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Définition: CENDRÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 10/11/2015

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Définition: CENDRÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de cendrer* II.— Adjectif. A.— Le plus fréquent. [Par référence à la couleur grisâtre de la cendre] Dont les reflets s'échelonnent dans toutes les nuances chatoyantes du gris. — Un temps toujours gris et d'une lumière pâlement fauve, — un vrai temps blond-cendré (JULES BARBEY D'AUREVILLY, 2e. memorandum, 1839, page 332) : Ø 1. Marthe était blonde, avec des cheveux fins, nuageux, de cette nuance cendrée qui, dans la lumière, leur donne le rayonnement d'une poussière dans un clair de lune. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Charles Demailly, 1860, page 224. SYNTAXE : Bleu, blond, châtain, gris, vert cendré; un plumage bleu-cendré; coucou, héron, grue, pétrel cendré(e); saule cendré; mer, montagne cendrée. — Par métaphore. [En parlant d'un style littéraire] : Ø 2. Ce dut être vers ce temps que, pour définir la prose de Loti, j'aboutissais à l'épithète : cendrée; elle est juste, elle rend cette poudre impalpable qui flotte sur ses phrases. CHARLES DU BOS, Journal, 1923, page 309. B.— Spécialement. 1. ASTRONOMIE. Lumière faible dont brille la partie de la lune qui n'est point éclairée par le soleil. 2. SPORTS. (Confer cendrée). Les courses de motocyclettes sur piste cendrée (PAUL MORAND, Londres, 1933, page 145 ). Forme dérivée du verbe "cendrer" CENDRER, verbe transitif. A.— Donner une couleur de cendre, rendre gris. Le ciel est cendré de pluie (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1870, page 640 ). — Rare, emploi pronominal. Le jour se cendre (EDMOND ROSTAND, Le Vol de la Marseillaise, 1918, page 352 ). — Par métaphore, péjoratif : Ø ... celui-là [Hello] , était possédé par la manie d'élaguer, d'édulcorer, de cendrer les mystiques, de peur d'attenter à la fallacieuse pudeur des catholiques. GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, À rebours, préface, 1884, page XVI. B.— Recouvrir de cendrée. Les pistes étaient déjà tracées, cendrées (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 297 ).

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