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Définition: CERNER, verbe transitif.

Publié le 10/11/2015

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Définition: CERNER, verbe transitif. A.— ARBORICULTURE. 1. " Creuser un fossé autour d'un arbre, soit pour l'arracher avec ses racines, soit pour substituer de la bonne terre à celle que l'on a enlevée " (Vocabulaire de géographie agraire (PAUL FÉNELON) 1970). 2. " Pratiquer une incision autour d'un tronc ou d'une branche en enlevant l'écorce pour arrêter la sève descendante et favoriser la formation des fruits ou bien entraîner la mort de l'arbre " (Vocabulaire de géographie agraire (PAUL FÉNELON) 1970). Cerner l'écorce (d'un arbre) (Confer Saint-John de Crèvecoeur, Voyage dans la Haute Pensylvanie et dans l'État de New-York, tome 3, 1801, page 135). B.— Entourer. 1. [Le sujet désigne une chose] Nous passerons ce soir par le pont et la voûte Et ce fossé profond qui cerne le rempart (CHARLES PÉGUY, La Tapisserie de Notre-Dame, 1913, page 683) : Ø 1. L'ombre cernait des visages bouffis et pâles et entourait, d'un halo touffu, les lampes qui brûlaient encore. FRANCIS CARCO, Jésus-la-Caille, 1914, page 75. — Par métaphore. L'aura qui cerne les hautes naissances historiques se lit (...) pour nous d'abord dans les prunelles prédestinées des femmes (JULIEN GRACQ, Le Rivage des Syrtes, 1951, page 313 ). — Spécialement, à la forme passive ou pronominal. [En parlant des yeux; le complément d'agent désigne souvent une certaine teinte] Yeux cernés de noir. Yeux cernés par une teinte bleuâtre (PROSPER MÉRIMÉE, Arsène Guillot, 1847, page 86 ). Yeux cernés de larges cercles de bistre (THÉOPHILE GAUTIER, Guide de l'amateur au Musée du Louvre, 1872, page 101 ). · Se cerner.. Devenir cerné*. Jacques maigrissait déjà, ses beaux yeux bleus se cernaient (HONORÉ DE BALZAC, Le Lys dans la vallée, 1836, page 139 ). 2. [Le sujet désigne une personne ou par personnification, les éléments naturels; l'objet désigne une personne, un collectif ou un lieu où se tiennent des personnes] Entourer de tous côtés de manière à ôter toute communication, tout moyen de fuite ou de secours extérieur. Un cordon de troupes cernant la ville et ne laissant entrer ni sortir personne (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 4, 1848, page 62 ). — [L'objet désigne un animal] Un vieux sanglier qu'on n'arrivait pas à cerner dans sa bauge (ÉMILE MOSELLY, Terres lorraines, 1907, page 64 ). — Par métaphore. Le public intervient, avec ses moeurs, sa vision du monde (...) il cerne l'écrivain, il l'investit (JEAN-PAUL SARTRE, Situations II, 1948, page 125) : Ø 2. Il ne paraissait pas vraisemblable que Mademoiselle Grandet voulût se marier durant son deuil. Sa piété vraie était connue. Aussi la famille Cruchot, dont la politique était sagement dirigée par le vieil abbé, se contenta-t-elle de cerner l'héritière en l'entourant des soins les plus affectueux. HONORÉ DE BALZAC, Eugénie Grandet, 1834, page 228. C.— BEAUX-ARTS et PEINTURE. Marquer, souligner (le contour d'un dessin ou d'une peinture). Ce visage [du portrait de Dürer] , que le trait cerne douloureusement (CHARLES DU BOS, Journal, 1924, page 216 ). Son profil (...) cerné par le plomb d'un vitrail (FRANÇOIS COPPÉE, La Bonne souffrance, 1898, page 99) : Ø 3. Vous avez remarqué que la plupart des peintres cernent les objets (...) d'un contour arrêté, quelquefois même d'un trait noir... PAUL-JEAN TOULET, Notes sur l'art, 1920, page 47. — Emploi pronominal. Se cerner.. Être cerné, marqué. Les contours (...) ne se cernent pas et ne s'arrêtent pas durement (THÉOPHILE GAUTIER, Guide de l'amateur au Musée du Louvre, 1872, page 53 ). — Par analogie. [En parlant d'un visage qu'on maquille, d'un objet quelconque] Celle-ci [la neige] depuis trois jours (...) cernait d'un liseré blanc les branches des arbres (ALEXANDRE ARNOUX, Paris-sur-Seine, 1939, page 200 ). Un dur trait de crayon dont elle cernait le beau dessin de sa paupière (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Le Képi, 1943, page 18 ). D.— Figuré. Faire le tour de (quelque chose ou quelqu'un). 1. [Par les yeux et l'esprit; l'objet désigne une personne, ses traits, sa nature] Observer, étudier : Ø 4. Je cernais chaque détail de ses traits, j'observais son âge — quarante ans passés sans doute — l'expression d'énergie si manifeste, et, dans les plis de la bouche, une sorte d'amertume et de fierté qui frappait. HENRI PETIOT, DIT DANIEL-ROPS, Mort, où est ta victoire?, 1934, page 358. 2. [Par l'esprit; l'objet désigne une chose abstraite ou une réalité considérée abstraitement, qui passe pour difficile à saisir] Approcher en vue d'une saisie précise : Ø 5.... ses mensonges [au prévenu] , autant que les documents exacts qu'on a par ailleurs sur son crime, aident à cerner la vérité, permettent d'approcher son âme. MAURICE BARRÈS, Les Déracinés, 1897, page 470. Ø 6. La compréhension, la connaissance de l'oeuvre d'art ne percent pas son mystère, mais elles le cernent avec précision. Elles le définissent, au sens propre, en fixant la limite où il commence. RENÉ HUYGHE, Dialogue avec le visible, 1955, page 439. Remarque : On rencontre dans la documentation le substantif masculin cernage (confer Malraux, Les Voix du silence, 1951, page 170). [Dans le domaine de la peinture] Fait de cerner, d'entourer d'un cerne (confer Jean-Paul Sartre, Situation II, 1948, page 125).

