Définition du mot: ALLÈCHEMENT, substantif masculin.

Définition du mot: ALLÈCHEMENT, substantif masculin. A.— Vieux. [S'est dit surtout à propos des plaisirs de la table] Attrait, appât, moyen par lequel on allèche. B.— Au figuré. 1. Action d'allécher : Ø 1.... Adeline oublia les abominables injures de ce grand seigneur à bon marché, devant cet allèchement du succès si machiavéliquement présenté par Crevel... HONORÉ DE BALZAC, La Cousine Bette, 1846, page 289. Ø 2. Des quartiers de la ville jamais mentionnés, des ruelles aux noms bizarres et les coups du menton de Lehugueur Marcel suscitent une espèce de curiosité et d'allèchement atroces, nouveaux jusqu'alors dans son coeur. JOSEPH MALÈGUE, Augustin ou le Maître est là, tome 1, 1933, page 70. 2. [Fréquemment au pluriel] Attrait, appât par lequel on flatte et attire. Les allèchements du plaisir, de la faveur. (Dictionnaire de l'Académie Française) : Ø 3. Je suis sur le chemin de l'Italie comme Henri Regnault me l'a prouvé en ne s'arrêtant pas pour faire ma connaissance. (Ah! les amis! — Mais il en sera puni, car c'est en revenant de voir passer son train que j'ai pris le lit!) Il y a ici Mistral, Aubanel — enfin assez d'allèchements pour que j'en profite. STÉPHANE MALLARMÉ, Correspondance, 1868, page 266. 3. Spécialement. BEAUX-ARTS. Soin que le graveur ou que le sculpteur apporte à l'achèvement et au perfectionnement de son oeuvre. Remarque : Attesté dans Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ), Nouveau Larousse illustré, DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN ) 1892, Dictionnaire général de la langue française (Adolphe Hatzfeld, ARSÈNE DARMESTETER), DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 6.