Devoir de Philosophie

Définition: CARNAVAL, substantif masculin.

Publié le 09/11/2015

Extrait du document

Définition: CARNAVAL, substantif masculin. A.— 1. Période qui précède le Carême (de l'Épiphanie au mercredi des cendres) — notamment jours gras (dimanche, lundi et Mardi gras) — durant lesquels se déroulent des réjouissances publiques (mascarades, défilés de chars, batailles de confetti, etc.) ou semi-publiques (bals, etc.); par métonymie, ensemble de ces réjouissances : Ø 1. Les Italiens prétendent que notre carnaval vient de leur carnavale; que nous leur devons le mot et la chose. L'étymologiste Ducange dérive ce mot de carn-avale, parce que, dit-il, dans ce tems on mange beaucoup de viande pour se dédommager, à l'avance, des privations que le carême impose. VICTOR-JOSEPH ÉTIENNE, DIT DE JOUY, L'Hermite de la Chaussée d'Antin, tome 2, 1812, page 61. Ø 2.... le carnaval se meurt en France. Ces files de voitures fermées qui marchent lentement, toute cette population parée qui sort de chez elle pour jeter un regard méprisant sur le peu de population qui paraît masquée dans les rues, le sérieux glacial qui règne sur tous les visages, tout indique que le temps du carnaval n'est plus une époque de divertissement populaire. ÉTIENNE-JEAN DELÉCLUZE, Journal, 1825, page 125. SYNTAXE : Carnaval romain; carnaval de Nice, de Rio, de Venise (confer QUINET, Allemagne et Italie, 1836, page 153); chars, cortège, costumes, masques de carnaval. — Expression. En carnaval. En période de carnaval (Confer Guillaume Apollinaire, Casanova, 1918, page 970). Jeûner en carnaval. Vivre continuellement dans la misère (Confer Pierre-Jean de Béranger, Chansons, Le Voisin, tome 1, 1829, page 180). Faire carnaval. Fêter le carnaval (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1932, page 81 ). Remarque : Carnaval figure dans des titres d'oeuvres musicales : les fameuses variations [de Paganini] sur l'air du Carnaval de Venise (François Coppée, La Bonne souffrance, 1898, page 67); le carnaval de Schumann (confer Romain Rolland, Jean-Christophe, La Foire sur la place, 1908, page 663), etc. 2. Par allégorie. Sa Majesté Carnaval ou Carnaval. Figure symbolique et grotesque promenée dans les cortèges de carnaval : Ø 3. En Provence, le mercredi des Cendres, le mannequin de Caramentran (Carême-Entrant) était processionnellement promené, jugé, condamné, exécuté. En Bretagne, carnaval était enterré; en Normandie, brûlé avec charivari; dans les Charentes, Carnaval était brûlé ou noyé. ROGER DÉVIGNE, Le Légendaire de France, 1942, page 100. — Par analogie, injure familier (à l'adresse d'un animal) Vilain carnaval! (GENEVOIX, Rroû, 1931, page 242); le traitant de vieux bouc, de grand carnaval et de charogne malade (MARCEL AYMÉ, La Vouivre, 1942, page 30 ). B.— Par extension. Bouffonnerie plus ou moins grotesque. 1. [Par référence aux défilés de carnaval] Spectacle qu'offre une succession ou un pêle-mêle grotesque de personnes, de choses. Nos ministres (...) jouissent (...) d'un pouvoir éphémère, ils président (...) à des carnavals qu'ils ornent plutôt qu'ils ne les dirigent (MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 5, 1906-07, page 241) : Ø 4. La salle principale [de...] a été décorée par Jordaens d'une peinture insensée qui représente le triomphe de Frédéric-Henry; c'est un carnaval de viandes crues bon à jeter à la voirie; j'ai horreur de ce peintre! MAXIME DU CAMP, En Hollande, 1859, page 69. — [Par référence à certains divertissements à huis clos du Carnaval] Partie débraillée et vulgaire de plaisir : Ø 5. Ces chasses, c'est toujours comme ça, pour les messieurs. Vous voyez le carnaval d'ici. Dans le mitan de la nuit, la viande saoule monte l'escalier, eux débraillés, elles nues,... JEAN GIONO, Un de Baumugnes, 1929, page 100. 2. [Par référence aux déguisements de carnaval] a) [En parlant d'une personne] Spectacle qu'offre son accoutrement ridicule : Ø 6. Les femmes, jalouses, lui faisaient des yeux mauvais et ricanaient méchamment, se disaient de l'une à l'autre : — Elle est encore une fois fichue comme l'as de pique! Non, quelle dégaine! un vrai carnaval! Et Antoinette, insolente, triomphante, étalait sa robe violine et sa chevelure invraisemblablement échafaudée en coques monstrueuses. MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 85. — En carnaval. À la manière d'un masque de carnaval. Des nez et des mentons en carnaval (ÉMILE ERCKMANN ET ALEXANDRE CHATRIAN, DITS ERCKMANN-CHATRIAN, L'Ami Fritz, 1864, page 65 ). b) [En parlant d'une chose] : Ø 7. Gui Patin a aussi l'expression pittoresque, inattendue, la comparaison voyante; il y a un peu de carnaval jusque dans son sérieux. CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, tome 7, 1851-62, page 114. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 435. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 737, b) 777; XXe. siècle : a) 452, b) 531.

« tome 5, 1906-07, page 241) : Ø 4.

La salle principale [de...] a été décorée par Jordaens d'une peinture insensée qui représente le triomphe de Frédéric-Henry; c'est un carnaval de viandes crues bon à jeter à la voirie; j'ai horreur de ce peintre! MAXIME DU CAMP, En Hollande, 1859, page 69. — [Par référence à certains divertissements à huis clos du Carnaval] Partie débraillée et vulgaire de plaisir : Ø 5.

Ces chasses, c'est toujours comme ça, pour les messieurs.

Vous voyez le carnaval d'ici.

Dans le mitan de la nuit, la viande saoule monte l'escalier, eux débraillés, elles nues,... JEAN GIONO, Un de Baumugnes, 1929, page 100. 2.

[Par référence aux déguisements de carnaval] a) [En parlant d'une personne] Spectacle qu'offre son accoutrement ridicule : Ø 6.

Les femmes, jalouses, lui faisaient des yeux mauvais et ricanaient méchamment, se disaient de l'une à l'autre : — Elle est encore une fois fichue comme l'as de pique! Non, quelle dégaine! un vrai carnaval! Et Antoinette, insolente, triomphante, étalait sa robe violine et sa chevelure invraisemblablement échafaudée en coques monstrueuses. MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 85. — En carnaval.

À la manière d'un masque de carnaval.

Des nez et des mentons en carnaval (ÉMILE ERCKMANN ET ALEXANDRE CHATRIAN, DITS ERCKMANN-CHATRIAN, L'Ami Fritz, 1864, page 65 ). b) [En parlant d'une chose] : Ø 7.

Gui Patin a aussi l'expression pittoresque, inattendue, la comparaison voyante; il y a un peu de carnaval jusque dans son sérieux. CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, tome 7, 1851-62, page 114. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 435.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 737, b) 777; XXe. siècle : a) 452, b) 531. 2. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles