi soit-il, ou Les Jeux sont faits, 1951, page 1243. Remarque : On rencontre dans la documentation un emploi adjectival de campant, ante, participe présent de camper intransitif Les cent mille feux de ton armée campante (PAUL CLAUDEL, Protée, 1re. version, 1914, II, 2, page 340). STATISTIQUES : Camper. Fréquence absolue littéraire : 463. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 503, b) 897; XXe. siècle : a) 735, b) 616. Campant Fréquence absolue littéraire : 21.

« La camp?e des b?cherons (Jean Giono, Naissance de l'Odyss?e, page 73 dans le Dictionnaire alphab?tique et analogique de la langue fran?aise (PAUL ROBERT) Suppl?ment 1970, seule attestation).

Fr?quence absolue litt?raire?: 260.

Fr?quence relative litt?raire?: XIXe.

si?cle?: a) 333, b) 452; XXe.

si?cle?: a) 473, b) 293.

Forme d?riv?e du verbe "camper" camper CAMPER, verbe.

I.? Emploi intransitif.

A.? [En parlant d'une arm?e, d'un corps de troupe] ?tablir un camp pour s'y loger (g?n?ralement sous la tente) et s'y retrancher.

Camper aux portes de la ville, dans la plaine, en pr?sence de l'ennemi.

L'arm?e alla camper ? la vue des ennemis; il entend admirablement bien l'art de camper (Dictionnaire de l'Acad?mie fran?aise.

1798-1878).

Nous camp?mes en tel endroit (Dictionnaire de l'Acad?mie fran?aise.

1798-1932)?: ? 1....

il [Scipion] retrempa le caract?re du soldat, en exigeant de lui d'immenses travaux.

Il campait et d?campait, ?levait des murs pour les d?truire, et peu ? peu se rapprochait de Numance. JULES MICHELET, Histoire romaine, tome 2, 1831, page 108.

? 2.

On posa donc les avant-postes et on bivaqua.

Notre bataillon campait ? cinq ou six cents pas d'un grand moulin, dont les gens sortirent tout ?tonn?s de nous voir. ?MILE ERCKMANN ET ALEXANDRE CHATRIAN, DITS ERCKMANN-CHATRIAN, Histoire d'un paysan, tome 2, 1870, page 60.

? Par m?taphore, vieux, rare et litt?raire.

Se trouver.

L'amour du bien public ne campe jamais o? l'int?r?t commande (Larousse du 19e.

si?cle-20e.

).

B.? S'installer de fa?on provisoire et parfois d?sordonn?e?: ? 3.

Ce ne fut pas une petite affaire pour les Le Pesnel que ce voyage.

On fit des calculs et l'on vit que les ?conomies allaient filer.

On d?cida de n'aller point ? l'h?tel et de camper, en d?pit de l'horrible difficult?, chez les Gaston Le Pesnel.. »

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