« C.— BEAUX-ARTS et PEINTURE.

Marquer, souligner (le contour d'un dessin ou d'une peinture).

Ce visage [du portrait de Dürer] , que le trait cerne douloureusement (CHARLES DU BOS, Journal, 1924, page 216 ).

Son profil (...) cerné par le plomb d'un vitrail (FRANÇOIS COPPÉE, La Bonne souffrance, 1898, page 99) : Ø 3.

Vous avez remarqué que la plupart des peintres cernent les objets (...) d'un contour arrêté, quelquefois même d'un trait noir... PAUL-JEAN TOULET, Notes sur l'art, 1920, page 47. — Emploi pronominal.

Se cerner..

Être cerné, marqué.

Les contours (...) ne se cernent pas et ne s'arrêtent pas durement (THÉOPHILE GAUTIER, Guide de l'amateur au Musée du Louvre, 1872, page 53 ). — Par analogie.

[En parlant d'un visage qu'on maquille, d'un objet quelconque] Celle-ci [la neige] depuis trois jours (...) cernait d'un liseré blanc les branches des arbres (ALEXANDRE ARNOUX, Paris-sur-Seine, 1939, page 200 ).

Un dur trait de crayon dont elle cernait le beau dessin de sa paupière (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Le Képi, 1943, page 18 ). D.— Figuré.

Faire le tour de (quelque chose ou quelqu'un). 1.

[Par les yeux et l'esprit; l'objet désigne une personne, ses traits, sa nature] Observer, étudier : Ø 4.

Je cernais chaque détail de ses traits, j'observais son âge — quarante ans passés sans doute — l'expression d'énergie si manifeste, et, dans les plis de la bouche, une sorte d'amertume et de fierté qui frappait. HENRI PETIOT, DIT DANIEL-ROPS, Mort, où est ta victoire?, 1934, page 358. 2.

[Par l'esprit; l'objet désigne une chose abstraite ou une réalité considérée abstraitement, qui passe pour difficile à saisir] Approcher en vue d'une saisie précise : Ø 5....

ses mensonges [au prévenu] , autant que les documents exacts qu'on a par ailleurs sur son crime, aident à cerner la vérité, permettent d'approcher son âme. MAURICE BARRÈS, Les Déracinés, 1897, page 470. Ø 6.

La compréhension, la connaissance de l'oeuvre d'art ne percent pas son mystère, mais elles le cernent avec précision. Elles le définissent, au sens propre, en fixant la limite où il commence. RENÉ HUYGHE, Dialogue avec le visible, 1955, page 439. Remarque : On rencontre dans la documentation le substantif masculin cernage (confer Malraux, Les Voix du silence, 1951, page 170).

[Dans le domaine de la peinture] Fait de cerner, d'entourer d'un cerne (confer Jean-Paul Sartre, Situation II, 1948, page 125). 2. »

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