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Définition: CERBÈRE, substantif masculin.

Publié le 10/11/2015

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Définition: CERBÈRE, substantif masculin. [Par référence à Cerbère, chien monstrueux à trois têtes, gardien des enfers dans la mythologie grecque] Tous ces êtres, dragons, cerbères orageux, Que le bronze et le rêve ont créés dans leurs jeux (VICTOR HUGO, La Légende des siècles, Eviradnus, tome 1, 1859, page 357 ). A.— [Symbole du monstre] Les antiques chansons Des cithares et luths, des poètes et pères Qui les yeux ravissaient des monstres et cerbères (JEAN PAPADIAMANTOPOULOS, DIT JEAN MORÉAS, Sylves, Astre brillant, 1896, page 222 ). B.— Familier. [Symbole du gardien sévère] 1. Gardien intraitable à l'entrée : Ø 1. Marcel, qui avait refait dix fois, et du haut en bas remanié cette toile, attribuait à une hostilité personnelle des membres du jury l'ostracisme qui le repoussait annuellement du salon Carré; et, dans ses moments perdus, il avait composé en l'honneur des cerbères de l'Institut un petit dictionnaire d'injures, avec des illustrations d'une férocité aiguë. HENRI MURGER, Scènes de la vie de bohème, 1851, page 179. 2. Gardien de maison. a) Par dérision. [En parlant d'un chien] : Ø 2. Mon roquet famélique et galeux traînait encore, dans l'éloignement, ses glapissantes lamentations; aux douloureux accents de ce cerbère de tripot, un matou enroué mêlait par intervalles son amoureuse plainte. OSCAR VLADISLAS DE LUBICZ-MILOSZ, L'Amoureuse initiation, 1910, page 12. b) Souvent péjoratif et ironique. Portier, concierge, gardien intraitable sur les conditions de passage et, de plus, d'abord et d'humeur difficiles. Le vigilant cerbère; le fidèle cerbère de la loge; ce vieux cerbère; un cerbère femelle. Et il se dirigea lestement vers l'antre du cerbère, ou, si l'on veut, la maison du concierge (ALFRED DE MUSSET, La Mouche, 1854, page 288) : Ø 3. Mais il n'y a encore de visible que ce vieil ours de l'hôtel Plédron, le concierge borgne, qui bat insupportablement son tapis brosse. Une poussière dense entoure le cerbère. JEAN-BALTHASAR MALLARD, COMTE DE LA VARENDE, Le Roi d'Écosse, 1941, page 13.

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