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Définition du mot: ALIMENT, substantif masculin.

Publié le 21/10/2015

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Définition du mot: ALIMENT, substantif masculin. A.— Toute substance susceptible de fournir aux êtres vivants les éléments nécessaires à leur croissance ou à leur conservation : Ø 1. Sous les zones glaciales, il faut des alimens qui reproduisent beaucoup de chaleur, qui, par une digestion plus difficile et plus lente, entretiennent l'action vigoureuse de l'estomac, nécessaire pour élever le ton de tous les organes, au degré qu'exige la température et le ressort de l'air. PIERRE CABANIS. Rapports du physique et du moral de l'homme, tome 2, 1808, page 48. Ø 2. Si chez l'adulte, les aliments peuvent borner leur rôle à réparer les pertes incessantes de matières et d'énergie, chez les êtres jeunes, ils doivent en outre servir à l'édification, au développement de chaque partie du corps, permettant ainsi les changements de forme qui correspondent à la croissance. (Randoin). Informations sociales, 1er. juin 1951, n° 11, page 101. — Par extension. 1. DROIT. au pluriel. Tout ce qui est nécessaire à la vie d'une personne : Ø 3. 762. Les dispositions des articles 757 et 758 ne sont pas applicables aux enfants adultérins ou incestueux. La loi ne leur accorde que des alimens. 763. Ces alimens sont réglés, eu égard aux facultés du père ou de la mère, au nombre et à la qualité des héritiers légitimes. Code civil des Français (ou Code Napoléon) 1804, page 140. Ø 4. La loi veut que les créanciers donnent, pendant la durée de ce drame, des aliments au failli et à sa famille. HONORÉ DE BALZAC, Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, 1837, page 370. Ø 5. La loi impose à certaines personnes l'obligation, en principe réciproque, de se fournir des aliments en cas de besoin. Par aliments, il faut entendre tout ce qui est nécessaire à la vie : nourriture, logement, vêtements, frais de maladie... (...). Elle [cette obligation] n'existe pas entre frères et soeurs. Petit dictionnaire de droit (ROGER RÉAU, JEAN RONDEPIERRE) 1951. 2. Par analogie. Tout ce qui favorise l'activité vitale d'une chose concrète : Ø 6. Dans un état scientifique bien ordonné, il serait à souhaiter que le nombre des travailleurs fût encore bien plus considérable. Alors le travail ne s'enfouirait pas et ne s'étoufferait pas lui-même, comme un feu où l'aliment est trop pressé. ERNEST RENAN, L'Avenir de la science, 1890, page 249. Ø 7. — (...) Six chargeurs en haut, huit fondeurs en bas, et des chefs (...) sont sans cesse là, jour et nuit, en deux équipes, à s'occuper des aliments qu'on lui fournit [haut fourneau] , des matières qu'il rend, pris de crainte à ses moindres dérangements de corps... ÉMILE ZOLA, Travail, tome 1, 1901, page 156. B.— Au figuré. [Quelquefois sans article] Ce qui est capable de soutenir un sentiment, une activité morale, intellectuelle ou spirituelle : Ø 8. Pour cette famine d'infini, il n'y a qu'un seul aliment, c'est Dieu. HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal intime, 29 mars 1866, page 201. Ø 9. Je reconnais que Monsieur le préfet Pélisson a donné aliment à la chronique scandaleuse de Nantes, et qu'on a tenu sur son compte des propos sévères dans les cercles bourgeois du chef-lieu, notamment dans les salons fréquentés par la magistrature. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, L'Orme du mail, 1897, page 166. Ø 10. Ne pas posséder ce que l'on désire, tu ne vois rien au delà, et ton enfer se borne à ceci, dont certains font l'aliment de toute leur vie... GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Vagabonde, 1910, page 277. Ø 11. La jalousie finit ainsi faute d'aliments et n'a tant duré qu'à cause d'en avoir réclamé sans cesse. MARCEL PROUST, À la recherche du temps perdu, La Prisonnière, 1922, page 105. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 566. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 3 872, b) 1 619; XXe. siècle : a) 1 385, b) 1 654.

« ? 5.

La loi impose ? certaines personnes l'obligation, en principe r?ciproque, de se fournir des aliments en cas de besoin.

Par aliments, il faut entendre tout ce qui est n?cessaire ? la vie?: nourriture, logement, v?tements, frais de maladie...

(...).

Elle [cette obligation] n'existe pas entre fr?res et soeurs. Petit dictionnaire de droit (ROGER R?AU, JEAN RONDEPIERRE) 1951.

2.

Par analogie.

Tout ce qui favorise l'activit? vitale d'une chose concr?te?: ? 6.

Dans un ?tat scientifique bien ordonn?, il serait ? souhaiter que le nombre des travailleurs f?t encore bien plus consid?rable.

Alors le travail ne s'enfouirait pas et ne s'?toufferait pas lui-m?me, comme un feu o? l'aliment est trop press?. ERNEST RENAN, L'Avenir de la science, 1890, page 249.

? 7.

? (...) Six chargeurs en haut, huit fondeurs en bas, et des chefs (...) sont sans cesse l?, jour et nuit, en deux ?quipes, ? s'occuper des aliments qu'on lui fournit [haut fourneau] , des mati?res qu'il rend, pris de crainte ? ses moindres d?rangements de corps... ?MILE ZOLA, Travail, tome 1, 1901, page 156.

B.? Au figur?.

[Quelquefois sans article] Ce qui est capable de soutenir un sentiment, une activit? morale, intellectuelle ou spirituelle?: ? 8.

Pour cette famine d'infini, il n'y a qu'un seul aliment, c'est Dieu. HENRI-FR?D?RIC AMIEL, Journal intime, 29 mars 1866, page 201.

? 9.

Je reconnais que Monsieur le pr?fet P?lisson a donn? aliment ? la chronique scandaleuse de Nantes, et qu'on a tenu sur son compte des propos s?v?res dans les cercles bourgeois du chef-lieu, notamment dans les salons fr?quent?s par la magistrature. ANATOLE-FRAN?OIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, L'Orme du mail, 1897, page 166.

? 10.

Ne pas poss?der ce que l'on d?sire, tu ne vois rien au del?, et ton enfer se borne ? ceci, dont certains font l'aliment de toute leur vie... GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Vagabonde, 1910, page 277.

? 11.

La jalousie finit ainsi faute d'aliments et n'a tant dur? qu'? cause d'en avoir r?clam? sans cesse. MARCEL PROUST, ? la recherche du temps perdu, La Prisonni?re, 1922, page 105.. »

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