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Définition: CEINDRE, verbe transitif.

Publié le 10/11/2015

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Définition: CEINDRE, verbe transitif. I.— Entourer quelque chose de quelque chose. A.— [Le sujet désigne une personne] 1. [Le complément désigne une partie du corps] Les femmes, (...) ceignent leur tête avec un ruban dont les couleurs indiquent si elles sont mariées, filles ou veuves (GERMAINE NECKER, BARONNE DE STAËL, De l'Allemagne, tome 5, 1810, page 57 ). — Au figuré. Ceindre ses reins ou se ceindre les reins. a) Se préparer au combat : Ceins tes reins une fois de plus! Prépare-toi, prends les armes une fois de plus (PAUL CLAUDEL, Feuilles de saints, 1925, page 664 ). b) Se préparer à l'épreuve d'une vie austère : Ø 1.... écoute-moi, et si ton courage n'hésite pas en présence des douleurs qui t'attendent, ceins tes reins alors, prends le bâton blanc de ton pèlerinage, et sans trembler, sans regarder en arrière, sans pâlir, va, impassible et sérieux, à la conquête des idées de lumière,... MAXIME DU CAMP, Mémoires d'un suicidé, 1853, page 215. Remarque : On rencontre dans la documentation des emplois littéraire où le complément désigne une personne Synonyme : étreindre. Tu vois (...), L'amant brûlant et dur ceindre la blanche amante (PAUL VALÉRY, Charmes, 1922, page 127). 2. [Le complément désigne une chose] Il versa l'eau-de-vie de sa gourde sur des feuillages, ceignit cette compresse sur la blessure (PETRUS BOREL, Champavert, les contes immoraux, Three Fingered Jack, l'obi, 1833, page 95 ). B.— [Le sujet désigne une chose] 1. [Le complément désigne une partie du corps] Ceindre les reins, la taille, la tête : Ø 2. La belle chevelure dont cette femme était si fière avait été rasée. Un bandeau ceignait son front et enveloppait son visage. HONORÉ DE BALZAC, La Duchesse de Langeais, 1834, page 212. 2. [Le complément désigne une chose] Nous marchions derrière les coteaux qui ceignent le cours du Danube (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Journal, tome 3, 1801-18, page 9 ). Silhouettes vaporeuses, les vergers des villages ceignaient la riche terre de l'Artois (PAUL ADAM, L'Enfant d'Austerlitz, 1902, page 249 ). — Emploi pronominal. La ville est montée là au moyen âge pour se ceindre, se garder, se défendre (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1925, page 223 ). II.— Placer quelque chose (un objet généralement noble) autour d'une partie du corps ou du corps tout entier. A.— [L'objet est placé autour de la taille] La plus belle femme de la province me ceint d'une écharpe blanche, car l'amour et la gloire vont toujours ensemble (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 1, 1848, page 430 ). — Ceindre une arme. Fixer une arme à sa taille : Ø 3.... une lithographie célèbre, représentant toute la famille royale livrée à des occupations édifiantes : Louis-Philippe tenait un code, (...), le duc de Nemours ceignait un sabre,... GUSTAVE FLAUBERT, L'Éducation sentimentale, tome 1, 1869, page 67. · Au figuré, vieux. Ceindre l'épée. Se préparer au combat : (Attesté dans la plupart des dictionnaires) : FÉODALITÉ. Ceindre l'épée de chevalier, de connétable à quelqu'un. Lui conférer le titre de chevalier, de connétable. Le roi lui ceignit l'épée de connétable et il devint maître souverain des affaires (PROSPER DE BARANTE, Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, tome 4, 1821-24, page 90 ). — Ceindre l'écharpe (municipale). Le maire (...) courut à la mairie ceindre son écharpe (PROSPER MÉRIMÉE, Colomba, 1840, page 48 ). Au figuré. Devenir maire. Je vous prédis qu'avant peu vous ceindrez l'écharpe municipale (EUGÈNE LABICHE, La Grammaire, 1867, III, page 132 ). B.— [L'objet est placé autour de la tête] Ce juste laurier dont vous ceignez les tempes des conquérants (PAUL CLAUDEL, Cinq grandes odes, 1910, page 280 ). · Emploi pronominal. Quel que soit le laurier ou le myrte charmant dont sa tête se ceigne (THÉODORE DE BANVILLE, Odes funambulesques, 1859, page 113 ). — Au figuré. 1. Ceindre le bandeau royal, la couronne (royale), le diadème. Frédéric II, empereur d'Allemagne, qui ceignit quatre couronnes (FRÉDÉRIC OZANAM, Essai sur la philosophie de Dante, 1838, page 31) : Ø 4. Conrad De Montferrat, dans sa bonne ville de Tyr, se préparait à ceindre cette couronne royale, objet, depuis si longtemps, de son âpre convoitise et qui d'ailleurs, reconnaissons-le, ne pouvait aller à un meilleur chef. RENÉ GROUSSET, L'Épopée des Croisades, 1939, page 283. 2. Ceindre la tiare. [Dans l'Église catholique] Devenir pape. [Dans la religion juive] Devenir grand prêtre : Ø 5. Celui-ci [Grégoire IX] octogénaire au moment où il ceignit la tiare (1227), montra pendant ses quinze ans de règne la plus indomptable énergie,... CHARLES, COMTE DE MONTALEMBERT, Histoire de Sainte Elisabeth de Hongrie, duchesse de Thuringe (1207-1231), 1836, page XVII. C.— Rare. [L'objet est placé autour du corps] Ceindre une cuirasse, une tunique. — Au figuré. Ceindre son armure, sa cuirasse. Se préparer au combat : Ceins la cuirasse, Almagro! Boucle l'épée sur ta cuisse! (PAUL CLAUDEL, Le Soulier de satin, 1944, 3, page 789 ).

