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Définition: CAUSER1, verbe transitif.

Publié le 10/11/2015

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Définition: CAUSER1, verbe transitif. Être à l'origine de, avoir pour effet quelque chose (l'effet désigne généralement un dommage). A.— [L'effet est exprimé par le complément d'objet seul, ou par le sujet agent de la forme passive du verbe] Les gelées causent de grands dégâts (CHARLES MAURAIN, La Météorologie et ses applications, 1950, page 163) : Ø 1.... j'ai vu plusieurs fois des opérés mourir le troisième ou le quatrième jour après une opération qui avait causé une perte de sang considérable. AUGUSTE NÉLATON, Élémens de pathologie chirurgicale, tome 1, 1844, page 10. Ø 2. Au contraire de la plupart des hommes, prêts à soulager tous les chagrins du monde fors ceux qu'ils causent eux-mêmes, il voulait qu'elle souffrît le moins possible. HENRI DE MONTHERLANT, Les Lépreuses, 1939, page 1467. — [À la tournure passive] La gale est causée par un acarien (ENCYCLOPÉDIE MÉDICALE DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET. 1965). Remarque : La relation de l'effet avec une personne peut être exprimée par un complément déterminatif ou un adjectif possessif Causer la mort de quelqu'un, causer sa mort : Ø 3.... les quatre ou cinq cents coups de bâton que tu réserves au cheikh de Médyk causeront infailliblement sa mort. MAXIME DU CAMP, Le Nil, Egypte et Nubie, 1854, page 149. B.— [L'effet est exprimé par un complément d'objet premier complété par un complément d'objet secondaire (préposition à), qui indique le retentissement de l'effet sur une personne, ou plus rarement une chose] 1. [L'objet second désigne une personne; l'objet premier désigne un désagrément physique ou moral éprouvé par cette personne] Causer du chagrin, du mal à quelqu'un : Ø 4.... il prétendait avoir un estomac délabré dont les douloureuses digestions lui causaient des insomnies continuelles;... HONORÉ DE BALZAC, Le Lys dans la vallée, 1836, page 195. Ø 5. Je sais que vous avez participé ce matin à un de ces déjeuners d'orgie qu'il a avec une femme qui le déshonore. Vous devriez bien user de votre influence sur lui pour lui faire comprendre le chagrin qu'il cause à sa pauvre mère et à nous tous en traînant notre nom dans la boue. MARCEL PROUST, Le Côté de Guermantes 1, 1920, page 278. — Locutions, rares. Causer (du) préjudice, (du) tort à quelqu'un : Ø 6.... une peur, chez l'homme, d'être repris par sa passion, par sa « faiblesse », et, s'il revoit la femme, de lui causer tort. ROMAIN ROLLAND, Beethoven, tome 2, 1928, page 541. — Rare. [L'objet premier désigne un effet agréable] L'approbation de Votre Éminence me cause une joie précieuse (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, L'Orme du mail, 1897, page 8 ). 2. Rare. [L'objet secondaire désigne une réalité vivante autre qu'une personne] : Ø 7. Parfois deux ou trois sangliers descendent de la montagne et causent quelques dommages aux récoltes. HENRI BOSCO, Le Mas Théotime, 1945, page 149. Remarque : 1. Le caractère occasionnel [causer " occasionner "] ou nécessaire [causer " entraîner "] de la relation de cause à effet peut être exprimé par un adverbe (confer supra exemple 3 et 7). La relation nécessaire (principalement dans les cas A) ou habituelle s'exprime aussi par l'idée d'intemporalité ou de répétition habituelle jointe au temps verbal (confer supra exemple 2 et également Charles Maurain, loco citato; Encyclopédie médicale Dictionnaire encyclopédique Quillet, 1965). 2. On rencontre dans la documentation a) Le participe présent adjectivé causant, ante. Qui est cause. L'individualité humaine doit, d'après cette induction très scientifique, à mon sens, doit augmenter par la mort, c'est-à-dire nous faire passer à des conditions plus divines (plus actives, productives, efficaces et causantes). Nous sommes visiblement ici des commencements, des foetus de la vie à venir. Tout montre que nous y marchons (Jules Michelet, Journal, 1849, page 652). b) L'adjectif causateur, trice. Qui est capable de produire un effet. Vertu, force causatrice. La volonté est une puissance causatrice (Cousin, Histoire de la philosophie du XVIIIe. siècle, 1829, page 235). c) L'adjectif causeur, euse. Qui est cause de. Mâles inutiles et causeurs de troubles conjugaux (François Vidron, La Chasse en plaine et au bois, 1945, page 63). DÉRIVÉS : Causation, substantif féminin. Action de causer; rapport de cause à effet. Les choses, dit Machiavel, procèdent gradatim, et le temps, qui dévoile la causation, est le « père de toute vérité » (VLADIMIR JANKÉLÉVITCH, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien, 1957, page 104 ).

« HENRI BOSCO, Le Mas Théotime, 1945, page 149. Remarque : 1.

Le caractère occasionnel [causer " occasionner "] ou nécessaire [causer " entraîner "] de la relation de cause à effet peut être exprimé par un adverbe (confer supra exemple 3 et 7).

La relation nécessaire (principalement dans les cas A) ou habituelle s'exprime aussi par l'idée d'intemporalité ou de répétition habituelle jointe au temps verbal (confer supra exemple 2 et également Charles Maurain, loco citato; Encyclopédie médicale Dictionnaire encyclopédique Quillet, 1965).

2.

On rencontre dans la documentation a) Le participe présent adjectivé causant, ante.

Qui est cause. L'individualité humaine doit, d'après cette induction très scientifique, à mon sens, doit augmenter par la mort, c'est-à- dire nous faire passer à des conditions plus divines (plus actives, productives, efficaces et causantes).

Nous sommes visiblement ici des commencements, des foetus de la vie à venir.

Tout montre que nous y marchons (Jules Michelet, Journal, 1849, page 652).

b) L'adjectif causateur, trice.

Qui est capable de produire un effet.

Vertu, force causatrice.

La volonté est une puissance causatrice (Cousin, Histoire de la philosophie du XVIIIe.

siècle, 1829, page 235).

c) L'adjectif causeur, euse.

Qui est cause de.

Mâles inutiles et causeurs de troubles conjugaux (François Vidron, La Chasse en plaine et au bois, 1945, page 63). DÉRIVÉS : Causation, substantif féminin.

Action de causer; rapport de cause à effet.

Les choses, dit Machiavel, procèdent gradatim, et le temps, qui dévoile la causation, est le « père de toute vérité » (VLADIMIR JANKÉLÉVITCH, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien, 1957, page 104 ). 2. »

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