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Définition: CÉNACLE, substantif masculin.

Publié le 10/11/2015

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Définition: CÉNACLE, substantif masculin. HISTOIRE DU CHRISTIANISME (ou HISTOIRE DE LA RELIGION). A.— Salle haute où, d'après la tradition évangélique (confer par exemple Marc 14, 15), Jésus-Christ entouré de ses apôtres, institua l'Eucharistie : Ø 1.... au choeur, tout le groupe des prêtres autour du vieil Archevêque, dans l'évolution des cérémonies et le solennel échange des conversations psalmodiées, mélangé aux Officiants invisibles du Cénacle et du Calvaire, reprend contact avec l'Événement initial une fois de plus dans sa figure liturgique perpétré,... PAUL CLAUDEL, Un Poète regarde la Croix, 1938, page 8. B.— Salle haute où, après l'ascension de Jésus (confer Actes des Apôtres 1, 13), ses disciples se réunissaient avec Marie sa mère et quelques autres intimes, hommes et femmes, pour " persévérer dans la prière ". — Par analogie. Cercle restreint d'écrivains, d'artistes, d'hommes politiques ou de savants réunis dans un but commun. Les cénacles ou les chapelles littéraires d'antan se sont mués aujourd'hui en une quantité de centres d'action (Arts et littérature dans la société contemporaine (direction Pierre Abraham) 1935, page 8011 ). — Par métonymie. Réunion de ce cercle. J'ai vu de Vigny depuis mon retour. Il y avait chez lui cénacle (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Correspondance générale, tome 1, 1818-69, page 536 ). SYNTAXE : Composer, fréquenter un cénacle; entrer ou être admis dans un cénacle; tenir cénacle; cénacle littéraire, poétique, politique; le cénacle parnassien; héros, revue de cénacle. — Par extension. Réunion fermée d'amis : Ø 2. C'est le moment où elle [Mademoiselle Lange] fréquenta Barras, qui réunissait dans ses salons du Luxembourg toute une pléiade de jolies femmes, tout un cénacle de jeunes élégants. LOUIS SCHNEIDER, Les Maîtres de l'opérette française, Hervé-Charles Lecocq, 1924, page 165. — Péjoratif. Réunion fermée de gens unis par des intérêts communs : Ø 3. La presse fuit la pensée, ou ne l'admet que si elle est un instrument de plaisir, ou l'arme d'un parti. Les coteries et les cénacles ne laissent le passage libre qu'à condition qu'on s'avilisse. ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, Dans la maison, 1909, page 948. Remarque : On rencontre dans la documentation l'adjectif cénaculaire. Propre à un cénacle. Pour peu que l'on raisonne au lieu de gémir, il faut tenir compte de la nature révolutionnaire ou cénaculaire des lettres du siècle dernier (CHARLES MAURRAS, L'Avenir de l'Intelligence, 1905, page 49).

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