« GUSTAVE FLAUBERT, L'Éducation sentimentale, tome 1, 1869, page 67. · Au figuré, vieux.

Ceindre l'épée.

Se préparer au combat : (Attesté dans la plupart des dictionnaires) : FÉODALITÉ. Ceindre l'épée de chevalier, de connétable à quelqu'un.

Lui conférer le titre de chevalier, de connétable.

Le roi lui ceignit l'épée de connétable et il devint maître souverain des affaires (PROSPER DE BARANTE, Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, tome 4, 1821-24, page 90 ). — Ceindre l'écharpe (municipale).

Le maire (...) courut à la mairie ceindre son écharpe (PROSPER MÉRIMÉE, Colomba, 1840, page 48 ).

Au figuré.

Devenir maire.

Je vous prédis qu'avant peu vous ceindrez l'écharpe municipale (EUGÈNE LABICHE, La Grammaire, 1867, III, page 132 ). B.— [L'objet est placé autour de la tête] Ce juste laurier dont vous ceignez les tempes des conquérants (PAUL CLAUDEL, Cinq grandes odes, 1910, page 280 ). · Emploi pronominal.

Quel que soit le laurier ou le myrte charmant dont sa tête se ceigne (THÉODORE DE BANVILLE, Odes funambulesques, 1859, page 113 ). — Au figuré. 1.

Ceindre le bandeau royal, la couronne (royale), le diadème. Frédéric II, empereur d'Allemagne, qui ceignit quatre couronnes (FRÉDÉRIC OZANAM, Essai sur la philosophie de Dante, 1838, page 31) : Ø 4.

Conrad De Montferrat, dans sa bonne ville de Tyr, se préparait à ceindre cette couronne royale, objet, depuis si longtemps, de son âpre convoitise et qui d'ailleurs, reconnaissons-le, ne pouvait aller à un meilleur chef. RENÉ GROUSSET, L'Épopée des Croisades, 1939, page 283. 2.

Ceindre la tiare.

[Dans l'Église catholique] Devenir pape. [Dans la religion juive] Devenir grand prêtre : Ø 5.

Celui-ci [Grégoire IX] octogénaire au moment où il ceignit la tiare (1227), montra pendant ses quinze ans de règne la plus indomptable énergie,... CHARLES, COMTE DE MONTALEMBERT, Histoire de Sainte Elisabeth de Hongrie, duchesse de Thuringe (1207-1231), 1836, page XVII. C.— Rare.

[L'objet est placé autour du corps] Ceindre une cuirasse, une tunique. — Au figuré.

Ceindre son armure, sa cuirasse.

Se préparer au combat : Ceins la cuirasse, Almagro! Boucle l'épée sur ta cuisse! (PAUL CLAUDEL, Le Soulier de satin, 1944, 3, page 789 ). 2. »

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